II»:
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230 NOTES.
iiement les yeux les plus exerce's de l’équipage sont fixés à l’horizon;
ils ne rencontrent partout qu’une mer infranchissable de
glaces compactes , qui se développent à nos yeux , à mesure que
nous la cotoyons, et finissent par nous ramener vers le nord.
(Af. Gervaize.)
Note 3g , page 67,
A quatre heures , pendant que nous prolongions la banquise
et qu’elle nous semblait courir au N. N. O.,nous aperçûmes
une longue traînée de glaces qui s’en détachaient; on laissa porter
au N. 0. pour la déboucher, mais à sept heures une nouvelle
banquise s’étant montrée à l’ouest et paraissant nous barrer le chemin
du nord , on vira de bord au milieu des glaces et des glaçons
en dérive pour reprendre la passe du S. E, Toute la journée
fut employée à nous frayer un passage à travers les nombreux
blocs dont nous étions environnés. A deux heures un
quart, nous donnions dans une passe sous le vent à nous, car la
banquise qui nous restait plus au vent était compacte et n’offrait
auciine chance de sortie. Enfin, à trois heures et demie, nous
étions hors des glaces. Il ne restait autour de nous qu’un certain
nombre de gros glaçons assez espacés entre eux , pour nous permettre
d’y louvoyer.
[M. Marescot.)
Note 4o, page 67.
A sept heures nous commençâmes à distinguer les terres, quoiqu’elles
fussent embrumées; à cette distance, elles paraissaient de
bautes montagnes escarpées et souvent en forme de pain de sucre,
presque entièrement couvertes de neige. Les parties découvertes
avaient un vilain aspect, elles étaient de couleur noii’e, de gros
glaçons étaient tout autour ; on apei’cevait deux îles distinctes,
Laurie et Coronation. La plus proche de nous, celle de l’est, était
NOTES.
Laurie Ou apercevait à «on extrémité S. O. une grande quantité
de petit» blocs pointus. En approchant nous aperçûmes les montagnes
de glaces les plus hautes que nous eussions encore vues.
Elles étaient presque toutes de très-grande dimens.ou en falaise a
pic avec un plateau uni par-dessus ; nous en vîmes encore dans
le N E. paraissant surmontées de gigantesques tours caiiees.
Elles nous semblèrent eiacore plus grandes , quoique nous ayons
estimé à au moins 65 mètres de haut plusieurs d’entre elles. De
grands ilôts étaient aussi échoués sur la côté. On ne saura,t
L a g in e r l'aspéc, affreux et triste de cette terre F gures-vous
une multitude de pies semblables, très-élevés et la plupart couverts
jusqu'à la mer de neige et de glace, ensuite s'élançant a pie.
On n’apercevait rien qui reposât la vue; cest ce que lesprff pe
imaginer de plus affreux, de plus désolé. Cela me rendit triste, e
n’avais pas cru jusqu’ici qu’il pût exister de pays ayant un aspect
pareil. Nous doublâmes Me à petite distance et courûmes la
bordée du large autant que le permettait le vent d’est qui ctoit
asses frais. La mer avait grossi dans la nuit ; la houle était asses
forte Nous courûmes de petites bordée» pour ne pas nous eloi-
gner de terre ; nous étions entourés de glaçons contre lesquels on
entendait briser la mer.
{ M . L a F a r g e . )
Note 4 k pag® ^7 *
Au m’tlieu de ces glaçons serrés, la navigation dévient difficile
et fatigante. A chaque instant, il faut loffer pour un d’eux, amver
pour l’autre, ralinguer ou masquer le perroquet de ougue, et
même souvent les huniers pour arriver ou les parer plus faetle-
ment. Ces manoeuvres fréquemment répétées fatiguent beaucoup
l’équipage. Les gros glaçons qui nous entouraient toutes ces jom-
nées, étaient tellement nombreux qu’il était impossi J c t c
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