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183R.
Février,
20.
celte iinpossibililé leur sauverait au luoius les irauses
horribles qui leur seraient réservées.
Prenant en considération le nombre des glaces , la
force du vent et des lames, surtout le temps très-
sombre , à neuf heures et demie je reviens an plus
près et garde toute la nuit la cape sous les deux huniers
aux bas ris
A trois heures quarante-cinq minutes du matin,
malgré la brume, nous aperçûmes la terre dans l’ouest
à trois ou quatre lieues de distance. A quatre heures
trois quarts je fis mettre le cap à l’O. S. 0 . en augmentant
de voiles et nous en approchâmes rapidement.
Mon intention était de suivre cette fois la bande
méridionale de cet archipel, afin de pouvoir en exécuter
le tracé. Mais arrivé devant la pointe Dundas ,
la m e r, dans toute sa partie du S. E. me parut jonchée
de glaces très-grosses et très-serrées. Il semblait
fort douteux qu’elles pussent nous livrer un passage. Il
ventait avec force, la mer était grosse, et les grains de
neige étaient fréquents. Tout cela rendait cette tentative
bien hasardeuse, et peu soucieux de voir de
nouveau nos deux navires bloqués par les glaces, je
revins à TO. | N. afin de prolonger encore une fois
les îles New-Soiitb-Orkney par le nord.
A cinq heures et demie, nous vîmes passer le long
du bord une bande de quinze ou vingt de ces beaux
souffleurs dont j’ai déjà fait mention. Nous pûmes
observer aisément leur museau obtus, leurs nageoires
dorsales aiguës, redressées et longues de 8 ou 10 décimètres,
ainsi que les quatre taches jaunes qui i*essortent
sur la teinte uniformément grise de leur corps.
Nous remarquâmes aussi que leur essor est tranquille
et parallèle à la surface de la mer, et non par bonds et
culbutes comme celui des marsouins. Une fois près de
terre, nous suivons à 3 ou 4 milles au plus la bande N.
de l’île Lanrie. Quoique le dégel ait laissé à sec un
petit espace de terrain sur sa pointe est, et la plupart
des rochers du littoral, la longue-vue ne nous y fait
découvrir ni phoques, ni oiseaux remarquables. Seulement
elle permet de voir sur les roches, de larges plaques
d’une végétation verdâtre, qui doit appartenir à
îa famille des lichens, peut-être à VUsnea mela-
noæantha.
A dix heures trois q u a rts, il ne ventait plus qu’une
petite brise d e s t, et je me trouvais à trois milles environ
de la pointe orientale de l’île Saddle. Il faisait
beau temps, ce qui me décida à envoyer le canot
major sous les ordres de M. Marescot, avec MM. Dumoulin,
Gourdin et Le Breton, pour se procurer des
échantillons de géologie. J ’ordonnai à M. Marescot
de passer au sud de 1 île Saddle, où la mer devait être
plus calme, de la prolonger en entier, d’y faire une
nalte, s il était possible, et de nous y attendre près de
sa pointe ouest où je me proposais d’aller le rejoindre.
Le canot-major de la Zélée, monté par
MM. Diibouzet et Le Guillou, eut ordre de les suivre *.
Au bout d’une demi-heure, je vis avec surprise et
regret que les canots laissant sur leur droite l’île
1838.
Févi'icr.
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