j
(leux vii't'uutxs (le plus tïaii'iil ollfiJes c m liolocaiislc, si cc dcciiicr
iiioxcii ne rcussissait pas.
J’claisdo ipiavi , cl,, sou.s mon masque d’impassiltilitô, j’aurais
conipté 1rs balloim'nl.s do mon ca-iir. Copondant, ils roussirent,
lion sans effort ; deux lois foreixsd’abandoimer l’extriMnité du liuix-
bras qui S(' roidissait et s’engageait sous les ghu'ons, ils parvinrent
à le reprendre. Enlin , vers dix lieun's , ils atteignirent le bord ,
lionnnes , canot et phoques.
Ces six braves inatelols furent accueillis dans les bi'as de leurs
camarades, baletants , couverts de sueur et de neige ; mais la
trompe de ces coeurs (Uait si forte que, cinq minutes après , il n’y
paraissait plus , et que le obef de la grande bune était au bout de
sa vergue, à réparer hi'coute du grand bunier , pendant que scs
autres compagnons aidaient à di'pouiller les pboqucs , produit
de cette cbasso périlleuse.
Ces animaux iront enricbir les galeries du Jardin des Plantes,
et certes , le badaud curieux qui les regardera en passant ne se
doutera guères du drame ignoré auquel leur possession a donné
lieu aux extrémités du monde.
( M. Coupvent.)
Note 6 4 , page 97.
i
t I
Le commandant assemble tous les officiers pour décider si l’on
doit continuer, à l’aide des cordages, de tâcher d’atteindre la première
clairière qui paraît le plus près , en tentant contre le vent
d’avanf, ou bien si, profitant de l’aide du vent, on remettra le cap
au sud et on ira: chercher un auti’e passage. A l’unanimité , ce
dernier parti est adopté ; à force de chocs, nous arrivons dans un
point de la banquise plus espacé ; il tombe de la neige. Nous attendons
la Zélée qui, plus engagée encore que nous , vient nous
retrouver et nous annoncer qu’elle a un bordage fortement attaqué.
De ce moment, mettant le cap partout où la vigie signale
la mer, nous piofitonH (lu vent pour refouler ces glaces uuiorri-
brables. A eluKjue mimile, le navire est btrtement ébranlé par
les secousses (ju’il re.coit conti'c ces blocs. Le soir, qucbjues morceaux
de Jtois llotlants nous indiquent les suites de cette lutte. A
la nuit, toujours dans la même situation ; nous nous amaiTons
sur une glace pour repj'cndre le travail le lendemain. Par G3 degrés
, nous avons fait cc qudjamais navigateur n’osa , attaquer les
glaces corps à corps , lutter avec elles, en les brisant avec notre
ipiillc.... Puissions-nous être pl us heureux !... L’activité, la hardiesse
et la sagacité du marin qui dirige cette périlleuse reconnaissance
méritent mieux ijue cela.
(M. Dumoulin.')
Note 65 , page 97.
A une heure et demie , nous arrivons dans l’espace libre que
nous apercevions le matin. C’était une espèce de lac auquel venaient
s’alimenter différents canaux , tous plus ou moins encombrés
de glaces. Pendant une heure, nous explorons les différents
passages que nous trouvons impraticables. La brise était fraîche,
la corvette, ne pouvant pas évoluer assez court, reçoit des chocs
très-violents ; malgré une vitesse de quatre ou cinq noeuds , elle
est quelquefois arrêtée net. A 3 heures 45 minutes , nous étions
dans un cul-de-sac où la glace était trop serrée pour que le navire
pût la refouler ; de plus , la neige avait rétréci notre horizon
à quelques encâblures. Le commandant fit carguer partout. A
quatre heures, le temps s’étant un peu éclairci, on crut apercevoir
une apparence de mer libre dans le S. S. 0.; nous établissons
les huniers et la misaine, et cherchons à nous rapprocher de 1 é-
claircie ; mais les glaces sont plus grosses et plus serrées. La coi-
vette, poussée par une verte brise , s’ouvre cependant un étioit
sillon qui se referme aussitôt derrière elle. Nous avons beau manoeuvrer
les voiles de l’arrière pour loffer ou arriver ; ce ne sont
■ÏE