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jours , grâce à leur blancheur, qui les distingue même dans la
brume, à les voir d’assez loin, pour avoir le temps de manoeuvrer,
à moins qu’elles ne soient d’une dimension telle qu’on ne puisse
doubler aucun des points; alors , on est perdu sans ressource.
Quoi qu’il en soit, ce genre de navigation est si étrange qne le
plus habile marin est obligé de naviguer à l’aventure, et d’avouer
qu’il ne doit souvent son salut qu’à la main providentielle qui le
dirige à son insu.
(M. Dubouzet.)
Nòte 96, page 125.
Depuis plusieurs jours, nous avions coupé le côté occidental
de l’angle formé par la route de Weddell, lorsqu’il atteignit le
soixante-quatorzième parallèle. Aujourd’hui, nous traversâmes
le côté oriental de ce même angle, et dans tout cet espace, nous
avions constamment rencontré une barrière impénétrable. Nous
pûmes être convaincus que ce navigateur s’était trouvé dans une
circonstance exceptionnelle, et qu’il ne nous était pas réservé de
jouir du même bonheur.
Le commandant d’Urville avait montré une persévérance et
une ténacité digne d’être couronnées de succès ; il avait rempli
son mandat et ses instructions en marin et en homme de
coeur. Nul, dans une semblable exploration , ne s’était ti’ouvé
dans des circonstances aussi critiques que celles où étaient les
deux corvettes pendant les journées des 4? 5, 6, 7 , 8 et 9 février,
et l’on peut proclamer avec assurance que ceux qui ont eu la
chance de s’avancer plus loin vers le sud, ont eu beaucoup moins
de peines, beaucoup moins de fatigues et de traverses à essuyer.
Quant à moi qui l’ai accompagné et l’ai suivi dans cette route
parsemée d’écueils et de dangers , j’avoue sincèrement que je
n aurais pas fait autant que lui. Je favais déjà vu à l’oeuvi’e antérieurement
dans plusieurs occasions très-épineuses, mais dans
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eelle-ci il m’inspira un surcroît d’admiration pour le sang-froid
et la constance qu’il ne cessa de déployer.
A uneheure de l’après-midi, d’après le signe qui me fut fait,
je me rendis à bord de \Astrolabe. M. d’Urville m’annonça qu’il
avait parcouru la route qui, d’après des relations antécédentes, et
d’après ses instructions, devait lui présenter des chances de réussite;
que n’ayant pas été assez heureux pour les rencontrer, il
avait au moins la conscience de n’avoir rien négligé et d’avoir fait
tous ses efforts ; qu’enfin , forcé de céder devant la muraille de
glace qui se présentait sans cesse devant lu i, il renonçait à faire
de nouvelles tentatives qui, selon toutes les apparences, devaient
également être infructueuses, et quil allait tacher de rallier les
terres Sandwich, dont il ferait l’hydrographie, jusqu’alors mal déterminée
; de là, si lèvent le permettait, nous devions reconnaître
la partie sud des îles Powell dont nous avions déjà tracé la partie
nord, rallier ensuite les Shetland, enfin doublant le cap Horn ,
nous nous rendrions à la baie Concepcion du Chili, pour faii’e
aux corvettes les réparations indispensables et remplacer nos
vivres.
{M. Jacquinot.)
Note 97 , page 125.
Pendant toute la journée et la nuit, on suivit cette banquise ,
après l’avoir reconnue et relevée. C’est là notre manoeuvre depuis
notre sortie des glaces et tout, jusqu’à ce jour, semblerait indiquer
que la banquise s’étend jusqu’aux îles Sandwich. Moins heureux
que Weddell, un champ de glaces que nous contournons avec
résignation et avec l’espérance d’y trouver enfin un passage, sont
pour nous une bari’ière insurmontable qu’on ne doit pas chercher
à bi’aver, quand on y a été pris une première fois.
(A/. Marescot.)
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