pour y faire sa pêclie dans la saison de 1821 à 1822.
Le capitaine Palmer s’y irouvait encore et commandait
cette fois le sloop James-Monroe, excellent navire
de quatre-vingts tonneaux. Il fut expédié de nouveau
pour reconnaitre la terre découverte l’année précédente.
Selon la relation , Palmer aurait suivi la côte
d’aussi près qu’il aurait pu le faire à cause des glaces,
c est-à-dire de un à plusieurs milles, quoique ce fût en
plein été, aux mois de décembre et de janvier. De cette
manière il aurait prolongé ce continent depuis le 64”
degré de longitude 0 . jusqu’au 49”. Par 61” 41'latitude
S. il aurait découvert un détroit qui aurait reçu le
nom de Washington , et aurait mouillé sur une belle
baie nommée Monroe, dans un bon havre appelé Pal-
mer. Là, Palmer serait descendu à la côte au milieu
d’une troupe de beaux léopards marins, pour visiter le
pays et n ’aurait observé que des oiseaux de mer très-
nombreux , des glaces éternelles, et pour toute végétation,
une espèce de mousse. Quelques pitons noirs
étaient les seuls endroits dépourvus de neige.
Cette relation est essentiellement inexacte et pourrait
à bon droit être regardée comme apocryphe, si
nous ne possédions pas la version plus correcte de
Powell sur le même sujet, pour rétablir la vérité des
faits.
L’anglais Powell se trouvait, à la fin de 1821, avec
les navires Eliza et Dove, occupé comme les Américains
a la pecne des phoques. Arrivé le 6 novembre, il
avait visité successivement la plupart des îles New-
Soiith-Shetland, recueillant des documents utiles sur
la navigation, la position et les accidents de ce groupe.
A son arrivée à l’île Eléphant, il y trouva mouillé
le sloop James-Monroe, et après s’être concerté avec le
capitaine P almer, il se décida à tenter une croisière
vers l’e s t, afin d’y chercher de nouvelles terres pour
la pêche. Ayant mis à la voile le 4 décembre 1821, ils
passèrent au nord d’Eléphant, ils laissèrent au sud les
îles Cornwallis et Clarence et coururent an N. 62” E.
La brume les contraria et ils furent souvent obligés de
mettre en panne à cause des glaces qu’ils rencontraient.
Le 6 décembre, à trois heures après-midi, la vigie
signala la terre dans l’E. | S. à bord du Dove, le
Monroe se trouvait alors à quatre milles de l’arrière
et Powell ne l’aperçut qu’après avoir rejoint l’Anglais.
Alors même Palmer doutait encore que ce fût bien la
terre. On en approcha et on trouva que c’était un
groupe de trois rochers pointus et inaccessibles, avec
line foule de fragments de glaces épars tout à l’en-
tonr. Mais on put découvrir de là une terre plus
étendue dans l’E. \ N. Les glaces en rendaient l’approche
difficile, cependant les jours suivants furent
employés à faire la reconnaissance de la bande septentrionale,
et les deux navires mouillèrent dans un
détroit qu’ils nommèrent L ewthwaite, dans iin havre
formé par des glaces, qui fut appelé Spence. Sa position
est 60” 38' latitude S. et 45” 13' 0. (Greenwich).
Le 12, on reconnut à quelques milles à l ’E. un
autre détroit dont la direction était parallèle à celle du
premier et qui reçut le nom de Washington. Powell,
A