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CHAPITRE XV.
Kecoiinaissancc des îles Ncw-Soutli-ShellaiK! ; découverte de la
terre Louis-Philippe.
1838.
25 Février.
C’était la partie sud de l’île Clarence, terre extrêmement
haute, abrupte, couverte entièrement de
neige, à l’exception des bords de la mer et de plusieurs
sommets où le roc était cà nu. Une jolie brise du
nord au N. N. 0. nous fait filer cinq on six noeuds, de
sorte qu’à quatre heures trois quarts la pointe Bowles
nous reste au nord du monde, et à six heures et
demie nous dépassons la pointe S. de Clarence.
Nous cinglons ensuite vers l’île Eléphant, dont les
hantes terres se découvrent dans l’ouest. La mer est
presque entièrement libre de glaces, et le temps beau ;
aussi notre navigation devient rapide. A midi nous
nous trouvons précisément au sud du monde et à
cinq milles de la pointe Lookoiit. Nous distinguons
tous les accidents de la cote d’Eléphant depuis îe cap
Walker jusqu’à la pointe ouest en passant par le sud.
n. XXVII. L’île Eléphant offre encore ime terre fort élevée, parsemée
de nombreux pitons dont la teinte noire se détache
d’une manière très-remarquable sur les plaines
de neige et de glaces qui couvrent tout le reste de
l’île, car la longue-vue ne nous permet pas d’y découvrir
la moindre trace de végétation, ni même un
seul espace d’un demi-mille d’étendue où l’homme
puisse facilement porter ses pas.
D’excellentes observations nous placent enfin par
61" 2 5 'lat. S. et 57" 4 'long. 0 .
Je me proposais de passer entre les îles Gibbs et
Aspîand, mais la brise mollit beaucoup et de grosses
hoides de l’ouest me commandent de me tenir à une
distance respectueuse de la ferre. En conséquence, je
laisse porter an S. S. 0. pour m'éloigner de l’île Nar-
row autant que peut le permettre une faible brise du
nord qui ne tarde pas à varier au S. S. E. Le temps
est très-beau et la température douce. Nos malades
s’en ressentent et se trouvent mieux, à l’exception
d’Aude, qui est très-mal et dont la situation donne de
vives inquiétudes aux médecins.
Le soir, malgré la faiblesse du vent, nous avons
réussi à nous écarter de terre. Les îles en v u e , Nar-
row , Biggs, O’brien et Aspland sont petites, mais
d’une très-grande hauteur et couvertes de neige. Les
deux premières semblent défendues par un brisant
commun qui s’écarte peu du rivage. La dernière
se fait remarquer par son piton très-aigu, en pain de
sucre et qui est presque détaché du reste de file.
O’brien est un énorme pâté terminé par trois ou quatre
pitons qui lui donnent quelque ressemblance avec
183«.
Février.
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