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ttMjjinu'îS 0M gr;mil uoml'i'o. ('.t's Moos , nuoitiiir a u jo i in r i i i i i <mi
oaliut'. l'ut un mouvonu'uî (jui l ' S t soiisiMi' au miorosoopti do la
boussi'lo; mais il ost iutlniiiu'iU pi'til. n 'apr è s oc' sv s lèmo do
tinan.uion . il i'audra toujour s un promii'o no y au : d ’oii vioii-
dra it - i l? Jo l'imun-t'. Aussitôt n'vt'uus ;\ lionl , uiio h n im o
t'p.iissooouvn' l'iu'r i/on , ot, sans o om p a s , n ou s aiii ioiis pu n ous
trouvov ombarvas sos , .si mms lussiiMis partis tpiolipios iiisl.ant.s
plus tan l. l u trôs-gvand nombrt' do baloitu's soulUout do tou
oôlos au tou r do n ou s .
(A/ . Ihtniouli/i.)
N o t e 3 3 , p a ge 5 5.
L'asptvt de ces champs do glace est triste, (juoique imposant.
Tous ces traiïineiits ainsi jetés au hasard , et qui se découpent
en silhouettes blanches et brunes sous un ciel gris et froid, rappellent
assez ces vastes cimetières turcs qu'on rencontre aux environs
de Smvrne et de Constantinople.
L'horizon qu'on découvre au-dessus de ces plaines blanebes
est presque toujours chargé de nuages qui figurent admirablement
la terre. Cet aspect, nouveau pour nous, nous trompe comme
il avait tixampé déjà d'autres navigateurs. Nous crûmes apercevoir
une terre derrière cette barrière de neige et de glace ; on en distinguait
parfaitement et les pointes avancées, et les principaux
accidents de montagnes. Une seule chose nous tenait encore
dans le doute, c'était fabsence complète de ces larges plaques
blanchâtres qui revêtent la neige dont les sommets de ces terres
australes auraient dû nécessairement être couverts. Nous nous
trouvions précisément par la même latitude et la même longitude
que donne Morrell, quand ce navigateur raconte, dans son journal,
qu’il a suivi la terre de Grabam jusque par ce méridien ,
qu’il y est descendu , et qu’il a même fait une ample récolte de
phoques et de veaux marins.
Noiim ('‘tiotiH donc déjà diitjxméH à d onn e r raison a Mori ell ; mais
.-qnès avoir suivi ;ivcc beane,on|» d’attention ces a c c id en t i de l’b o -
ri/,on on i(!coinnit »pic, ces apparetie.es de point(;s ebangeaierit de
lltrmes e( d ’tUat. Dè s - lo r s , Morrell [tassa de ttonveau [tttnr ntt <ie
ces v o y a g eu r s Cieiles, ([ni [trennerit volttfitiers une illus ion
pour o n e r é a l i t é , et (jui a iment à inv ente r quan d ils n’ttnt pas
trouve';.
Malgré ei;la, ces vastes [tiaine.s glariées , ces immenses bloc s qui
sont là vois ins le.s uns de.s antr e s , ce.s n ua g e s même ( joi a iment a
s’arrêter ai.i-dessTis (;t à rt;vêtir des iltrrnes t[ni imitent si bien la
terre; la d in ieu l té de.s eaux à se solidifie r sans vois inage de <M<-n
on d(; rivages ; tout por U; à croir e rju’un c on t in en t encor e incorimi
p our ra it b ien exis te r dttrrière ces Itarriêre.s glac ée s .
lin voyant cette, nature de neige et de glace qui se déroulait
ainsi devant moi, avec tous ses accidents de contours, de plaines,
(le mornes élevés , jetés çà et là au milieu , je fus naturellement
porté à (issayer la solution du problème de leur composition et de
leur principe de formation.
Tous les blocs que j’avais remarqués à la mer paraissaient composés
de couches successives superposées les unes sur les autres ;
ces couches étaient tantôt horizontales , tantôt dans une position
oblique.
Le bloc qu’on venait de visiter était ainsi formé ; une couche
de neige gelée recouvrait une couche de glace franche. Comment
expliquer la hauteur prodigieuse de ces mornes, hauteur qui varie
de 20 à 3o mètres , et qui, pour quelques-uns , atteint même
5o mètres.
L’idée que ces blocs étaient le tribut d’un hiver n’était pas admissible
; l’épaisseur des champs de glace si différente s en rapprochait
davantage.
Beaucoup de personnes , s’étayant d’excellentes raisons , ont
refusé à la mer la possibilité d’une congélation, à moins d'un
voisinage de côtes ou d’îles resserrées. L’étendue et le mouxement