gions glacées. Son vaisseau faisait partie de l’escadre
commandée par Simon de Cordes, destinée pour les
Indes orientales. En débonquant du détroit de Magellan,
au mois de janvier 1600, une tempête fu-
ïieusc dispersa les vaisseaux de de Cordes et entraîna
celui de Gheritk jusqu’au 64” de latitude. « Là , dit
la narration, ce capitaine découvrit une côte d’un
aspect semblable à celle de Norwège, montiieuse,
couverte de neige, et s’étendant, à ce qu’il paraissait,
du côté des îles Salomon. » Ce ré c it, longtemps
considéré comme apocryphe, reprit du crédit quand
les terres de New-South-Shetland furent dernièrement
signalées, et la plupart des géographes s’accordant
aujourd’hui à attribuer la première découverte
de cet archipel antarctique à Dirik Gheritli, voudraient
qu’on lui restituât le nom de ce capitaine.
Toute idée de recherche vers le pôle sud semblait
complètement abandonnée, lorsque les spéculations
des physiciens et des géographes vinrent ramener
l’attention publique sur ce sujet vers le milieu du
siècle dernier. Sous le singulier prétexte d’un contrepoids
nécessaire pour maintenir l’équilibre entre
les deux hémisphères du globe terrestre, plusieurs
d’entre eux- soutenaient que des terrés dévaient se
trouver dans les régions australes et remplir une
bonne partie de ces vastes espaces qu’aucun vaisseau
n’avait encore sillonnés.
Ce fut en partie cet espoir qui fit expédier deux
fois le capitaine Kerguelen vers les régions ansti'ales
en 1760 et 1770. Les fautes du chef et le mauvais
esprit des officiers firent avorter ces deux expéditions.
Il en résulta seulement la connaissance d’un
gioupe considérable qui reçut le nom du décoiivi'enr,
et la certitude q u e , depuis ce groupe jusqu’à la
Nouvelle-Hollande, il n ’existait aucune terre considérable.
G était au moment où Cook signalait son nom par
les beaux travaux qu’il venait d’exécuter dans son
premier voyage. Le gouvernement anglais eut le
talent de deviner ce qu’il pouvait attendre d’un
pareil homme ; il lui confia la mission glorieuse de
faire le tour entier du globe en se tenant aussi près
qu’il lui serait possible de la vue des glaces antarctiques.
Cette mission fut exécutée avec une constance et
une intrépidité jusqu’alors sans égale. Il parcourut une
étendue de plus de cent degrés en longitude au-delà
du parallèle de 60” de latitude S. et parvint deux fois
à une latitude fort élevée, savoir : le 17 janvier 1773,
jusqu’à 67“30' parle méridien de 38“ E. et le 30janvier
1774, jusqu’à 71” 15' latitude S. par le méridien
de 109” 0 . Les terres de Sandwich furent l’unique
découverte opérée dans celte longue et pénible exploration.
Cette tâche périlleuse , à laquelle se réunirent encore
de beaux travaux dans l’Océanie, fit le plus
grand honneur aux talents de Cook. Il fut à peu près
démontré qu’on devait renoncer à la découverte d’aucune
terre importante entre le 40” et le 60” degré
île latitude sud. Mais il y avait encore bien de la