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232 NOTES.
compter et nous avions en outre la banquise au vent et sous le
vent-
(M. Gourdin.)
Note 42, page 67.
Le temps est frais , la brise assez forte et la mer houleuse et
dure. Nous naviguons au milieu d’innombrables quantite's de glaces.
Plus nous avançons, plus ces dernières semblent augmenter
de volume ; nous voyons ici les plus grosses que nous ayons encore
rencontre'es , leur masse est parfois effrayante à considé-
l’er. A deux heures, le commandant qui possède la meilleure vue
du bord , aperçoit la terre ; elle n’est visible à tous les yeux qu’à
cinq heures. Ce sont les îles Powell, ressortant sur l’horizon
sombre de tout l’éclat de leur couverture de neige ou de glace.
(AT. Desgraz.)
Note 43, page 69.
Durant la journée du 27 , le temps se maintint couvert ,
une pluie orageuse tomba presque constamment, la brise forte et
par rafales. Nous nous tînmes sur les petits bords. Nous dûmes
nous estimer heureux que le mauvais temps ne nous fût venu
qu’alors ; car la veille au matin , à l’instant où nous étions entre
deux banquises et entourés de débris, les deux corvettes se seraient
trouvées dans une position critique, si les circonstances
avaient été les mêmes qu’aujourd’hui.
(Ai. Jacquinot.)
Note 44î P^ge 69.
Le vent d’est devint frais, la mer grosse ; des ondées de pluie<
neige.use et de neige vinrent souvent nous priver de la, vue de
la côte et rendre notre navigation ü'ès-difficile, aumdieu de tant
d’îles de glace. Forcés par le vent de tenir la cape avec des nuits
qui étaient déjà de quatre heures, nous ne fûmes pas sans éprouver
de l’inquiétude ; les îles de glace étaient, en général, si rapprochées,
qu’elles gênaient beaucoup notre navigation quand on
y voyait clair ; à plus forte raison la nuit. Nous eûmes lieu d’observer
qu’elles dérivaient très-sensiblement. Enfin , le temps s é~
claircit et nous permit, le lendemain, de rallier lateri-e.
(M. Dubouzet.)
Note 45 7 pag6 ^9 *
Nous devions faire route aujourd’hui sur le moudlage , mais
c’est à peine si nous pouvions apercevoir la terre. A deux heures
du matin,je la distinguais confusément dans le sud; mais le
temps, déjà très-mauvais, se couvrit encore davantage : nous ne
pouvions savoir quelle partie des îles nous voyions, et force nous
fut de revirer au large. Les îles de glace sont énormes, et, comme
on les aperçoit à peine par ce temps, nous en serrons plusieurs de
très-près. Nous passons toute la journée à louvoyer à petits bords.
Nous sommes par 60 degrés, nous avons donc perdu 3 degrés
depuis le 2 4 , et nous n’avons plus guères qu’un mois et demi a
passer dans ces parages. Cependant, les différents navigateurs qui
ont sillonné ces mers s’accordent à dire que les mois de janvier et
de février sont ceux où l’on rencontre le moins de glaces. Nous en
sommes constamment entourés , et, par 63 degrés , nous avons
trouvé la banquise où les autres ont à peine vu quelques glaçons.
Weddell surtout a toujours eu une navigation belle et facile, toujours
beau temps , toujours de bonnes observations. Ou nous
gommes étrangement malheureux, ou il n’a pas dit la vente.
(M- Demas.)