secoue depuis quelques jours , nos corvettes se démoliraient infailliblement.
{M. Demas.)
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Note 7 , page 38.
Sur les cinq heures , le temps prit une mauvaise apparence , la
brise était devenue nord. A sept heures cinquante minutes , nous
aperçûmes deux glaçons, l’un nous a passé sous le vent à environ
un mille, l’autre nous restait à deux ou trois milles au vent.
L’on prit alors bâbord amures au plus près , l’état du temps
ne pei’mettait pas de se risquer ainsi au milieu des bancs de
glaces sans y voir assez pour les éviter à temps. A huit heures
quarante-cinq minutes on aperçut un immense banc de glace. Sa
forme était l’ectangulaire ; des taches qui se dessinaient sur la
blancheur lumineuse qu’il répandait, faisaient supposer des excavations
assez profondes; sa hauteur fut estimée à plus de loo
mètres et sa base à environ i 65 mètres.
(Ai. Marescot.)
Note 8 , page 38.
A sept heures seulement les deux navires se loejoignent et se
suivent de très-près pour éviter une nouvelle séparation. La
brume se dissipe un peu à trois heures de l’après-midi. Le soleil
perce avec peine et luit quelques instants. Mais à cinq heures elle
se renouvelle aussi intense qu’auparavant.
Une forte houle agite le navire, elle lui donne jusqu’à 32° d’inclinaison
à l’oscillomètre. Elle règne sans discontinuer et nous
fatigue beaucoup. A huit heures moins un quart, la vigie signale
la première glace, nous la voyons passer à petite distance du
navire. C’est un bloc de petite dimension, peu élevé au-dessus
du’niveau de la mer. A huit heures et demie , nous apei’cevons
une île colossale à deux milles environ auvent. On estime approximativement
sa hauteur à \ oo mètres et sa longueur à 1 65 mètres.
Tout le monde s’est précipité dans les bastingages pour
considérer cette masse blanche voilée par la brume. Ce n’est que
longtemps après l’avoir dépassée que les spectateurs rentrent à
l’abri des bastingages. Nous voilà évidemment entrés dans le domaine
des régions froides ; désormais notre navigation se fera au
milieu des bi'umes et des écueils mouvants.
{M. Desgraz.)
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A-SI
Note 9 , page 3g.
Après le coucher du soleil, quelques nuages amoncelés à l’horizon
présentaient la forme d’un grand vase antique; ce phénomène
dura quelque temps. Les nuages étaient d’un gris cendré.
(M. Gourdin.)
Note 10 , page 3g.
La température se refroidit de plus en plus ; elle descend de 3°
à 2° au-dessus de zéro. On peut le lire aussi sur la figure des
matelots éprouvés par le froid et l’humidité : car on les voit s a-
moindrir dans tous les coins du navire, en cherchant à fumer
leur pipe à l’abri du vent. A midi, le soleil perce au milieu des
vapeurs entassées et parvient à les dissiper ; le ciel s’azure un
peu, des nuages polis et lisses lui donnent un aspect particulier.
Ne seraient-ce pas là les nuages blancs réfléchissant l’éclat des
grands bancs de glace de Cook? Un de ces nuages avait exactement
la forme d’une coupe renversée d’où s’échappe le liquide ;
bien longtemps il conserva cet aspect et devint l’objet del attention
générale. A quatre heures on aperçoit plusieurs baleines ;
l’une d’elles avait une taille colossale. Le roulis, plus violent
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