Georgia et Sandwich quatre petites îles, savoir : le 8 décembre
1829, une petite île haute nommée Potter, par
56° 18' lat. S. et 30° 55' long. 0. ; le 12 décembre une
autre petite île d’apparence volcanique, nommée
Prince’s Island, par 55“ 55' lat. S. et 30° 13' long. 0 .;
enfin le 25 décembre une quatrième petite île nommée
Christmas par 57° 49' lat. S. et 29° 58'long. 0 . Une
de ces îles paraît être l’île Traversey de Bellinghausen.
C’est encore à Fanning que nous devons la connaissance
d’une expédition entreprise par une maison de
commerce de Stonington, dont il était l’agent, pour
tenter des découvertes dans les régions antarctiques.
Elle se composait des bricks Seraph et Annawan, capitaines
Pendleton et Palmer; et MM. Beynolds et
Watson s’y trouvaient embarqués en qualité de savants.
Le but spécial de la mission était la reconnaissance
des terres à l’occident de celles de Palmer, et
d’une île découverte par les capitaines Macey et Gardiner,
au S. 0. du cap Horn. On mit à la voile de
Stonington le 16 octobre 1829, on toucha à la terre
des Etats, d’où l’on appareilla le 22 janvier 1830 pour
les glaces. Après une longue croisière, dans laquelle
on ne vit aucune terre, mais où les équipages eurent
cruellement à souffrir, l’apparition du scorbut força
les capitaines à prendre la route du Chili. On y arriva
au mois de mai ; la mutinerie se mit dans les équipages,
et malgré les efforts des deux capitaines, ils se
virent finalement obligés à reprendre la route des
Etats-Unis, sans avoir pu rien faire.
Presqii’à la même époque, la maison de commerce
de MM. Enderby de Londres, expédiait deux navires,
le brick Tula, de 148 tonneaux, el le cutter Lively,
sous le commandement de Biscoe , pour la pêche
des phoques et en même temps pour faire de nouvelles
recherches dans les hautes latitudes australes.
Biscoe partit de Londres le 14 juillet 1830, arriva
devant les terres de Sandwich le 27 novembre, puis se
dirigea vers l’e s t, les glaces lui défendant de pénétrer
plus avant au sud ; ce ne fut qu’à 9° longitude 0 . qu’il
put traverser le parallèle de 60° et s’avancer plus
avant vers le pôle ; le 21 janvier il avait atteint le
66° 16' latitude S. par le méridien de Greenwich, el
le V" février, par 10° longitude E. il se trouvait sur
le parallèle de 68° 51' S. Ce fut la latitude la plus
élevée qu’il put atteindre , et les glaces compactes le
forcèrent à se maintenir entre 66 et 68°. Dès le 25 et
par 66° 2' latitude S. et 42° longitude E. on vit la terre
cernée par les glaces ; le 25 on la revit plus distinctement
par 65° 57'S. et 45° E. étendue mais encore
bloquée par les glaces; on fit de vains efforts pour en
approcher, mais le mauvais temps et la banquise en
empêchèrent, et le fâcheux état de l’équipage força
Biscoe à quitter sa découverte, à laquelle il avait
donné le nom d’Enderby, sans avoir pu en approchei’
de plus près que de vingt à trente milles. La pai tie
qu’il put reconnaître est signalée comme une terre
haute, montueuse, dont les sommets seuls étaient
découverts et d’une teinte noirâtre, et dont la longueur
pouvait être de cent à cent cinquante milles.
Biscoe rallia des latiUides moins élevées et ai-riva