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Avril. et les convicts échappés aux bagnes de Sidney ; que
ces hommes vivaient depuis longtemps dans le pays,
où ils avaient acquis des propriétés, et que leurs
droits se trouvaient garantis, de lait, par les règlemenls
anglais, ils s’empressèrent de donner leurs signatures,
mais ce furent les seuls.
Le 5 février suivant, le capitaine Hobson réunit
chez le résident anglais, M. Busby % au village de
Pàia, les principaux chefs zélandais ; et là , il leur fit
une allocution dans laquelle il chercha à obtenir leur
soumissioiï à l’autorité de la reine d’Angleterre; i!
leur déclara que l’intérêt qu’ils avaient inspiré à la
reine de la Grande - Bretagne l’avait engagée à envoyer
des troupes et des vaisseaux pour les protéger;
en conséquence, tous leurs droits étaient garantis,
leur liberté restait entière, leurs propriétés
seules appartiendraient désormais à la reine Victoria,
a qui ils étaient forcés de les vendre. A la suite de
cette allocution, on présenta à ces pauvres sauvages
une pièce authentique qu’ils durent signer : l’interprète
était un missionnaire nommé Williams. Il paraît
que, pendant cette conférence, cethomme aurait
sciemment altéré le sens des paroles qu’il élait chargé
de traduire, et que plusieurs fois il lui fut adressé, à ce
" 11 est bon de consulter le F o ja g e (Je ¿a frégate la V énus , par
M. D u P e tit-T h o u a r s, tome in , page 1 , où il est longuement question
des menées de la politique anglaise dans la N ouv e lle-Z élande
; le lecteur y tronvei a des données curieuses su r le caractère
de M. Busby et sur le rôle (ju’il était appelé à jouer dans ces
îles. y jy
sujet, de sévères apostrophes de la part des assistants;
M. Hobson Ini-mêmc fut obligé, dit-on, de l’engager
à une traduction plus fidèle. Malgré toutes ces supercheries,
la conférence fut orageuse; îa majorité
des chefs refusa sa signature, en déclarant à M. Hobson
qu’ils n’avaient nullement besoin de lui ni de sa
souveraine pour les administrer, et que ce qu’il avait
de mieux à faire était de retourner chez lui. Depuis
celte époque, on n ’a cessé d’agir auprèsdes Zélandais,
pour les pousser à abandonner leur indépendance cl
leurs propriétés. Les promesses et les présents ont
eu , à ce qu’il paraît, plus de succès que l’allocution
deM. Hobson; etc’estau nom de la philanthropie que
l’Angleterre aura bientôt consommé la ruine de la liberté
zélandaise.
Tels furent les détails donnés par M. Bonnefin;
sans me rendre garant de leur véracité, je puis assurer
qu’au moment de notre passage à Korora-Reka,
il existait en général, parmi les Européens, une
grande irritation contre les actes du gouvernement
anglais; il est facile d’en expliquer le motif. Nous
avons dit déjà que les hommes qui occupaient le village
étaient accourus à la Nouvelle-Zélande uniquement
pour spéculer sur l’agiotage des terres, pour se
faire céder à bas prix les propriétés des indigènes, et
ensuite ies vendre fort cher aux colons qui viendraient
s’y fixer. Les mesures prises par le gouvernement
anglais en interdisant l’achat des terres appartenant
encore aux indigènes, venaient détruire leurs
espérances ; de là devaient nécessairement résulter
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1840.
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