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2 45 ISOÏES .
durent s’évanouir promptement à la vue des cartes qu i in d iquaient
notre r o u t e , q u i marquaient la configuration de la côte,
et sur tou t en présence des échantillons de géologie que nous
montrâmes et dont nous distribuâmes quelques morceaux.
A u s s i, nous sûmes b ientô t que quelques négociants s’étaient
r é u n is , et allaient armer u n e goélette dans le b u t d’aller fouiller
notre nouvelle conquête, et de faire la chasse aux p h oqu es, dont
la race est aujourd’h u i presque entièrement détruite sur tous les
autres points fréquentés. U n e semblable spéculation est bien
chanceuse ; car, outre les dangers que le navire aura à surmonter,
je ne pense pas que la récolte soit très-productive, à en juger
d’après ce que nous avons vu ; c’est à peine s i , durant notre exploration
, quatre ou cinq de ces animaux se sont offerts à nos
r eg a rd s, et en co r e , nous ne saurions préciser s’ils étaient de
l’espèce recherchée et appréciée par le commerce.
Dès notre arrivée à Hobart-Town, nou s nous étions empressés
d’aller faire notre visite à S. E . le gouverneur, q ui nous reçut
avec toute l’amitié q u’il nous avait témoignée lors de notre p r e mière
relâche, et q ui renouvela ses offres de services. E x cellent
ju g e en matière de voyages , ayant hii-mème , au prix de fatigues
inouïe s , et de dangers sans cesse renaissants , exploré les glaces
d u n o rd , étranger aux petites susceptibilités de nation , il savait
apprécier les tentatives semblables à celle que nous venions de
fa ir e , et n’y voyait que l’agrandissement du domaine de la
sc ien c e . Sir John Franklin manifesta avec franchise l’intérêt que
lu i inspirait notre dernière c o u r s e , en écouta le récit avec une
espèce d’en th o u sia sm e , et demanda au commandant D ’Urville
quelques détails q u’il se proposait d’envoyer directement au capitaine
Beaujort, président de la société de géographie de Londres.
Cette seconde fois encore, dans toutes les relations que nous
eûmes avec lu i, dans toutes les demandes que nous fûmes à même
de lu i faire, nous ne trouvâmes q u ’empressement et u ne extrême
obligeance.MadameFran/^ûrtpartageaitlessentiments de sonmari;
ayant u n esprit é le v é , possédant un e instruction solide , jalouse
de marquer son passage dans la colonie par des institu tion s utiles
NO TE S. 2 i 7
et durables , elle uous fit part, en plusieu rs circonstances, de d ivers
projets, auxquels nou s ne p ûm es qu ’applaudir. E lle s occupait,
dans le moment, de fonder u n musée co lonial, et elle me demanda,
p our y être déposé, u n échantillon de la terre que nous
venions de découvrir ; je m’empressai de le lu i envoyer. Je conserverai
toujours u n souvenir agréable de l’extrênie bienveillance
qu’elle n ou s témoigna.
Je n ’oublierai pas non p lu s le plaisir que j’ai éprouvé dans la
société de sir John Pedder , premier magistrat de la Tasmanie ;
j’avais déjà faitsa connaissance en 1828, lors d u premier passage
de VAstrolabe, et j’avais été à même d’admirer la franchise et la
noblesse de son caractère ; cette fois, il nou s combla d’attentions,
et en agit constamment avec n ou s comme avec de v ieu x amis.
Avec u n e réputation d’in tégrité et d’impartialité que n u l n ’oserait
attaquer, ch ose rare dans u n e c o lo n ie , il possède , depuis b ie n tôt
seize ans qu’il remplit les fonctions de c h e f de justic e , l’estime
et l’affection de tous les co lon s. {M . Jacquinot.)
Note 2 , page 33.
A peine é tion s-n ou s m o u illé s , que le nommé Robert, notre
capitaine d’a rmes, laissé malade à l’hôpital à notre d é p a r t, vint
nous apprendre la mort d u maître charpentier Couteleng, et d u
matelot Baudoin. N ou s avions laissé le premier dans un état presque
désespéré, mais sa mort nous fit beaucoup de peine ; c ’était
u n excellent serviteur, et un homme extrêmement habile dans sa
profession ; je l’estimais beaucoup;; j ’avais déjà navigué avec
l u i , et dans des circonstances d ifficile s, il avait donné les preuves
d’un talent consommé; Je l’avais toujours regardé comme capable
de nous construire u n n a v ir e , dans le cas où nous nous
serionsperdus sur q u e lq u e s-u n e s des îles isolées de 1 Océanie, cai
il r éunissait toutes les qualités nécessaires pour u n e pareille expédition.
Le nommé Baudoin était le dernier des trois volontaires
de Y Ariane q u i s’étaient embarqués à Valparaiso. T ou s
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