CHAPITRE E X lll.
Hobai t-Tow ii et ses environs. — Anteeèdents, fondation, p opu lation.
— Femmes déportées. — Mont W e llin g to n . — N ew -
Norfolk. — N ew -T ow n . — Aspect général de la Tasmanie. —
Richmond, Sorrel, Port-Arthur. — Considérations générales.
La Tasmanie, ou pliilôl l’île de ïa sman, est située
entre le 39*’ et le 43" degré de latitude sud, et jouit
d’un climat sain et tempéré.
Ce pays, habité naguère par quelques misérables
tribus sauvages, est aujourd’hui couvert d’une population
actiye et industrieuse. De jolies villes, de
belles fermes, des routes admirables, des cultures
régulières, s’élèvent à la place des sombres forets et
des misérables huttes des indigènes.
Sans vouloir m’étendre ici sur les antécédents de la
Tasmanie , je dirai, d'une manière succincte, quels
sont les navigateurs q u i, les premiers, ont signalé
cette belle et grande terre.
Le Hollandais Tasman en eut le premier connaissance.
Le 24 novembre 1642, il mouilla dans la baie
de Frédérik-Henry, et imposa à ses découvertes le
nom de Terres de Van-Diemen, en l’honneur du gouverneur
des possessions hollandaises dansTïnde; la
postérité, plus juste, leur a conservé le nom du grand
navigateur.
Après ïa sm a n , le Français Marion fut le premier
Européen qui visita ces parages : il vint mouiller
en 1772 dans la même baie de Fréderik-Henry.
Blessé mortellement d’un coup de pierre à la tête
dans une rencontre avec les naturels, il ne put nous
transmettre ses observations. Ses|compagnons recueillirent
et publièrent les renseignements les plus
curieux.
L’année suivante, et à peu près à la même époque,
Furneaux vint mouiller dans la baie de VAventure :
les naturels, craignant sans doute de terribles répré-
sailles de la mort de Marion, n’osèrent se montrer.
En 1777, le capitaine Cook vint à son tour jeter
l’ancre dans la baie de l’Aventure; il leva un plan
fort exact de ce mouillage et de Storm-Bay (baie des
Tempêtes).
Bligh y toucha en 1788.
En 1788 et 89, Hunter reconnut sous voile quelques
points de la cête ; reconnaissance plus qu’imparfaite.
En 1789, Cox découvrit la baie aux Huîtres. Eniin,
en 1791, Vancouver ne fit qu’entrevoir les cêtes.
C’était aux Français qu’était réservé Tbonneiir de
déterminer, d’une manière positive, la position et le
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