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Mai.
d’une belle venue ; je demandai à M. Fünt si la
vigne avait produit des fruits sous ce climat, et, contrairement
à ce qui m’avait été dit au village de
Korora-Reka, j’appris, avec surprise, que déjà l’on
avait essayé de faire du vin avec les produits du raisin
de la Nouvelle-Zélande. Arrivé à sa demeure ,
M. Flint m’offrit un verre de vin de Porto ; je refusai,
mais j’acceptai avec plaisir de goûter le produit
du vignoble que je venais de voir; on me servit un petit
vin blanc léger, plein de feu, auquel je trouvai
nn excellent goût, et que je bus avec plaisir. D’après
cet échantillon, je ne doute pas que la culture de ia
vigne ne prenne une grande extension sur les côteaux
sablonneux de ces îles, et bientôt, peut-être, le vin de
la Nouvelle-Zélande s’exportera dans les possessions
anglaises de l’Inde.
L’anglais Flint avait essayé de pénétrer dans l’intérieur
des terres ; mais arrivé près du lac de Roto-
Rocia, il fut pris et dépouillé par les naturels, qui cependant
le relâchèrent ensuite sans lui avoir fait subir
de mauvais traitements. Suivant lui, il existerait, à
environ 20 lieues du rivage, un volcan en pleine activité.
Je profitai des instants que je passais avec Flint,
pour l’interroger sur la prononciation zélandaise ;
je ne le quittai que pour aller visiter l’imprimerie
des missionnaires protestants. Le chef de cet
établissement me présenta le nouveau Testament
et quelques petits livres de piété, qui formaient jus--
qn’â ce jour tous les produits sortis de la presse
ëvangélique; je visitai ensuite Timprirnerie, qui me
parut bien tenue, et enfin à 3 heures, je regagnai
monbord, où j’appris que le matin trois missionnaires,
venant de Paia, s’élaient présentés pour me faire visite.
Le soir, j’allais faire mes adieux à terre, lorsque je
fus accosté par un naturaliste belge, nommé Lacour,
qui voyageait pour le compte de son gouvernement,
et qui réclamait auprès de moi pour obtenir quelques
instruments essentiels à ses observations. M. Lacour,
en se rendant d’Essington à Sidney, avait fait naufrage
sur un petit navire anglais ; il avait perdu alors
tous les instruments dont il était porteur, et qui
étaient indispensables à sa mission ; je désirais lui
donner tous les moyens possibles pour rendre son
voyage fructueux pour la sc ien c e , mais avant d’accorder
sa demande, je voulus consulter M. Dumoulin,
pour connaître quels étaient les instruments dont il
pourrait disposer en sa faveur.
En me rendant à la maison de Tévêque, j’appris
l’arrivée prochaine de M. Thierry, qui, disait-oii, voulait
absolument me v o ir , espérant que je pourrais lui
être utile en redressant les torts dont il se plaignait de
la part des autorités anglaises. Je me rendis alors
chez M. Bonnefin, chez qui jç trouvai sa soeur, madame
Delarbre, et plusieurs officiers de l’expédition.
J’étais à peine arrivé, qu’un exprès de Tabbé Petit
vint me prévenir que le baron Thierry élait arrivé au
presbytère, qu’il désirait vivement me voir, et qu’il y
attendait mes ordres. Naturellement, la conversation
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Mai.
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