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256 NOTES.
La pierre q ui doit être placée su r sa tombe porte cette épifapho :
ICI R E PO S E
ERNE ST GOUPIL ,
P EINT RE D E l ’EX PÉDIT ION AUTOUR DU MONDE
ET AU POLE AU STRAL ,
DE S CORVETTES FRANÇAISE S L ’ASTROLABE ET LA l É L É E ;
COMMANDANTS, MM. DUMONT -D’ü RVILLE
ET
JACQUINOT.
MORT A H O B A R T - T OW , LE 4 " JANVIER
4 8 1 0 ,
ÂGÉ D E 2 6 ANS.
Le 4) à quatre heures précises de Taprès-midi, arrive le détachement
: il se compose de cinquante hommes armés et de c in quante
autres sans armes : le major Butler en prend le commandement.
Quatre lieutenants portent les angles d u poêle q u e ces
messieurs recouvrent d’un pavillon français. La musique militaire
précède le cortège funèbre. Il se compose d ’u n e foule d ’employés
c ivils et militaires auxquels se sont jo in ts volontairement p lu sieurs
personnes de la v ille .
Nous avons déposé les restes mortels de notre ami près de la
pierre tumulaire que Tétat-major des deux corvettes a consacrée
à la mémoire des officiers et matelots morts à la mer.
Quelques jou r s ap r è s, nou s avons adressé nos remercîments
par la voix des jou rn au x à sir John F r a n k lin , aux autorités c iviles
et militaires et aux habitants d’Hobart-Town. En effet, n o tre
douleur et son m o tif avaient été Tobjet des vives et affectueuses
sympathies. Presque tous les jou rn au x de la colonie r ep rod u isirent
un article conçu dans les termes suivants ;
JVbte SU7’ M . Goupil. — Remerciement à propo.f de son
inhumation.
Ernest Goupil, peintre de l’expédition autour du monde des
corvettes françaises VAstrolabe et la Zélée, fut animé d’un sentiment
d’ambition digne d’éloge lorsqu’il sollicita Thonneur d’être
un des collaborateurs de ce p é rilleux voyage. Impatient de jou ir
des fiiveurs de la réputation , il avait compris q u ’il n’y pouvait
ri.i .i
[ii.
NOTES. 257
prétendre, aussi jeu n e encore, quand parut le plan de campagne
proposé par M. Dumont-d’U rv ille , et auque l S. M. le roi L o u is -
P h ilip p e ajouta Texploi’ation des glaces Australes. Son imagination
s ’exalta ; il p ou v a it voir p lu s en trois années que la plupart
des artistes pendant toute leur v ie 11 partit, plein d ’espérance
et d’a venir Hélas 1 cette jeune et noble émulation devait avoir
la mort pour r é su lta t la mort à vingt-six an s; dix mois avant
le retour dans la patrie !
I l y a peu de jour s encore , nous espérions la saluer tous en .
s em b le ... mais M a r e sco t, Lafarge , G ourdin, Goupil et p lusieur s
d e nos braves compagnons de voyage ne sont p lu s!
Combien de d ou lou r eu x événements se sont retracés à notre esprit
pendant la marche lu gu b r e d u 4 janvier dernie r L’in térêt
que Ton nous a témoigné avec tant d’empressement nous a
pénétrés de reconnaissance. Nous pr ions S. E . le gouverneur
de Tîle de V an-Diémen, sir John F ranklin, de vou lo ir bien rece v
o ir nos remercîments p u b lic s.
Malgré le temps le plus affreux , u n grand nombre de m ilitaires,
de fonctionnaires et d’habitants nous ont accompagnés
Jusqu’au lieu o ù n ous devions déposer les restes mortels d’Ernest
Goupil : nou s les prions de croire à la gratitude de tous les membres
de l’expédition. N ou s porterons tous en France le 'souvenir
de leur délicate hospitalité.
Le 7 Janvier i8 4 o .
Le 5, M. Cotham arrive précisémeut pou r assister M. Coutelen
g , maître charpentier d e là corvette la Zélée : le 6, ce dernier,
dicte ses dernières volonté s, et il meurt le 7, à trois heures du
matin. Les sous-officiers de la garnison assistent à son enterrement.
U n e grande croix en bois et u ne épitaphe sont placées sur
sa tombe. Les militaires anglais portent le cercueil sur Tépaule.
L e g janvier, nous recevons la visite de M. Lamprière, d ép u té -
commissaire au Port-Arthur : il nous invite à faire u n voyage
au x mines de charbon de terre q u ’il administre. Cette invitation
est conçue dans les termes les plus pressants et les plus
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