d.'His ies glaces. Déjà, à ce que l’on m’assuia, les
speciilaleiirs de la colonie songeaient à armer un navire
pour aller faire la pêche aux phoques sur la terre
Adélie,où ils étaient persuadés de trouver une récolte
ahondante de ces amphibies, malgré nos assertions
contradictoires.
Nous étions ii peine arrivés, qu’aussitôt les principaux
habitants de la colonie organisèrent des fêles
de tons genres pour nous recevoir et nous
rendre le séjour agréable. Aussi, les quelques jours
que nous passâmes à Hobarl-Town furent-ils agréablement
employés au milieu des plaisirs sans nombre
que nous procura la société. Malgré toutes mes
recherches, je ne pus avoir aucune nouvelle de l’ex-
pédition américaine ; je savais qu’elle avait dû quitter
Sidney à peu près à la même époque que nous, qu’elle
avait aussi parcouru les zones glaciales, et j’espérais
que les bâtiments qui la composaient viendraient relâcher
à Hobart-Town après leur tentative. Quant
au capitaine Ross, q u i, avec les navires VErebus et la
Terror, devait aller aussi explorer les glaces; il était
attendu chaque jour à Hobart-Town.
Le 24 février était le dernier jour donné à la relâche.
Dès la veille, nous étions prêts pour l’appareillage
; il ne nous restait plus qu’à faire nos adieux aux
fonctionnaires de la colonie, qui nous avaient si amicalement
accueillis. Je descendis à terre dans l’après-
midi, pour prendre congé d’eux; j’allai, pour la dernière
fo is, visiter le cabinet d'histoire naturelle coloniale
fondé par madame Franklin , et à la tête
(hiqiiel se trouvait placéM.Gunn,botaniste renommé;
par l i n e distinction toute spéciale, et à laquelle je fus
très-sensible, j’avais été nommé membre de la Société
Tasmanienne d’histoire naturelle; je déposai
dans son musée quelques curiosités que j’avais recueillies
et un échantillon de la terre Adélie, puis
j’allai passer la soirée chez M. Pedder, qui n’avait
cessé de me combler de politesses, et à qui j’ai voué
une amitié et une reconnaissance toute particulière.
A dix heures du soir , je rentrai à bord de V Astrolabes
ei fixai l’appareillage pour six heures du matin.
Avant de quitter cette colonie intéressante, je résumerai,
comme à l’ordinaire, les observations que j’ai
pu y faire et les réflexions qu’elle m’a inspirées.
Je m’étendrai peu sur la description de la ville ; elle
est assise sur un terrain ondulé, formé de petites
collines à pente assez roide, qui s’étendent jusqu'au
pied du mont WellingtoiL; ses rues sont droites et se
coupent généralement à angles droits, mais toutes ne
sont pas encore garnies de maisons des deux côtés.
De nombreuses constructions s’élèvent chaque jour,
et avant peu de temps Hobart-Town présentera l’aspect
d’uiie de nos grandes ('ilés européennes. Il ne
faut point chercher dans la ville des monumens remarquables
par leur architecture et leur grande construction.
L’hôtel du gouverneur, établi sur le bord
de la m e r , est entouré par un jardio ou s’élèvent
encore quelques beaux arbres, dont les autres parties
de la ville se trouvent totalement privées. Sa construction
n’a rien de remarquable; du reste, on s’oc-
Pl. CJ.V
et CL VI
Pl. CLX.