F, U
i: 'L
■ i ■■
l --
|y
« '
f .
i
278 NOTES.
naître son acquisition à tout le nuintle , et ne cessant de répéter
qu ’il apporterait bientôt la natte. Je ne le revis p lu s, et je dus me
contenter d’avoir fait le bonh eu r du rusé Taïroa.
N ous apprîmes durant notre styour q u ’un Anglais établi à Sid n
ey , grand spéculateur, s’était fait céder, moyennant u ne valeur
d e 80 livres s te r lin g , tout le terrain compris depuis l’entrée du
détroit de ju sq u ’au nord de la baie d ’Otago ; mais nous
ne pûmessavoir ju sq u ’à quelle distance de la côte s ’étendaient les
limites de cette vaste acquisition , dont le marché a bien p u être
consenti par un ch e f ébloui par la somme proposée , mais cjui ne
sera jamais sans doute reconnue par l’Angleterre, si, comme tout
(end à le faire supposer, cette puissance persiste dans l’intention
d’occuper toute la Nouvelle-Zélande. (M . Jacquinot.)
Note 10, page 142.
Le 27 mars au matin, nous traversâmes l’ouverture du détroit
de Foveaux, qui_ est parsemée d’une infinité de petites îles assez
rapprochées pour en rendre la navigation difficile. La côte sud
de Tîle Tavaï-Pounamou se termine , dans cette partie, par une
pointe basse, à Touest dclaquelle se trouve Tentrée du port Bluff,
un des plus sûrs de la Nou ve lle-Zé lan de . Des pirogues vinrent
en passant nous accoster. Toutes étaient dirigées par des Anglais
échappés de Sidney ou déserteurs de baleiniers q u i , établis sur
cette côte, y mènent la vie de chefs, et font agir pour eux les in d igènes.
En suivant le rivage à un mille de distance, n ous eûmes
des sondes de quarante à v in g t-tro is brasses.
En remontant la côte, le a S e t le 29, nous eûmes des vents très-
faibles et des courants q u i nous jetaient au lai'ge. Cette terre est
peu accidentée ju sq u ’au cap Saunders. Les montagnes de l’in térieur
n ’ont rien de saillant. L’atmosphère était devenu tr ès-
tempérée. Le 29 au soir, nous aperçûmes le cap Saunders, cap
élevé et très-avancé.
Le 3o , au matin, nous appi’ochâmes la côte, et on pécha une
NOTES. 279
immense quantité de gros scombrcs , dont la chair est assez d é licate
, au moyen de lignes traînantes dont Thameçon était scule-
jnent garni d’un morceau d’étamine rouge. Ces poissons voraces
sautaient sur cet appat avec u ne grande avidité. Cette pèche on
no p eu t plus amusante , fu t aussi une gj’ande ressource pour tout
le monde : on en prit à bord p lu s d’un tonneau dans l’espace de
trois heur es.
Les terres q u i entourent le hâvre à'Otago sont très-hautes, escarpées
et bordées, dans quelques endroits, de dunes de sable.
Sur les flancs inférieurs du morne q u i forme le cap de Tentrée
, on voit nn village in d ig è n e , composé d’une , cinciuan-
taine de misérables cabanes; mais le village principal est à
un mille et demi dans le su d , derrière u ne pointe de roches
sur laquelle existe u n e pêcherie anglaise. La baie , q u i est
li’ès-profonde, s’in fléchit à partir de cette pointe vers 1 ouest
et le su d -ou e st; mais cette partie est tellement encombrée
de bancs que le seu l canal où les navires peuvent passer est très-
étroit et s in u e u x , on ne peu t y pénétrer q u ’en s e to u a n t et avec
la marée favorable. La profondeur de ce bi’as de mer est d en v iron
dix milles. Au fond est un isthme de sable tr ès-étro it q u i le
sépare de la pleine mer; pi'obablement à u ne époque plus ou
moins r e cu lé e , la communication avait lieu , el la pi’esque île qui
forme cette baie était une île . Ju sq u ’a p r é sen t, cette partie du
liâvre u ’a été fréquentée par aucun bâtiment ; le premier bassin,
q ui peut contenir environ vingt navires, est p lu s que suffisant
pour les besoins actuels de la navigation. {M . Dubouzet.)
Note 11, page 142.
U n officier de la Zélée a été chargé d’explorer le canal q u i s’cn -
fonc eà trois ou q u a tr e lieues dans le S . O .d ’O/aÿ^o. Avantd’arriver
au fond de ce cul-de-sac, son canota été arrêté par les h a u ts -fo n d s .
Il a vu la mer du large au sud du cap Saunders, dont il n’était séparé
que par u n isthme de sable tuès-étroit. Les eaux sont salées
il
II
■; î'é'
: ! 1 l'LJ
'•L