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310 NOTES.
que l’occupation de ce pays par l’Angleterre sera définitive et coi>-
sidérée par les autres puissances comme un des faits accomplis
auxquels on se so um e t, quand on ne ju g e pas que cela vaille la
peine de faire u n e guerre. Nos compatriotes ne le jug ea ient pas
ain si, et se faisaient beaucoup d’illu sio n s sur l’appui q u ’ils attendaient
de la France; mais tout ce q u ’elle fera, je crois, et elle le
leur do it, c’est défaire respecter tous leurs titres de propriété an térieurs
à Toceupatlon anglaise.
Les naturels sont moins dégradés à la Baie des Iles que les tribus
que nous avons vues dans les ports de T a v a ï-P ou n am ou . Si
leurs rapports avec les bâtiments européens y ont donné naissance
au même trafic hon teu x des chefs dont n ou s avons été
témoins dans le S u d , et à la disso lution des femmes, les enseignements
religieux q u ’ils ont reçus des missionnaires ont servi
un peu de contre -po ids à cet entraînement irrésistible vers le vice
quand la séduction est si p u issa n te , et ils les ont empêche's de
ne prendre de la civilisation que la corruption q u i l’accompagne.
Qu elque s-un s de ces nature ls, imbus des idées moi’ales q u ’ils ont
puisées dans la r e ligion, se son t élevés d’une manière sensible
dans l’échelle sociale e l mènent la vie digne et régulière d’h om mes
simples, à désirs bornés, q u i trouvent amplement à les satisfaire
dans les ressources naturelles de leu r p a y s. Mais la m a sse ,
bien q u ’elle ait embrassé le ch r istian ism e , est restée plongée
dans u n e ignorance te lle , q u ’elle n ’en comprend n u llem en t les
dogmes, et e lle l’a adopté p lutô t par imitation des E u ro p é en s,q u e
sous l’inspiration d’une foi vive. Le seul bienfait réel d u nouveau
cu lte e st d’avoir adouci leurs moeurs et dé truit chez eu x le can niba
lism e , et cette so if effrénée de vengeance q u i les y poussait
et ternissait tant les heureuses quafités dont ils sont doué s.
(Af. Dubouzet.)
Note 2 2 , page 204.
Le petit canot a été expédié à terre pour les p rovisions. Mais,
au b ou t d ’une heu re , nos cu isin ier s maîtres d ’hôtels ou pou rvoyeurs
sont arrivés désappointés de n’avoir p u trouver à acheter
dans la nouvelle colonie ni p o isson, n i v o la ille s, n i fr u its , pas
même un oe u f. En attendant les beaux résultats, les merveilleux
produits que promettent les succès d’u ne pareille entr epr ise , les
nouveaux habitants de Korara-Reka n ’ont d’autres vivres que
ceux envoyés de S ydney . La Baie des lie s , q u i offrait naguère
aux navigateurs des vivres frais en abondance et à vil p r ix , se
trouve en ce moment complètement épuisé e. U n e manque p ou r tant
pas ic i de gens q u i se disent colons ; mais les travaileurs, les
cultivateni’s son tinfin imentrare s. L’in d ig èn e se n o u r iit d’un m o r ceau
de poisson sec, de quelques patates, et au besoin de quelques
racines de fougère. Il s’en faut de beaucoup q u ’un pareil repas
soit du g oû t du colon européen, et su rtout d u colon anglais, q u i
consomme en nn jou r ce q u i suffirait à la nourriture d’un in d igène
pendant une semaine.
N ou s n’avons pas été assez heur eu x pour rencontrer ici notre
vertueux é v êq u e , M. de Pompalier, ch e f de la mission cath olique
à la Nouvelle-Zélande ; il est depuis quelques jours en tournée
dans l’inté rieu r, et il ne peut être de retour avant le départ des
corvettes. Ce prélat a su , par sa dro itu r e , sa d ouc eur , sa bonté
et par les bienfaits q u ’il r ép a n d , s’attirer l’estime, le respect et
l’attachement des indigènes comme des Europé en s. Les Anglais
eux-mêmes sont obligés de convenir que leurs missionnaires ne
sont que des traficants, des brocanteurs, tandis que les n ô tres
sont de vrais apôtres. D ’un c ô t é , la mission est regardée
comme un moyen d’accaparer les ressources d u pays et de faire
fortune ; de l’autre, c’est un moyen d’éclairer u n e population
sauvage, d’adoucir ses m oe u r s par des bienfaits, d ’instruire les
enfants, de soigner les malades, de faire du bien a tout le monde,
de donner l’exemple dn travail , de la tempérance, d u d é sin tér
essem en t... Cette conduite opposée porte déjà ses fruits. Notre
évêque, assisté de trois ou quatre ecclésiastiques, ne peut suffire
h son oeuvre évangélique. Les naturels veulent tous être Picopo
(E p iscop au x ). Cependant il ne faut pas s’exagérer les résultats
obtenus par nos missionnaires. Les Zélandais cesseront d ê t ie
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