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276 NOTES.
quoique temps des ressources de la pèche ou de ia chasse, mais'
je doute fort que jamais aucun homme s’y fixe volontairement,
comme cela a lieu dans des parages plus favorisés.
(M. Desgraz .)
Note 9 , page 142.
Le 27 mars, de très-bonne h eu re , nous nous remîmes en route,
el nous eontinuâmes nos opérations hydrographiques, énprolon-
gcantla côte o r ien la led c Tavaï Pounamouflvoi^ on quatre milles
de distance, et en sondant de temps à autre, sur un fond de quarante
à cinquante brasses, sable fin et coquilles brisées. A neuf
heures, uous aperçûmes trois baleinières q ui quittaient la côte, et
qu i se dirigeaient sur les corvettes : nous mîmes en panne pou r les
attendre. L’u ne d’elle accosta la Zélée; elle était montée par deux
Anglais et quatre naturels de la Nouvelle-Zélande.L’Européen, au -
<jLiel semblait appartenir le commandement, monta <à bord ; il
parut embarrassé pour répondre aux questions que nous lu i
adressâmes. Etabli sur ce p oin t depuis environ deux a n s , il s’y
livrait h la pêche de la baleine , et n’était v en u , d it- il, que pour
uous souhaiter le bonjour. Suivant lu i, celte partie d e là côte produisait
abondamment du lin et des pommes de terre ; mais il n’en
apportait pas le moindre échantillon. Prétextant bientôt la m au vaise
apparence du temps, il nous quitta, et fit route pour retourner
à te r r e .....
La baie d ’Otago forme un excellent mouillage, el présente
toutes les sécurités convenables pour les navires ; mais elle a le
grand inconvénient d’être d’une entrée et d ’une sortie difficiles ;
il est impossible de louvoyerTlans la passe, il faut un vent favorable
dans ces deux circonstances, et il serait même tr ès-im p ru dent
de s’engager sur la barre avec des brises variables. Les marées
y sont de six h eu r e s, et le courant y atteint un e vitesse de
deux à trois milles par heure. La mer marne d’environ sept pieds.
Excepté l’eau qui se trouve à une grande distance de l’endroit
N O T E S . 277
où les bâtiments peuvent jeter l’ancre, et que Ton ne peut se procurer
qu ’avec peine;, cette relâche offre des ressources essentielles
; le bois y est abondant ; quelques Anglais qui se sont étab
lis sur ce p o in t, en ont toujours une ample provision coupée et
toute disposée à être embarquée, qu’ils sont prêts à céder à un
taux raisonnable. Les pommes de terre y réussissent parfaitem
en t, et l’on p eut s’en procurer par le moyen des é ch an g e s, ou
pou r de l’argent ; les cochons y vaquent en ti oupes assez n om b
r eu se s, m a is ‘se nourri.ssant des crustacés que la mer jette en
grande quantité sur le r iv a g e , leur chair contracte un goût désagréable
et r ep ou ssan t; il est nécessaire de les garder quelque
temps à bord, et de les soumettre à un autre régime pour leur
faire perdre celte détestable qualité. Les plages environnantes
offrent toutes les commodités désirables pour jeter la seine, et le
poisson y e s ts ia b o n d a n tq u e le filet revientpresque constamment
plein ; la première foR que nou s employâmes ce moyen, nous en
eûmes un e sigrande q uantité, q u ’il nous fallut en rejeter à la mer
p lusieu rs quintaux.
Le hâvre d’Otago est très-profond, il s’avance de plusieurs
lieues dans le Sud; mais les bancs de sable q u i l’obstruent et qui
assèchent à basse mer, l endent les canaux tr ès-é troits, en défendent
l’approche aux navires, et réduisent le mouillage à un espace
limité.
Le ch e f de ce district s’appelait 'Jaïtva; ii vint plusieurs fois
me rendi-e visite à bord de la Zélée , et me fournit l’occasion
d’apprécier ses talents en négoce. T r è s-en v ieu x d’un sabre q u ’il
avait vu dans ma chambre, il me tourmenta pour l’obtenir, promettant
en échange une belle natte qu’il avait, d isa it-il, envoyée
chercher à quelques milles de là, et q u ’il m’apporterait aussitôt
q u ’elle serait arrivée. Confiant dans ses paroles, je lu i donnai
l’arme q u ’il convoitait si fo r t , et je le r endis, pour le m om en t,
l’homme le p lu s heureux d u monde; ii la mon trait avec orgueil à
tous ceux de ses sujets c p i se trouvaient alors à bord , et la tirait
à chaque instant de son fourreau en cu iv r e , manifestant une véritable
joie d’enfant. Bientôt, i! prit congé, impatient de faire con -
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