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de têtes humaine s, quoique beaucoup p lu s rares sur ies tom beaux,
sont encore en p lu s grand nombre que cette petite p op ulation
ne semblerait l ’in diq ue r. D ’où viennent-ils? à q u i o n t -ils appartenu?
C’est ce que nous n'avons p u apprendre.
Le 10 juin au matin, n ous appareillâmes pour continuer notre
route vers la pleine mer, et nou s vînmes avant la n u it mouiller
près de la passe extérieure, connue sous le nom de Bligh’s Fare-
well. Comme cette passe est encombrée d’îlots et de récifs , deux
canots furent envoyés le i i au matin, pour la reconnaître. Je me
trouvais dans ce lui de la Z é lé e , armé en guerre dans la crainte
d’une attaque de la part des naturels des îles Mulgrave et Jervis. A
peine avions-nous eu le temps d en o u s rendre dans la passe, q u e le
courant devint si violent que nous lûmes obligés de mouiller
pour attendre q u ’il changeât. Dans l ’a p r è s -m id i, je vis sept
grandes pirogues se détacher de Tîle J e r v i s , et m’attendant à
quelques hostilités de leur p a r t, avec d’autant p lu s de raison
q u ’elles étaient chargées de m on d e , je me mis en mesure de les
bien recevoir et de leur donner une dure leçon. Comme le canot
de XAstrolabe était assez lo in , je laissai porter su r lu i dans la
crainte q u’il ne vînt à être coupé par les p iro gu e s, sans que je
p u isse le secourir à temps. Nous fîmes ensu ite route sur les
pirogues q u i,n o u s voyant approcher se séparèrent, p lusieurs traversant
vers l’île Mulgrave et les autres s ’échouant su r une petite
île à l’entrée d u canal. N ou s revînmes à boi’d avant la n u it ,
et le 12 au m a tin , nous étions sous voiles pour franchir cette
dernière difficulté. Deux heures a p r è s, nou s étions dans la mer
libre, et dès cet instant, je pus considérer la campagne comme
terminée. {M , Montravel.)
Note 30, page 240.
Le 1«® ju in , nous avions doublé la pointe du récif, q u i, courant
à peu près au S. 0 . , nous permit de laisser porter. Nous
apercevons alors deux nouveaux jalons de notre r o u te , les île s
Bennel e t Arden, que nous aurions d û , je pense, accoster de plus
p r è s , tandis que n ous les laissâmes à grande distance, laissant
porter, pour rallier le grand r é c if , que nous vîmes bientôt. N ou s
devions, quelques moments après, avoir connaissance de l’île Dun-
geness, q u i devait être notre seconde station dans le détroit. Cependant
les vigies annoncent l’île JVar r ior , petit îlo t b oisé q u i
se trouve tout à fait à l’extrémité d u grand r é c if de tribord, que
nous rangeons de tr è s-p r è s, et que bientôt nous voyons nous déborder
à bâbord. On amure alors les basses v o ile s , et nous venons
dans le vent pour en doubler la pointe extrême, que nous
rangeons de beaucoup trop près. Si la corvette eût tou ch é , elle
était perdue sans ressource. Cette pointe dou b lé e , n ous mettons
de nouveau du vent clans la voile et con tin u on s à élonger les c o raux
à bonne distance. Les vigies signalent un r é c if à bâbord.
Bientôt nous le voyons distinctement ; c’est une pointe isolée formant
une petite passe avec le r é c if que nou s avons à tribord. Nous
gouvernons de suite pour donner dans cette passe; mais a mesure
q u ’on loff&pour exécuter cette manoeuvre, on s’aperçoit trop tard
que ce pâté de bâbord forme la pointe d’un grand r é c if con tin u
qui va rejoindre XilefVarrior.A trois h eur es, la sonde ne donnant
p lu s que trois brasses et demie, on mouille ; mais le navire ayant
beaucoup d’aire, court sur son ancre, et q u e lq u e scou p s de talon
viennent bientôt nous annoncer q u ’il est éch ou é . Heureusement
le r é c if nou s met à l’abri de la mer, et d’abord nous souffrons peu.
LaZeVée, q u i , naviguant dans nos eaux, a imité notre manoeuv
r e , n ous signale cju’elle est échouée sur un fond d u r , et u n officier,
q u i b ien tô t après arrive à bord , nou s apporte la triste n o u velle
q u ’elle souffre tellement des chocs q u ’elle r e ç o it, q u ’il y a
à craindre pour la mâture. A quatre h eu re s, nous avons une ancre
de bossoir élongée dans l’E. S. E ., direction de la passe. Il fallait
avant tout ne pas tomber davantage sur le récif. Nous nous
supposion s échoués à demi-flot, et n ous espérions fort nous relever
dès qu’il serait arrivé à sa p lu s grande h au teu r. En attendant
, les secousses deviennent p lu s v io len te s , et nous nous efforçons
de préserver le gouvernail en le soulageant ; une ancre à