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: M
ROUSSANNE
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F bomentead, d an s q u e lq u e s v ig n o b le s de l’Isère.
B ehoeron, àG h ig n in e t à Tormay (Savoie).
M artin C ot et B arbin, dans la vallée de la Rochette et du Gelon, e t sur
la rive gauche de ITsère, au delà de Montméliau (Savoie).
P l.ant de Saint-P ébay , p a r erreur.
O bservations. Le nom de F romenteau, sous lequel nous avons trouvé la
Houssanue dans le département de l’Isère, n ’est pas une synonymie qui lui
soit tout à fait spéciale. La Marsanne porte aussi ce nom dans quelques
localités de l’Isère. Dans plusieurs vignobles de la Champagne et du Nord-
Est, on désigne aussi sous cette dénomination le Pin e au gris et quelquefois
le P in eau blanc Chardonay. Ce nom de Fromenteau est sans doute donné à
ces différents raisins à cause de la couleur plus ou moins rousse qu ’ils
acquièrent à leur complète ma tu rité et qui se rapproche assez de celle du
grain de froment.
^La synonymie de P lan t de Saint-Péray, que l ’on donne à la Roussanne,
n est pas du tout exacte, attendu que ce n ’est pas ce cépage que l’on cultive
à S ain t-Pé ray , mais bien la Marsanne. M. Ren d u , dans son Ampélographie
française, cite la petite et la grosse Rousse tte comme é tan t les plants qui
p roduisent le S aint-Pé ray, et, d ’après cet auteur, la grosse Rousse tte ne
serait pas au tre chose que la Roussanne de l’Ermitage. Nous nous gardons
de reproduire cette synonymie, a tten d u que nous avons visité le vignoble de
b am t-P eray en compagnie de viticulteurs très-compétents, M. A. Pellicot,
M. Servan e t M. P . ïo c h o n , et que ces messieurs ont constaté, comme
nous, que la Roussanne, vue quelques heu res auparavant sur les coteaux de
I Ermitage, au mas des Rocouls, est un cépage différent de la Roussette de
b am t-P e ray ou Marsanne, comme nous l ’avons déjà dit plus h au t. Quant à
la petite Roussette, dont parle^M. Rendu, elle ne nous a pas été montrée
par les vignerons de S a in t-P é ray qui n ’en connaissent q u ’une seule celle
dont nous venons de parler.
très-peu cultivée daus la Brome, en dehors des vignobles
de l ’Ermitage. On ne la trouve dans l ’Isère qu ’en très-petite quantité
sous le nom de F romenteau, mélangée avec les raisins rouges, et souvent
même cette synonymie est appliquée à de to u t autres cépages que la
Roussanne. ‘
En Savoie, la culture de cette vigne est assez répandue, mais nulle part
on ne la cultive sur u n e grande étendue. M. P. Tochon, qui a étudié avec
soin cette variété dans les vignobles des environs de Chambéry, nous donne
a son sujet les renseignements suivants : « La Roussanne est cantonnée
dans trois vignobles de l ’arrondissement de Chambéry, e t dans chacune de
ces stations on la connaît sous des noms différents. Aux vignobles de
Uiigm n et de Tormay on l ’appelle Bergeron : le vin qu ’elle v produit est
liquoreux s il est mis en bouteille dès le rpois de ma rs, mais il devient sec
SI subit eu tonneaux plusieurs so u tirag es; soit à l’é tat liquoreux, soit à
1 état sec, il est fm et délicat; mais on lui reprocha d ’être trop capiteux.
» Dans la vallée de la Rochette et du Gelon, la Roussanne se nomme Martin
J^ot et Barhin ; les vms de Côte rouge sont exclusivement faits avec ce plant.
E est surtout sous le nom de Barbin que la Roussanne se cultive assez en
grand su r la rive gauche de l’Isère au delà de Montméliau. à Ste-Hélène-du-
EaC, a b t -P ie iT P - P.f. n n n p în n lo m û n l à________________________ __ a _______________
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136. ROUSSANNE