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ce v in Diane cuvé e t n o u s n hé sito n s p a s à re c o n n a ître q u i
p lu s p le in , p lu s m o e lle u x , p lu s p a rfum é et s u rto u t mo in s c ap ite
u x e t p lu s h y g ié n iq u e q u e le v in b la n c de C o n d rie u no n c u v é .
Il s e r a it à d é s ir e r q u e c et u s a g e p r é v a lû t p o u r la s an té e t l a p in s
g r a n d e satisfa c tio n des c o n som m a te u rs .
A u x v ig n o b le s de C ô te -R ô tie, com m une d’A m p u is , le V io g n ie r
e n tre dans la com position des v in s ro u g e s p a r p ro p o r tio n s v a ria ble
s s u iv an t le s c ru s . A la C ô te -B lo n d e, le v ig n o b le se compose
de d e u x tie rs de S ira h ou S e rin e e t d’u n tie rs de V io g n ie r ; il e st
mêm e q u e lq u e s p a rtie s de ce te r r ito ir e , te lle s q u e la C ro s se -
R o ch e , on on le p la n te e n p lu s g ra n d e s p ro p o r tio n s . A la Côte-
B ru n e , a u c o n tra ire , le V io g n ie r e s t à p e in e p o u r u n q u a r t dans
les p la n ta tio n s ; le s v in s de ce c ru so n t p lu s p le in s , p lu s colorés
qu e c e u x de la C ôte-Blonde, mais ils o n t m oins de finesse e t de
lé g è re té ; ils so n t mo in s b o u q u e té s e t c o n se rv e n t m oins b ie n le u r
c o u le u r. Le s v in s de ces d e u x v ig n o b le s so n t d ’a ille u rs é g a lem e n t
re c h e r c h é s et a p p ré c ié s ; la p ré fé re n c e q u e l’o n p e u t a v o ir p o u r
l ’un o u p o u r l’a u tre n ’e st q u ’u n e affaire de g o û t.
CüLTURB. Le Viognier se plaît dans les terrains secs, caillouteux et en
pente : il résiste très-bien au grillage, même dans les expositions les plus
chaudes. Quoique ses sarments un peu grêles, lui donnent une apparence
peu vigoureuse il végète bien, même dans les terrains maigres, el dans
certaines conditions il prospère là où la Sirah ne réussit pas. Les s arments
longs el peu forts du Viognier se prêtent fort bien au provignage
qui est le mode de renouvellement de la vigne usité sur les côtes du
Rhône. A Condrieu, comme à Ampuis, ce cépage se taille à long bois
que l'on replie sur un petit éclialas planté obliquement en terre el se
rattachant à un grand échalas de deux mètres planté au pied de chaque
souche. Ces grands échalas, reliés par trois à leur sommet, résistent
très-bien aux vents très-violents qui régnent dans la vallée du Rhône,
au dessous de Vienne. Ce mode de taille est fort bien décrit et re p ré senté
dans le bel ouvrage du docteur Guyot ; Eludes su r les Vignobles
de France, tome iii.
DESCRIPTION.
Bourgeonnement
peu duveteux.
du roux nuancé de gris au verl blanchâtre un
Sarments allongés, un peu grêles et cependant vigoureux ; yeux peu
saillants.
^Feuilles moyennes, peu épaisses, â peu près aussi longues que larges,
d ’un vert clair, passant au jau n e paille au moment de tomber, glabre et
lisses à leur page supérieure, légèrement duvetées à leur page inférieure
sur les nervures: sinus supérieurs profonds ; sinus secondaires moins prononcés;
sinus pétiolaire toujours très-ouvert ; pétiole court et grêle ; cîen-
tu re aiguë, inégale.
Grappe moyenne, assez longue , cylindrico-conique, a ilé e ; pédoncule
long, un peu grêle, souvent pourvu 'd’une p etite vrille p a rtan t du noeud
pédonculaire.
Grains moyens, sphériques, un peu serrés ; pédicelles un peu longs, un
peu grêles.
Peau assez fine et cependant résistante, d ’u n beau jaune doré â la ma tu rité
qui est de deuxième époque.
Chair molle, juteuse, à saveur simple, fine et relevée.