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GROS GUILLAUME
[ Y 4 1 0 ]
B a r l a n t in n o i r '? Gouffé.
D a n u g o e C r o q g a n t de l a collection du Comice d o Toulon (Var).
P a n s e n o i r e de q u e lq u e s v ig n e ro n s . A . P e l l i c o t .
P l a n t a l a B .a r r e de Nice. P l .a n t a d e M ê l a en Espagne. Chevalier de
R o v a s e n d a . — S p a g n o l b l e u de Nice ?
O b s e r v a t i o n s . Le gros Guillaume, que nous avons vu dans les vignobles
du Var et dans les collections de M. A. Pellicot, nous semble bien
ê tre le Danugiie décrit par Lardier dans les Cépages de la Provence ;
nous croyons aussi reconnaîlre le même cépage dans celui qui est cité
sous le nom de Figonière par le même auteur.
Le Nouveau Duhamel caractérise ainsi le Gros Guillaume, d’après
Garidel : « Vigne à raisins très-gros et liè s-lo n g s; grains très-gros,
noirs, aussi gros que de petites prunes. Cette variété est une des plus
curieuses ; elle porte des raisins du poids de douze à quinze livres ; on
la trouve dans plusieurs vignes du terroir d’Aix en Provence ; on la
connaît encore vulgairement sous le nom de Rognon de coq. » L’auteur
du Nouveau D uhamel ajoute : « Les grappes du Gros Guillaume sont si
grosses et les grains si nombreux qu’on en cueille rarement de parfaitement
mûrs en même temps. Lorsque ses grains commencent à tourner
et à mûrir, la finesse de leur peau permet le butinage des abeilles et
autres insectes, ce qui accélère la décomposition du grain qui est exposé
à tomber en pourriture. Ce raisin, au reste, n ’est pas de garde et le
suc contenu dans ses grains est peu relevé, mais assez doux. »
La grosseur énorme de ce raisin décrit par le Nouveau Duhamel, sa
difflcuUé à se conserver, nous font croire que ce n ’est pus le Gros Guillaume
que nous avons vu dans le Var et que M. Pellicot considère
comme un raisin de conservation facile. Nous le reconnaîtrions plutôt
dans le Barlanlin ainsi décrit par Gouffé dans le même ouvrage ;
« Vigne de tre ille ; raisin très-gros, large, de maturité tardive; grains
très-gros, sphériques, bien attachés au pédicelle ; peau très-épaisse,
d'un noir violacé, pruiné ; chair ferme, charnue ; feuilles glabres sur les
deux faces. Celte variété est encore appelée en Provence Danugo, etc. »
La bonne conservation du raisin Barlanlin, le nom de Danugo ou
Danugue qu’on lui reconnaît en Provence, sont des caractères qui se
rapportent tout à fait avec ceux du Gros Guillaume de M. Pellicot et qui
nous font considérer le Barlanlin de Gouffé comme synonyme de ce
premier cépage.
Le Gros Guillaume est peu cultivé en Provence, on n ’en trouve que
quelques souches éparses à travers les vignes ou quelques treilles pour
produire des raisins de conserve. Il a eu jusque-là tellement peu d’importance
dans la grande cullare que M. Pellicot ne l’avait ni décrit, ni
110 . GROS GUILLAUME