
L e V i ^ / i x û ô l e ^ .
P E R S A N
Chromolith.Beciiuet, Paris.
[ N” 1 0 3 ]
P n iN SAN , P r [n s s e n s , B b g g u , B b g g u e t t e , E t r i s . Exposition ampélographique
de Chambéry, 1868. P. T o c h o k .
P e t i t B e g q u e t . à Faverges (Haute-Savoie). M . M o l l .
P r e s s a n , E t r .a i r e , B . a t a r d b , A g ü z e l l e , G u z e l l e , B a t .a r d e l o n g u e , C u l d e
POULE, S iR AN È zB POINTUE, Pous sE DE G h è v r e , B é g u , d a iis l ’I sè re . Congrès
ampélographique de Grenoble, 1874. M. le comte d ’A g o u t .
O b s e r v a t i o n s . Malgré la culture très-étendue de ce plant, aucun
traité sur les cépages français ne l’avait mentionné jusqu’à ce jour.
Nous le trouvons cité pour la première fois par M. Albin Gras, dans sa
Monographie des cépages de l’Isère, malheureusement trop abrégée
dans les renseignements qu’elle nous fournit.
A la suite de l’exposition de raisins qui eut lieu en 1868 à Chambéry,
M. Tochon donna une description très-complète de cette variété qu ’il
avait étudiée avec soin comme toutes les vignes de la Savoie. Notre
excellent et savant collaborateur de Chambéry pense que le rom de
Persan doit être un dérivé de celui de Prinsan, petit village près de
St-Jean-de-Maurienne, dont le territoire fut de temps immémorial com-
planlé de ce cépage C’est là sans doute qu’il fut d ’abord importé ou
plutôt qu’il p rit naissance pour se répandre ensuite dans la Savoie méridionale
et sur toutes les rives de l’Isère inférieure. Il est à remarquer
que le Persan, qui est le plant le plus répandu dans toute la vallée de
l’Arc jusqu’à sa jonction avec l'Isè re , ne se trouve plus au-dessus du
confluent de ces ijeux rivières sur les coteaux qui bordent le cours de la
dernière. Au-dessous de ce confluent jusqu’aux limites du département
de la Drôme, il est le plantle plus dominant de toute la vallée de l’Isère.
M. de Mortillet apprécie comme il suit le Persan sous le nom d’E-
traire ; « C’est le cépage par excellence de nos hauts treillages : il a pour
lui la vigueur, la fertilité et la qualité. Son v in, un peu dur, est alcoolique
et se conserve. Il est presque exclusivement cultivé dans les treillages
où l’on lient à la qualité ; on lui associe alors en plant blanc et en
petite quantité la 'Verdesse musquée. Le Persan donnerait certainement
meilleur encore en vignes basses, mais dans nos terrains fertiles on le
cultive peu sous cette forme, parce q u ’il pousse trop en bois.
V En Savoie, au contraire, on le trouve plus souvent en vignes
basses. Je l’ai reçu notamment de M. Moll, de Faverges, sous le nom de
Becquet, petit Becquet. Je l’avais d ’abord pris pour une variété distincte,
puis je l’ai reconnu parfaitement identique à notre Etraire. M. Moll se
loue hautement de la qualité de son produit.
» J 'a rriv e aux différences qui caractérisent l’E tra ire de l’Adu'i : « Celte
variété, tout en étant vigoureuse, pousse beaucoup moins en bois que le
Persan; elle n'est jamais cultivée en treillages, tout au plus quelquefois en
lisses on contre-espaliers. Sa destination est la vigne basse en coteau.
Aussi surprendriez-vous beaucoup nos vignerons si vous leur disiez que
1 Etraire de l’Aduï n’est qu’une sous-variété de la petite Etraire. La
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