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1 5 5 , C L I N T O N
UGNI BLANC
[N° 4 5 5 ]
C d a i k e t t e a ORAms RONDS, QüEDE DE RENARD, dans l e Var.
G r é d e l in , C r a i r e t t e r o s e o u r o s é e (par erreur), d a n s Vaucluse.
B d a n e t B e o ü (Bon et Beau), R o ü s s a n , dans les Alpes-Maritimes.
E r d a d u s ( p a r e r r e u r ) . M . M a r è s .
T rebbiano? d ’ap rè s M. de R ovasenda e t M. L.a w l e ï , de Florence.
M uscadet aiore, dans le Bordelais ? M. P el lico t .
M.acoabeo, dans les Pyrénées-Orientales. M. P . T ochon.
Observations. Lorsque nous avons décrit le Trebbiano de la Toscane,
nous avons dit que le cépage reçu sous ce nom dans nos colleclions de
divers envois d’Italie, notamment de M. le baron Mendola el de M. le
comte Manfrede de Sembuy, n’était pas du tout TUgni blanc de la
Provence, comme l’avaient écrit le comte Odart et après lui M. Pellicot,
M. Marès, M. H. Bouschet et autres. Depuis lors M. le chevalier de
Rovasenda m ’a appris qu’en visitant les beaux vignobles de M. Lawley,
aux environs de Florence, cet éminent v iticulteur lui a montré le véritable
Trebbiano de Toscane, qui est b ien, d ’après lui, le même cépage que
TUgni blanc de Provence. Je consigne ici l’observation de ces deux viti-
culleurs émérites, mais je maintiens mon premier dire jusqu’à confrontation
plus complèle de ce T rebbiano de Toscane avec noire Ugni blanc.
L’Erbalus que nous cullivons depuis fort longtemps et que M. Marès
cite comme synonyme de l’Ugni blanc est un cépage tout à fait différent.
Sous le nom de Maccabeo, nous avons reçu des Pyrénées-Orientales, p ar
M. P. Tochon, qui nous l’avait lui-même rapporté de ces vignobles, un
cépage blanc absolument semblable à TUgni blanc de Provence. Il nous
est venu aussi, sous le nom de Manosquen, une vigne qui ne diffère en
rien de TUgni blanc; mais la provenance de ce dernier cépage ne nous
inspire pas autant de confiance que celle du Maccabeo ; aussi nous ne
donnons que sur le ton du doute la synonymie de Manosquen blanc.
Les vignerons provençaux reconnaissent généralement deux variétés
d ’Ugni ; la blanche el la rose. Nous avons constaté, et nous sommes sur
ce point d’accord avec Tauteur du Vigneron provençal, que ces deux
noms ne désignent qu’une seule et même variélé qui reste blanche dans
les te rra in s profonds et frais de la plaine, mais qui passe au roux et
souvent au rose clair sur les coteaux secs et bien exposés au soleil. Quoique
le comte Odart et quelques auteurs après lui reconnaissent desaffi -
nilés, des signes de parenté entre l’ügni blanc et l’Ugni noir ou Aramon,
nous tenons ces deux cépages pour tout à fait distincts, tout à fait dissemblables
par leur port et leu r manière d’être. M. Pellicot, après avoir
signalé les différences Irès-marquées qui les distinguent, conclut ainsi :
« Entre ces deux vignes, il n’y a de bien identique que le nom. »
L’Ugni blanc est un cépage à peu près spécial à la Provence ; il ne se
cultive qu’exceptionnellement sur la rive droite du Rhône. Nous ne Ta-
vons trouvé qu’en petite quantité dans les Alpes-Maritimes (ancien comté
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