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rapide de ce cépage tien t à ce qu ’on a pu se le procurer en très-grande
quantité en Amérique, et à co qu ’il se multiplie très-facilement par bouture,
surtout dans les te rrain s siliceux.
C u l t u r e . Depuis sa plantation en grand dans les vignobles du Midi, le
Clinton s’est comporté d ’u n e manière assez différente. Nous l’avons vu, dans
les riches te rrain s d ’alluvion du .Rhône, magnifique de végétation et se couv
ran t de fru its; tandis que su r les coteaux calcaires, aussi bien que dans les
te rrain s argileux qui se fendillent p en d an t les grandes chaleurs, il souffre des
sécheresses prolongées, il végète pauvrement, ainsi qu ’il résulte des expériences
qui en ont été faites par plusieurs viticulteurs des Bouches-du-
Rhône, du Var et de l ’Hérault. D’après les résultats obtenus, il semble que
ce cépage doit être planté dans les sols profonds et frais, dans les sables
riches en humu s comme ceux qui bordent les rivières, afin qu’il se trouve
dans les mêmes conditions que celles où il végétait sur le sol natal. Le nom
de Riparia, que l’on donne aux vignes de cette classe, nous fait croire, en
effet, que la station préférée de ces vignes à l’é tat sauvage doit être le bord
des rivières ou des fleuves. II est à croire que, sous le climat moins sec et
moins chaud de nos vignobles du Centre et du Nord, il végétera sur les
coteaux mieux qu’il ne l’a fait dans le Midi. Dans tous les cas, en p lan tan t
le Clinton en te rrain profond, un peu frais, on en fera un bon porte-greffe ;
on pourra même l’utiliser pour la production directe du vin, là où l’on ne
vise pas à la qualité. Ses raisins sont petits, mais il en produit en quantité ;
le vin qu’on en obtient a tte in t dans nos collections onze à douze degrés
d’alcool ; il est d ’un rouge noir et de saveur légèrement foxée.
Le Clinton, si l ’on en juge ait par ses sarments grêles, devrait être un
cépage délicat et peu vigoureux ; contrairement à ces apparences peu favorables,
il est d ’une vigueur et d’une rusticité proverbiales aux Etats-Unis ;
pour qu ’il atteigne tout le développement dont il est susceptible, il doit être
planté à grande distance e t taillé plus ou moins long, suivant la vigueur e t la
force de ses pampres. II peut très-bien être conduit en cordon horizontal avec
quelques longs bois, s ’il s’emporte en végétation ; mais son emploi le plus
avantageux se ra , selon nous, de servir de s u je t, do porte-greffes, pour nos
vignes françaises, dans les sols et les conditions qui lui sont favorables.
DESCRIPTION.
Bourgeonnement roux, grisâtre, légèrement duveteux, p assant un peu
au rose, puis au vert clair.
Sarments grêles, vigoureux, longuement tra în an ts ; mérithales allongés.
Feuilles sous-moyennes ou petites, glabres et lisses à leur page supérieure,
garnies à leur page inférieure sur les nervures do poils courts et peu
apparents, mais assez sensibles au toucher; sinus supérieurs et secondaires
à peu près nuls, les premiers marqués seulement par u n e légère dépression ;
sinus pétiolaire ouvert ; denture un peu large, inégale, peu profonde, b ru squement
et finement acuminée.
Grappe petite, peu serrée, cylindrique ou légèrement cylindrico-conique ;
pédoncule assez long, im peu grêle.
Grains petits, globuleux, fortement attachés p a r un pédicelle un peu
grêle, assez court.
Peau assez épaisse, résistante, d ’un no ir foncé, pruiné à la ma turité qui
commence à la première époque et finit à la troisième.
Chair ferme, pulpeuse, un pou acidulée, peu sucrée, à saveur relevée
p a r un léger goût foxé.
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