
JACQUES, LENOIR
[N ° 1 0 6 ]
Ohio, S e o a r -B o x , L o n g x y o r th ’s Oh io, El.^ok s r .is is ii, A la b a x ia . Bushherg
Catalogue. J . B ü sh .
S e gÀ r -B o x G ra p e , J a c k . The fru its and fru it trees o f America. D ow n in g .
L enoir, Ondcrdook. J agqdez, J acquez L aliman, en France.
M a c Gandeess. Les Vignes américaines. J .-E . P la n ch o n .
O bservations. N ous adoptons les noms de Jacques, Lenoir comme nom
capital pour mieux désigner cette variété assez mal définie ju sq u ’à ce jo u r
et à laquelle on ne savait ra tta ch e r aucune synonymie certaine. Le premier
indique la dénomination la plus connue en F ran ce et signale son premier
propagateur en Amérique ; le second est u n e synonymie américaine encore
peu répandue qu’il est important de faire connaître.
vante,
qu ’il a acquise
u phyl
plus de douze ans, soit à Roquemaure par
lar M. Planchón, dans la vigne de
,i liorty, soit à Bordeaux par M. L aüman , dans son clos de la Tonrate.
Le Jacquez, nous écrit M. L a lim an , me fut envoyé en 1866 p a r
M. Berckmans, d’Augasta (Géorgie), avec le Lenoir qui est. ideutique quoique
Di'tant uu nom différent. C’est moi qui ai procuré ce cépage à M. Borty, de
S .’s
oqueraaure, à M. A. de Vivie, du Lot-et-GaroLiue, et au tres. J e suis l’in-
troducteur et le propagateur du véritable Jacquez en Europe ; j ’ai constaté
qu’il était une des variétés les plus résistantes de ma collection. » _
Lorsqu’on voulut tire r d’Amérique cette vigne qui se comportait si bien
en France contre le phylloxéra, il se trouva qu ’elle n ’était plus cultivée dans
la Géorgie, d ’où elle avait été envoyée à M. L aüman , et que dans les autres
Etats de l’Union on ne la connaissait pas sous la dénomination de Jacquez
ou Jacques. Les descriptions incomplètes qu ’en avaient données les viticulteurs
américains et autres ne p erm e tta ien t pas de lui appliquer sûrement
aucune synonymie ; aussi M. Plan ch ó n disait, dans les Vignes américaines,
quo ce cépage controversé et mal connu m é rite ra it d’ètre bien défini. Depuis
lors, les renseignements que nous avons reçus su r cette variété, l ’étude
particulière que nous en avons faite nous p e rm e tten t de donner d’une m a nière
à peu près ce rtaine les synonymies que nous avons indiquées ci-dessus.
Nous avons constaté d ’abord dans nos collections que le Lenoir reçu de
M. Berckmans était absolument semblable au Jacques qui nous est venu de
M. La lim an ; nous avons reconnu surtout cette similitude au jus un peu
rouge de leur grappe, caractère presque spécial à cette variété d ’Æstivalis
que l’on ne retrouve que dans l ’Alvey, plus prononcé encore. Cette synonymie
nous a été confirmée depuis par M. Laliman et par M. Planchon.
Un grand arboriculteur américain, M. Onderdonk, donnant u n e descrip-
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synonyme d’Ohio, de Segar-Box et de Longwo rth ’s Ohio. Voilà donc la
synonymie du Jacqucz français ou Jacquez L a lim an assez bien établie pour
permettre aux viticulteurs français de demander ce tte variété en Amérique,
sous tous les noms que nous venons d ’indiquer.
« L’Ohio, d it aussi M. J . Bush, est la même variété que le Ja ck ou
Jacques, cultivé près de Natchez (Mississipi) par un vieil Espagnol du nom
de Jacques. On le cultiva d’abord dans l ’Ohio, grâce à quelques boutures
trouvées par hasard dans u n e boîte à cigares (d ’où le nom de Segar-Box)
p a r une personne inconnue, dans la résidence de RI. LongNvorth, de Oincin-
nati (Ohio). Cette variété jouit d’une grande vogue dans le début, elle promit
? ^^ord beaucoup, mais b ientôt la rouille et la carie l’affectèreut à u n degré
tel qu elle ne valut plus rien, môme en espalier et avec des abris. » Downing,
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