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SAVAGNIN BLANC
[ N ° 1 5 1 ]
S a u v a g n in , dans l e Ju ra . Le Journal de vüiculiure. V. R e .\d u .
N a t u r é b l a n c , v e r t et j a u n e , B l a n c b r u n , dans le Ju ra . C. R o u g e t .
V iG L A iR , B o n b l a n c , dans le Doubs. F r o m e n t é , dans la Haute-Saône.
N o b l e r o u g e , R o t h E d e l , R o u s s e l l e t , R o t h l ig h t e r , T r a m in e r r o t h e r ,
G r i s r o u g e , G e n t i l D ü r e t r o u g e , en Alsace.
D r e im a n n e r , M a r z im m e r , F r e n t s g h , T o k a y e r , D r e i p f e n n i g h o l z , C i i r i s t -
k i n d l e s t r .a u b b ( R a i s in d e N o ö l ) , R o t h k l a u s e r , R o t h e d e l , R o t h k l a b e r ,
R o t i -i f r .a n k b , R o t h w i e n e r , F l e i s g h r o t h , K l e in e r T r .u i i n e r , F r .a n k i s g h ,
IvLEiNDRAUN, F l e i s c h a v e in e r , en Allemagne, dans les contrées rhénanes d e là
Moselle et du Mein. N ü r n b e r g e r r o u g e , en Styrie, d ’après Trummer, Gock,
Single, Dornfeld, Dittrich, Metzger Babo, Kolges, Stolz, Goethe et V. Babo.
M a l a D i n k a , en llly rie . R u s a , en Yalachie. C r v e n a r u z i g a , en Croatie.
D r u -m in L j b o r a ou L iw o r a o u P r i k c t G e r y e n a , en Bohême. T r a m in i r o u g e ,
en Hongrie.
O b s e r v a t i o n s . Le nom de T raminer, que le Savagnin porte dans beaucoup
de contrées de l’Allemagne, paraît lui Avenir de Tramin, petite ville du
Tyrol, d ’où il s erait originaire. C’est par e rreu r que V. Babo applique la
synonymie de Ro th e r Klewner et d ’Auvernat rouge au Savagnin rose ou
T ramin er rose. L a première dénomination ap p a rtien t au P in e au gris, la
seconde au P in eau noir, lesquels n ’ont aucun rapport avec le fm cépage blanc
du Ju ra . Nous avons reçu, il y a plusieurs anuées, d u b ie n regretté M. Dupont
Delporte, de l ’Yonne, sous le nom de Gamay blanc, si nous nous rappelons
bien, u n cépage blanc qu ’il nous dit être assez répandu e t bien estimé dans
l’A uxerrois. Ce c ép ag e , planté en assez grande quantité tout près de
quelques piéds de Savag-nin ou Naturé du Ju ra , s’est montré tout à fait
semblable au d ernier. Il est probable que la culcure de ce cépage est re s tre
in te à quelques localités dans l ’Yonne, car nous ne la voyons mentionné e
p a r aucun au teu r comme cépage de l’Auxerrois.
Quoique le Savagnin soit d’u n e culture trè s-anc ienne dans la F ran ch e -
Comté, nous ne pensons pas que ce soit u n cépage indigène, mais plutôt
u n e importation allemande au temps où cotte province dépendait de l’Emp
ire germanique. Presque confinée chez nous dans les limites de l ’ancienne
Franche-Comté, sa culture est au contraire très-étendue dans les vignobles
allemands et autrichiens et nous semble donner créance à cette manière de
voir. Dans le Ju ra , le Doubs et la Haute-Saône, la culture du Savagnin est
aujourd’hui Lrès-restrcinte : ou ne le cultive un peu on grand et séparément
qu’à Chàteau-Chàlon, près Lons-le-Saunier, à P u pillin, à Arbois, pour la
production des vins de garde dits vins jaunes. Dans quelques vignobles des
coteaux jura ssiens, on le trouve encore mélangé avec le Poulsard e t les
auciciis cépages de cette contrée ; mais il tend à être remplacé par des vignes
plus productives.
« Les vignerons francs-comtois distinguent, dit M, Rouget, plusieurs
variétés do Savagnin ; le Savagnin jaune, lo Savagnin v e rt et le Savagnin
blanc, qui ne sont en réalité que les faciès d ’un seul et même cépage. La
variété rouge ou rose, qui est uu faciès plus accentué et plus persistan t, est
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