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1 5 6 M O N D E U S E B L A N C H E .
MONDEUSE BLANCHE
[ N ' ’ 4 5 6 ]
M o n d e u s e b l a n c h e , Journal de vilicullure pratique.
J o N G iN , D o n j i n , A ig r e b l a n c . B l a n c a i g r e , B l a n c h e , B l a n c h e t t e , dans la
Savoie. C o u i l l e r i , dans le Ju ra .
O b s e r v a t io n s . Eq parlant, dans nos précédentes livraisons, du P in e au et
autres variétés de raisins noirs ou rouges dont il existe des types absolument
semblables, mais de couleur différente, nous avons d it que nous considérions
comme chose inutile de donner u n e description e t un dessin de ces variations,
qui diffèrent seulement par la couleur de leurs grains du type noir
d ’où elles proviennent. Nous faisons aujourd’h u i exception à cette règle en
publiant la Mondeuse blanche qui ressemble en to u t p o in t à la Mondeuse
noire, sauf la couleur. E u la p résentant comme u n des exemples les plus
frappants de ces variations, nous aurons l’occasion d ’exposer notre manière
de voir sur cette question de variation de couleur, qui nous semble in té re ssante.
Av an t l ’Exposition de raisins faite à Chambéry en 1868, la Mondeuse
blanche n ’avait jamais été citée ni signalée par aucun auteur. M. P . Tochon
en donna le premier la description dans son Rapport sur cette Exposition,
e t plus tard un dessin et u n e notice dans le Journal de viticulture pratique.
D’après les remarques et les exemples de variation de couleur qui m ’avaient
été cités en Bourgogne et ailleurs, j ’étais porté à croire cette Mondeuse
blanche issue d ’une Mondeuse grise, laquelle au rait été la première v a ria tion
de la Mondeuse noire, attendu qu’il n ’y a pas d’exemple de raisin noir
devenu tout d ’un coup blanc, sans passer par les couleurs intermédiaire s,
rouge, grise ou rose. M. P . Tochon m ’affirmait, de son côté, que l’on n ’avait
jamais vu, en Savoie, de Mondeuse grise, rose ou rouge, ce qui déroutait u n
peu mes principes, lorsqn’en septembre 1876, v isitan t les vignobles d eY ille -
hois, sur la rive droite du Rhône, je trouvais dans u n e jeune vigne de dix
à douze ans, entièrement complantéo de Mondeuse, trois souches po rtan t
des raisins gris absolument semblables, qu an t à la forme et à la grosseur, à
ceux de la Mondeuse noire. J ’avais découvert là un nouvel exemple d’un
commencement de variation de couleur sur un cépage noir, variation qui,
dans des conditions particulières que je ne pourrais préciser, devra s’accentuer
davantage et produire uu ra isin blanc que l’on peut fixer et perpétuer
par le bouturage.
Ge qui nous fait croire que la variation du raisin noir au blanc ne peut
avoir lieu sans transition par la couleur rouge ou grise, c ’e st que l ’on ne
conna ît pas de raisins noirs ay an t leur variété blanche sans que la variété
grise ou rouge existe, tandis qu ’on connaît un certain nombre de raisins
noirs avec des variétés grises, mais sans variétés blanches. On conna ît aussi
des variétés rouges ou roses avec leur similaire blanc, mais sans type n o ir;
ce qui semblerait prouver que la variation du no ir au rouge ou au gris est
plus fréquente, plus facile que la transformation complète du no ir au rouge
ou gris et du gris au blanc; d ’où il faut conclure aussi que la transformation
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