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BONARDA
[N ” H 5 ]
Sans synonymes connus.
O b s e u v a i i o n s . m. le chevalier de Rovasenda, dans une excellente
notice publiée par VEconomie rurale de T u r in , fait remarquer que 1 on
cultive en Piémont sous le nom de Bonarda deux variétés de vignes tout
à fait distinctes : l’une dont la station commence aux environs d’Ivrée et
s’étend vers le nord dans b Biellais et leN o v a ra is; l’autre, que l’on
trouve sur les collines des environs de Turin, dans le Montferrat et
dans la province d’Asli. La première variété, quoiqu’assez cultivée pour
faire du vin, doit être considérée surtout comme un raisin de table. Elle
est connue dans quelques colleclions sous le nom de Balsamea, et dans
d’autres sous celui de Bolsamina. Notre excellent correspondant, M. de
Rovasenda, pense que ce nom de Balsamea ou Balsamina devrait seul
être appliqué à cette v ariété pour bien la distinguer de la v raie Bonarda
du Monlferrat, que nous décrivons, et pour empêcher la confusion qui
ne manquerait pas de se produire chaque fois que l’on voudrait parler
de ces deux raisins.
La Bonarda des environs d’Asti et du Montferrat est surtout un raisin
à vin, quoique la saveur douce et agréable de son fruit puisse en faire
un bon raisin de table. Celte vigne, native du Piémont, est robuste,
vigoureuse, fertile et peu sujette à l’oidium ; elle est considérée comme
Tune des variétés les plus méritantes de celle contrée. Son raisin produit
un bon vin de repas, bien coloré, relevé, plein, et de bonne conservation.
On l ’emploie rarement seul, et dans les environs d’Asli on le melange
de préférence avec celui de la Fraise et de la Barbera.
MM. Demaria et Leardi, dans leur Ampélographie de la province
d:Alexandrie, disent que Ton trouve aux environs d’Acqui, sous le nom
de Bonardone, un raisin d’un volume extraordinaire, à grains mesurant
vingt-deux millimètres de diamètre (ceux de la Bonarda n ’en ont que
seize en moyenne). Ces auteurs pensent que ce raisin n’est au tre chose
qu’une grosse Bonarda qui a conservé les caractères typiques de ce r a i sin
sans la finesse el la bonté qui le caractérisent. Cette parenté nous
semble bien étonnante, el ce serait un fait inoai en ampélographie que
la culture a it pu faire v a rie r à ce point un raisin. Nous ne possédons
pas la Bonardone, mais la grosseur de sa grappe et de ses grains nous
porte îi croire que ce raisin est une variété lout à tait distincte el diflé-
renie de la vraie Bonarda.
Dans le même ouvrage nous trouvons mentionnée une Bonarda
blanche, qui aurait, d’après MM. Demaria et Leardi, une analogie évidente
et incontestable avec la Bonarda noire, quoique ces auteurs
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ChvoTnoh’i}i.Bec^v.ei,Paris.
m i. BONARDA.