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CALITOR, PECOUI-ÏOUAR
[N " d 0 8 ]
C a t i t o u , F om A R D , Olivier do Serres. F o d i r a s s a n , S a u r e , Lardier.
B o ü t e i l l a n a g r o s g r a in s , C a y a u , C a r g o m u o u , S i o o t i e r . Comte Odart.
C h a r o e m u l e t , F o u i r a l (Hérault). C a i .i t o r n o ir (Gard). M o u i l l a s (Aude).
C a r g o m u o u , B o ü t e i l l a n , P e g o u i - T o u a r . Les Vignes du Midi. Henri M a r è s .
ï o u A R , à D rag u ig a a n , G in o u x d ’A g a s s o (P rovence), P ig p o u l b S o r b i e r
(Dordogiie), ü a n s e r o n (Gard), B r a q u e t (Alpes-Maritimes), A. Pellicot.
B r a c h e t t o , N o eu d c o u r t , B a o u b o u n e n g ? (Alpes-Maritimes).
O b s e r v a t io n s . D’après le Nouveau Duhamel, la synonymie de Saure
devrait être appliquée au Mouslardié et non au Calitor comme l'écrit
Lardier; nous pensons que ce dernier auteur est dans le vrai, attendu
que la description du Moustardié de Duhamel concorde assez bien avec
les caractères du Calitor, et ne peut pas, au contraire, se rapporter au
Mouslardié que nous avons trouvé et décrit dans le Gard et Vaucluse.
Contredisant aussi le comte Odart, Duhamel applique la synonymie
de Cayau au liouleillan et non au Calitor; mais nous reconnaissons très-
liien dans la description de ce Boüteillan, les caraclèrirs si tranchés du
précédent cépage et nous sommes d'autant plus porté à croire le Bouleil-
lan de Duhamel synonyme du Calitor que cetle vigne, l'une des plus
anciennes et des plus cultivées dans la Provence n’est pas mentionnée
sous ce nom dans cet ouvrage qui traite parlicubèrement des vignes de
celle contrée. Je dois dire que la partie du Nouveau Duhamel concernant
la vigne est remplie d ’erreurs et qu’elle mérite peu de conriance
pour la dénomination et la synonymie des cépages ; aussi nous cilerons
rarement cet auteur,
M. Pellicot n ’admet pas que le Boüteillan soit synonyme de Pecoui-
Touar, et nous nous rangeons de son avis après avoir vu celte variété
bien authentique dans ses collections ; mais il est probable que le gros
Boüteillan ou Bouleillan à gros grains des Hautes et Basses-Alpes, du
comte Odart, soit synonyme du Calitor. Toutefois H. le D' Fiuchier,
notre excellent correspondant de Digne, ne nous signale pas cette synonymie,
et M. Pellicot nous apprend, d ’un autre côté, que l’on donne
souvent, dans les Basses Alpes, le nom de gros Boüteillan à l’Araraon.
M. Pellicci pense aussi que le synonyme de Cargo muou. Charge mulet,
doit ôlre appliquée au gros Guillaume et non au Calitor Pecoui T o u a r.
Si nous devions croire les anieurs de VAmpélographie de la province
d 'Alexandrie, le Brachelto de Nice serait le même que le Brachetto du
Piémont : il donnerail, dans les environs d ’Asti, mi excellent vin de
dessert, très-alcooliqiie, peu coloré, très limpide, prenant en vieillissant
un goiil de Porto ou de Xérès. Nous relrouvons bien dans la description
que M\l. Demaria et Leardi nous donnent de celle variélè, quel ;ues
caracières qui concordent avec ceux du Braquet do Nice, tels que la
forme de la grappe, la couleur des grains, les noeu;!s courts du sarment,
mais lorsque nous voyons que le Brachelto d ’Alexandrie est, d'après ces
ailleurs, de malurilé précoce, que son raisin est à saveur parfumée, que
ses feuilles sont à sinus peu profonds et qu’il a de l’analogie avec les
Muscal.s, et particulièrement avec le Montepulciano, nous n’hésitons pas
à allirmer que ce Brachelto ne peut pas être celui de Nice.
108. CALITOR PECOUI-TOUAR,