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minibus in loceüis membranaceis nidulantibus. Bull.
Herb. fr. Champ. pag. 87. tab. 380.
Fuligo ( flava ) , ejfufa, fubrotundaque Jlava ,• cor-
tice cïllulofo , fibrofo. Perfoon , .Synopf. 161. —
Idem, Difp. Meth. Fung. pag. 8. — Schæff. Fung.
Bav. tab. 194.
Mucor fepticus. Boit. Fung. tab. 134.
Lycoperdon luteum , gregorium. Jacq. Mifc. vol. I.
135). tab. 8.
Cette plante fe diftingue à la couleur jaune de
fa furface externe , & du réfeau membraneux qui
en garnit l’intérieur. Sa fuperficie eft un peu co-
tonneufe : elle eft, dans fa jeunefîe, molle comme
de lecume j elle s’attache aux doigts, & les falit
comme >le fuc de la chélidoine. Lorfqu’elle eft
vieille , elle fe réduit facilement en poudre. Sa
pouffière eft d’ un brun noir > elle varie par fa
forme & fes dimenfions.
On la trouve fur la terre, fur les feuilles & les
tiges mortes ou vivantes.
4. Réticulaire rofe. Reticularia rofea. Bull.
Philom.
Reticularia mammofa , fubfiipitata , ex tus reticu-
lata , rojea. (N .)
Reticularia rofea. Bulletin Philomat. n°. 14. flor.
an 6. fig. 8. A . B. C. — Lam. 111. Gener. tab. 889.
fig. i .A . B. C.
Cette plante a un afpeét qui lui eft particulier}
elle eft d’une belle couleur rofe très-vive, & fe i
préfente d’abord fous la forme de mamelons irréguliers
& pulpeux, qui en très-peu de rems fe.
réunifient en une feule maffe d’une pulpe rougeâtre
, enveloppée extérieurement par un filet
blanc dont les mailles font vifibles à l’oeil nu. Ce
filet fe réunit en deffous , & forme un petit pédicule
qui s’implante dans les fentes du bois. On
croiroit voir un morceau de glace aux fraifes, enveloppé
dans de la dentelle.
Cette plante c roît, vers la fin du printems, fur
les vieux troncs d’arbres coupés & humides.
5. Réticulaire fphéroïde. Reticularia fpheroi-
dalis. Bull.
Reticularia minima , fejfilis , fuborbicularis , intits
loculofa. Bull. Champ, pag. 94. tab. 446. fig. 2.
Reticularia fuborbicularis, albicans. Gmel. Syft.
Natur. vol. 2. pag. 1472. n°. 11.
a. Reticularia nivea. BuIl.Var. I .L . C. — Mich.
tab. 95. fig. 3.
jR. Reticularia fuhrofea. Bull. Var. 2. L. C*
îjducor globofus , lattis coagulati candorem & fubf-
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tantiam amulans. Michel, Gen. 21 ƒ. tab. 9J. gg_
On diftingue cette plante à fes enveloppes gfa.
buleufes, fe Ailes , de la grolfeur d’un grain de
millet j elles font rapprochées 8c ferrées les unes
contre les autres , en forte qu’elles reffemblent à
un amas d’oeufs d’ infeftes. Ces globules varient
dans leur couleur ; ils font| blancs ou d’un rofe
tendre dans leur jeunefîe, formés d’une liqueur
épaifie qui s’attache aux corps voifîns, & deviennent
enfuite fermes & nivème friables.
Cette efpèce croît fur les feuilles 8c les branches
mortes.
6. Réticulaire finueufe. R e t i c u la r ia finuofa Bull. ■" J
Reticularia laminis duabus parallelis , flexuofis,.
Bull. Herb. fr. Champ, pag. 94. tab. 446. fig. 3.
Phyfarum ( bivalve ) , comprejfum , fiexuofum ,
cinereo- albidum , elongato - finuofum , uno latere de-
hifcens. Perfoon , Syn. 16 9 .— Obferv. Myc. 1.
pag. 6. tab. 1. fig. 2.
Trichia (fphærica) , var. fr 3 polymorpha. Tren-
tepohl. in Rothii Cataleéfc. Bot. 1. pag. 230*
Cette efpèce eft dépourvue de pédicule, com-
pofée de deux lames rapprochées, coriaces,, pa-,
rallèles, unies par un réfeau filamenteux, qui renferme
entre fes mailles une pouflière très-fine. Ces
deux lames ou valves font, blanches, finueufes:
la pouffière eft de couleur noire.
On rencontre cette réticulaire fur les feuilles
mortes.
7. ReTiculAirè noire. Reticularia nigra. Bull.
Reticularia fenefcens nigra 3feminibus nigris. Gmel.
Syft. Nat. vol. 2. pag. 1472, n°. 1 y.
Reticularia papulsformis , biennis y prima Mate
gummea, de in filamentofa , inira lignum & corticem
\çrefcens. Bull. Herb. fr. Champ, pag. 88» tab. 380.
fig. 2.'
Cette efpèce eft feffile, fort petite > & Ce préfente
dans fa jeuneffe fous la forme de gouttes
gommeufes , rranfparentes , d’abord d’un blanc-
cendré , acquérant enfuite une couleur noire,
elle forme de petites houpés velues, très-fugaces.
Cette plante croît fur les branches d ’arbres
garnies d’écoree, s’y implante par le moyen de
petites fibres radicales 5 elle vit deux ans , & la
fécondé armée de fa vie elle fait périr ordinairement
les branches fur lefquelles elle exifte.
.. 8. Réticulaire hémifphérique» Reticularia.
hemifph&rica. Bull.
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» Reticularia fiipite fimplici ; capitulo hethifph&rico.
! Gmel- Syft. Nat. voî. 2. pag. 1471. n°. 3 .
I Reticularia minima, ftipitibus fimplicibus , peri-
B carpiis hernifphâricis, intits loculofis. Bull. Herb.
î fr. Champ, pag. 93.'ram 446. fig. 1.
S Cette plante a l’afpe& d’une petite moififfure.
H On la diftingue à fes^pédicules fimples, courts,
B- {triés, renflés à leur bafe. Dans les premiers inf-
;| tans de fa naiflance elle fe préfente fous la forme
B : d’une petite goutre de la it} elle acquiert enfuite
S une confiftance plus firme & une teinte d’abord
B g r i f e , puis noirâtre. Son enveloppe, très-convexe
fj dans fa jeunefîe, s’applatit enfuite , & forme une
^■ efpèce de chapeau orbiçulaire} elle eft pleine d’une
■ pouffière d'un brun noirâtre.
I Cette plante croît fur les feuilles mortes.
i 9. Réticulaire épîxylon. Reticularia epix'ylon.
Bull.
[ Reticularia annua , palvillata , ex cinereo -nigri-
Icansintits filamentofa , fuper lignâputridâ nafcens.
Bull. Champ, pag. 90. tab. 47^. fig. 1.
[ Reticularia ( epixylon ) 3 pulvinata , ex cinereo-
Ynigricans. Gmel. Syft. Nat. vol. 2. pag. 1471. n°. 7.
\ Cette efpèce forme fur le bois de petits couffi-
t nets alfez larges j elle eft d’abord grifâtre, unie &
[ mollaffe, A mefure qu’elle avance en, âge elle de-
Ivient d’un brun-noir, & dans fon développement
[complet, pour peu qu’on la touche, il s’en déta-
ï che une pouffière noirâtre qui s’attache aux doigts
Ecommè- du noir de fumée. Ses femences font
loblongues, inférées à des fibrilles élaftiqués, &
[articulées comme fi elles étoient formées de petits
grains enfilés les tins à la fuite des autres. On
Ipourroit la confondre avec la réticulaire noire j
[mais, outre que cette dernière eftJfifannuelle,
elle eft encore beaucoup plus petite, & ne croît
Mue fur des branches garnies de leur écorce.
L Cette efpèce eft annuelle : on ne la trouve que
ifur Je bois mort, privé de fon écorce.
1- 10. Réticulaire des blés. Reticular ia fegetum.
F Reticularia fufco-nigricans, gramineum parafitica3
^tntus filamentofa. Bull. Champ, pag, 90. tab. 472.
! P redo ( fegetum ) , pulvere copiofo, nigro, ingra-
wtiutn fpieulis 3 feu glumis proveniente. Pe.rf. Difp.
’ oetfioth Fung. pag. -— Synopf. pag. 224.
K Chaos üfiilago. Linn. Syft. Nat. 1326. n°. 4.
»' Charbon. Tefîier, Traite des maladies des grains.
■ B g p i l b- c - d i 3o6. fig. C>d. e. f} 33Ó. fig. c.
Vulgairement nielle ou charbon.
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Les naturaliftes ne font pas d’accord entr’eux
fur la nature de cette fubftance, qui n’infeéte que-
trop fouvent les femences céréales, deftinées à la
nourriture de l’homme & des anima.tx qui lui
prêtent jeurs forces. Linné la regarde comme un
amas d’animaux microfcopiques , qu’il nomme
chaos üfiilago. MM. Tefîie r, Duhamel & Tillet
penfent que c’eft le produit d'une maladie particulière
aux graminées Bulliard, fi exaét dans fes
obfervations, àflureque c’eft une véritable plante,,
dans laquelle il a reconnu les caractères des réticulaires.
Nous n’avons fur cette fubftance aucune
obfervation qui nous foit particulière, & fans
prétendre décider la queftion , nous nous bornerons
à préfènter i J ce que Bulliard en a dit.
C ’eft la plus commune des efpèces de ce genre :
on ne la trouve jamais que fur les graminées. Ses
graines font rondes, extrêmement fines., & inférées
à de petits filets élaftiqués , de même que
celles de. toutes les autres réticulaires dont la
fubftance interne eft filandreufe.
cc Ces grarnes, portées par les vents fur les épis
encore dans leur fourreau, attendent que les balles
dé ces épis fe développent ; elles s’innntient entre
les valves dont les organes de la fécondation font
entourés, pénètrent jafqu’aux grains encore tendres
& mucilagineux, s’y enracinent, s’en approprient
les fucs nutritifs, s’y développent, & donnent
enfuite naifîance à une prodigieufe quantité
de graines d’un brun nôirâtre , & fi fines qu’elles
reffemblent à du charbon réduit en poudre, d’où
vient qu’on leur a do»né le nom de charbon.
\ ” un coup de vent a porté une grande quantité
de graines de cette réticulaire fur le fourreau
d’un é p i, cet épi eft entièrement charbonnê. Si
au contraire ces graines fe font trouvées en petite
quantité, que toutes les fleurs n’en aient pas
été atteintes , il n’y a alors qu’ un certain nombre
de grains de cet épi qui foient charbonnés. Ces
grains, comme je m’en fuis bien convaincu, donnent
naiflance a des individus aufîi vigoureux que
d’autres grains pris fur des épis non charbonnés :
d’où l’on peut conclure, avec affez de certitude,
que le charbon n’eft point une maladie particu-
llfière aux graminées 5 que ce n’eft pas non plus le
produit d’un infeéte, comme beaucoup d'auteurs
nous l’affurent. Il n’eft pas vrai qüe les petites
graines de cette réticulaire fe transforment en une
forte de petites anguilles. Quand il fe troiive des
animalcules dans les infufions de ces graines , ces
animalcules leur font étrangers. Voilà ce dont je
me fuis bien affuré par nombre d’obfervations
faites & répétées avec le plus grand foin, tant au
microfcope fimple qu’au microfcope compofé. .
; ^ » Quoique perfonne, ajoute Bulliard, n’ ait e u ,
? à ce que jè. fâche, connoifîance jufqu’ici de la j véritable caufe du charbon, on a cependant trouvé
• un moyen d’en préferver en grande partie les