
étamines. Dans les famyda > il n’y a point de fila*
mens , ou plutôt , félon M. de Juflîeu s les filarnens
font réunis en forme d'anneau denté à fon bord ,
chaque dent fupportant une anthère ; dans les ana-
vinga l’anneau eit fi court 3 qu’on n’en apperçoit
que les divifions, qui paroiflent autant d'écailles
attachées aux parois internes du calice 3 & les anthères
ont des filarnens libres 3 alternes avec ces
écailles 3 filarnens également inférés 3 du moins
en apparence 3 aux parois du calice; dans d’autres
individus l’anneau eft plus fenfible 3 fes divifions
en petites dents, les filarnens inférés fur cet anneau
, alternes avec les dents. ( Voye^ les Illuftra-
lions des Genres3 planch. 355. fig. 2.)
Je ferois très - porté à regarder cet anneau
comme une corolle, fort petite à la vérité, mais j
qui en offre tous les caractères. Elle eft monopé- ;
taie , adnée avec le calice , dentée ou divifée
prefque jufqu’à fa bafe. Les filarnens des étamines
font inférés fur cette corolle 3 libres, ou taifant
corps avec elle dans toute leur longueur ; dans ce
dernier cas les anthères paroiflent fefliles.
Cette confidération fait alors difparoître , du
moins comme caractère générique , celui qui eft
appuyé fur la forme de cet anneau, & fur la po-
fition des étamines. On en formeroit ce caractère
générique '. corolle moncpêtale très-courte ; examines
inférées fur te tube. Les famyda & les cafearia ne feront
plus alors qu’un feul genre. Dans les deux le
.fruit eft une capfule coriace 3 uniloculaire 3 pul-
peufe intérieurement , à plufieurs femences , à
trois ou cinq valves. Le nombre des valves eft
variable; les divifions du calice font plus ou moins
profondes. Je doute qu’on puifle appuyer fur cette
variété un caractère générique. 11 ne nous refie
de confiant que la corolle très-courte , monopétale
; les étamines inférées fur la corolle ; une cap-
fule coriace , pulpeufe en dedans , à plufieurs?
valves3 à une feule loge* poîyfperme.
Les aquilaria diffèrent de ce genre par leur capfule
à deux loges.-, à deux valves fubéreufes, à
une ou deux femences ; ils fe rapprochent du précédent
par leur corolle & par l'infertion des étamines.
Il faut rapporter aux famydes Yironcana guia-
nenfis d’Aublet (voye^ le vol. 3 de cet ouvrage ) ,
qui eft le
Cafearia ( ramifiera ) , foribus octandris,_foliis el-
lipticis 3 ferratis y utrinquè glabris ; ramis foriferis.
W a h l, Symbol. 2- pag. 50.
Aihen&a. Schreb, Gener. Plant. n°. 661 •
E s p è c e s .
* Samyda.
I . S a m y d e à feuilles luifantes. Samyda nitida.
î-ÎBhr
Samyda foribus octandris; foliis cordatis, glabris*.
Linn. Spec. Plant, vol. 1. p. 5 5 7 .— Wilid. Spec!
Plant, vol. 2. pag. 624. n°. 1 . — Lam. Illuftr.
Gener. tab. 355. fig. 2.
Samyda foliis nitidis s cordatis, levijfimè crena-
tis ; rudimentis mollibus , rubentibus ; racemis tenuio-
ribus 3 alaribus. Brown, Jam. 217. tab. 23. fig. j.
Cette plante a des tiges divifées en rameaux alternes,
diffus; garnies de feuilles p étiolées, alternes
, ovales3 échancrées en coeur à leur bafe,légèrement
crénelées à leur contour, glabres à leurs
deux faces, luifantes à leur face fupérieure.
, Les fleurs font difpofées dans les aiflelles des
feuilles, en petites grappes courtes : leur calice
efttubulé, divifé jufque vers fon milieu en cinq
découpures ovales, obtufés x colorées ; garni à fa
bafe intérieure d’un appendice annulaire, divifé
en autant de dents qu’ il y a d’ étamines, avec lef.
quelles elles alternent. Le nombre de ces étamines
varie de huit à dix. Les filarnens font courts, filiformes
, terminés par des anthères ovales. I/o- I
vaire eft globuleux , muni d’un ftyle court & fnn- I
-pie, & d’un ftigmate épais, obtus: il lui fuccède
une capfule prefque ronde, coriace, pulpeufe in* I
térieurement, à une feule loge, à trois valvesré- I
fléchies en dehors à l’époque de. la maturité, &
nui laiflent appercevoir un réceptacle central,
droit, pulpeux, qui réunit un grand nombre de I
femences.
Cette plante croît dans la Jamaïque.
2. Samyde à fleurs nombreufes. Samyda mulfc I
fora. Cavan.
. Samyda floribus oStandris 3 foliis ovatis , utrinquè
acutis , infern'e tomeniofis. Cavan. Icon. rar.vol. 1. 1
pag. 48. tab. 67.
Samyda foribus octandris , foliis oblongis, denta-1
tis , utrinquè attenuatis , fobtus lomentofis; peduncu-1
lis uniforis, aggregatis3 axillaribus. Willden. Spec. I
Plant, vol. 2. pag. 6 iy p°. 3.
Ses rameaux font ligneux, cylindriques, garnis
de feuilles alternes, pétiolées, ovales, aiguës a
leurs deux extrémités, légèrement dentées à leurs
bords . à une feule nervure, ramifiée en veinules
très-fines , glabres à leur face fupérieure, tomen-
teufes endeflous.
Les fleurs font petites , axillaires, agglome* j
rées; les pédoncules font courts, munis à leur bafe j
de petites écailles inférées fur une bafe globu*
leufe. Les calices font partagés profondément en,
quatre découpures ovales, blanchâtres ; garnis in* j
térieurement d’un appendice urcéolé, blanchâtre,
court , divifé à fon fommet enhuit dents qui m*1'
tiennent autant d’anthères fefliles, ovales. L°'
vaire eft ovale , infenfiblement rétréci vers 1°B
fpmniet, furmonté d’un ftigmate globuleux.
Cette éfpèce fe rencontre dans l’île Saint-Do-
mingne. T? {Defcript. ex Cavan.)
1. Samyde à grandes feuilles. Samyda macro-
phylla. Wilid.
Samyda foribus oâtandris y foliis ovatis y acutis,
glabris ; axillis venarum fubtiis villofis y corymbo
\ tcrminali. Willden. Spec. Plant, vol. i.p a g . 62j.
n°. 2-. •
Ses tiges fe divifent en rameaux glabres', cylindriques,
jaunâtres, couverts de cicatrices après la
j chute des pétioles, garnis de feuilles amples, fou-
1 vent longues d’un demi-pied & plus, ovales, aiguës
, glabres à leurs deux facès, à crénelures ob-
tufes & peu marquées à leurs bords , légèrement
! velues en defîous fur la principale' nervure, &
dans les aiflelles des veines.
Ses fleurs font fort petites ,• pédonculées ,-difpo-
[ fées en un corymbe prefque terminal. Leur calice eft
[ campanulé , divifé à fon orifice en cinq découpures
réfléchies en de hors. La corollè eft remplacée par
un tube très-court, campanulé, fupportant lesetaè
mines, dont les filarnens font extrémemëritcoûrts,
I fubulés ; les anthères bruneS ; 1 ovairè eft déforme
I ovale, furmonré d’un ftyle fubule , terminé ph;r
j un ftigmate velu. Le fruit n’a point été obfervé.
Cette plante croît dans les Indes orientales. TV
I ( Defcript. ex Wilid. )
4. SAMYDE V é lù e .S a m y d a 'v i l lo f a .S w 'z t n t z .
Samyda foribus' decandris y foliis oblongis 3 fub-
ferratis, b'afi'obliquis 3 fericeïs'3 fubtiis villofis y pedun-
Iculisfolitariis3 axillaribus. Sv/artz , Prodr. pag. G%\.
— Idem , Fldr. Ind'l ôccid. vol. 2. pagv 75^8;
Ses tiges font droites1, hautes de fix à fept pieds,
I munies-de--rameaux étalés „ cylindriques , pubef-
cens, velusy garnis de feuilles alternes y pétiolees,
I oblopgues,.médiocrement acuminé-esy arrondies:à
leur bafe, obliques y à peine denticulées', molles,
loyeufes, rierveufes, veinées ;des nervures chargées
à leur face inférieure de poils bruns. Les pë-
I tioles fbrit cüütts1, vëltis -, cÿlirvdr’iquéS;
Les-fleurs, fituées dans l’ aiffëlle- des feuilles,
lontiolitaires, afie-z grandes., blanchâtre«;, fup-
| p0FJees pur des pédoncules Amples',,-très-coum,
| uninores; Leur cal-ice-eft tubulé-, diviféjiifqpe vers
°nmilieu en cinq.déooupurespblonguèsycjbtufesy
ouvertes, réfléchies, blanchâtres-,à-leut partie
; ^PeiIîf ure, vertes & pubefeentes à leur partie iti-
befeUre ’r>e lU^e cylindrique , ftrié, pu-
;. Cfcnt* Dans le fond èft un appendice cylindri- |
S O j annu-laire, de coufeurblanche, de la lo-ng^eur 1
ûni<?UC<?i à d‘îc à dix deh« â fon orifice, >
M«' nippdrteht dix ’anthètés-feffileÿy . ]
r. |rruneesiL’o^rre eftipdbefcênt j , flipé-'
r> furmonté d’un ftyle épais, cylindrique, tefirl
Botanique. Tome V I .
miné par lin ftigrhate v e r t, câpité , perforé a fori
fommet. Le fruit eft une capfule âffè'z grande1, oVaie;
médiocrement acuminée, charnue, à trois eu quatre
faces peu marquées, dont l’écorce eft coriace,
pubéfeenté, verdâtre, à une feule lo g é , a trois
ou quatre valves féparéé's par des lignes rougeâtres
, contenant plufieurs férriencès orales', luifantes
, enveloppées d’une pulpe écarlate ou d'un
rouge-pâle.
Cette plante parolt avoir de grands rapports
avec 1 e famyda pubefeens de Linné , trop peu connu
pour permettre de prononcèr, qui a d’ailleùVs
doUze'étaminès y tandis que la plante? dont il eft ici
queftion n’ en a qué dix ; elle fleurit au printems' ,
& croît fur lès montagnes de: la Jamaïque;
( Defcript. ex Swat£.)
J• Samyde-à feuilles glabres. Samyda glsbràta.
Swai'tz.
Sarhydà foribiis decandris; foliis' àvaio-lanceolaiis,
inügênimis , nitidis ; p'ciunculis axillaribus 3 ujiï-r
floris. Swartz, Prodr. pig. 68. — Idem, fTor. ïridl
occid. 'Vôl/2. pag, 760;
Quoique très - rapprochée du famyda nitida',
cétté efpècè doit éh être diftiriguëé pàV-Tês'dix étamines
& par fès'feuiHés ovales, iancéo-léès & rioii
en coeur ; elle ne petit pas non plus être cohfos-
due avec le famyda crendta, dont les étamines alternent
avec les écailles de l’appendice.
C ’éft un arbâftéqiii s’éllv ë à dix ou dôuzë pieds
fuir un tronc lilfe’, divifé e'n rameaux1 JâOhès, étëri-
düs, garnis de feuilles alterHëS', pétiolées, obloh-
gues-, ovales lahcé'olëe's;oilvertes5 horirohtàie-
riiëiity entière^ a leurs’ bords , glabres“ à' leurs deux
faces, luifantes en defîus, d’ un vert gaivm’artru'eè^
de-quelques pores 'tfès-fins, tranfparens ; fuppor-
tées pâ“r des p é tio le très-courts-.
Les^ftéiirs-font aflez grandes , dé'coiileiir blail-
chè, fputenuës pat dës'pédoridulës axillaires, fo-
litàir1ssf, plus épais & pliis cOurts qüè les pëtiblés“'
fîrhplès-, utliflofes; munies à' lëüf bafe dè dëüid
braéléèsfort petites*, aigiiës; Lé c'aiîcë eft tubülëy
lë ' tube campanulé, glabre , cylindrique , pârtbgë
jufqu’ en 'fon;milieu-en' cinq découpures’ larges5,
épûiffés', lariùéoléès', obtufesvtrès-blanches , un
p'ë‘ù réftéchîês, peffiftarités. L’appëridlce' eft: cÿ-
1 îfa’dri<Jdë', court, tronqhë , inféré 'àü 'fond' dü5 calice
, niüni à'fön fpmmét dë’dix dents qui fup'por-
tëdt autârit' d^anthètes fefliles', d r o ite s fo r t pè'ti-
rësj jaun'âttë>s.'L£'’ôVâftè/eff'PblôngJ, p‘ubefcen:rj fiit-‘
mOrtré'dJLfn''ft^lé cÿliudriqüè', épàis , de la'lorlgè'ar'
dès’ ëtânhinës', tërminréJpâr’ un'1 ftigmatë* câftitë'y
vèft', prêfqii’â’trbïs'‘ängle’s ypêrforëàfoiï fprliin’è P :,
il lui fuccède üriè'câpmle'oVàieV
’ ;Getië!-;p'Eritfe! c’rBît fut1 lés häute«' rriôhràgrieé ,
dans les^coritféëS'; mèridiôhàles dè,:la*'JamaïqueQ
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