
pag. 158. — Necker, Gai lob. pag. 39 6. — Scopol.
Carn. edit. 2. n°. 1212. — Gouan , III. pag. 78.—
Duroi , Harbk. 2. pag. 400. — Pollich. Palat.
n°. 92j. — Mattufch. Sil. n°. 715. — Doerr. Naff.
pag. 27I. — Black w. tab. 327.— Régnault, Bo-
tan. Ic.— Hoffm. Hift. Sal. vol. 1. pag. 41. n9. 6.
tab. 7, 8. fig. 1,2. — Leers , Herborn. nQ. 759.
—- Light. Flor. feot. pag. 609. — Retz. Proar.
n9. n o ÿ .— Hudf.-Flor. angl. edit. 2. pag; 430.
— Leyfer. Halens. edit. 2. n°. 995.—Thunb. Flor.
japon, pag. 25.—Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 231.
n . 241. — Idem, Illuftr. Gener. tab. 802.
Salix arborea , fo liis ellipticis, lanceolatis , fubtîis
fericeis , dentibus crajfefcentibus. Haller , Helv. n°.
1ÉiSS
a lix vulgaris3 alba, arborefeens. C , Bauh. Pin.
473.— Dillem. Append. pag. 42. — Rupp. Jen.
edit. 2. pag. 331. — Tournef. Inft. R. Herb. 590.
— Duham. Arbr. vol. 2. pag. 244. n°. 1. tab. 64.
Salix alba. Iter Scan. 200.
Salix arborea 3 angufiifolia „ alba» vulgaris. Rai,
Hift. n°. 1419.
• Salix maxima 3 fragilis 3 alba» hirfiuta. J. Bauh.
Hift. 1. pag. 212.
Salix, Lobel, Icon. pars 2. tab. 136.
Vulgairement le faule commun.
Cette efpèce eft une des plus communes, des
plus généralement cultivées ; & porte prefqu’ex-
clufivement le nom de faule. Elle forme un allez
bel arbre, qui s'élève à la hauteur de trente pieds
environ, remarquable par fes feuilles, qui offrent
même d’affez loin un éclat argenté, foyeux, d’un
blanc luifant, ondulé.
■4 Son-tronc eft épais, droit, revêtu d'une écorce
cendrée & ridée ; fes rameaux droits, ouverts,
touffus, très-nombreux , de couleur purpurine
ou d’un brun-verdâtre, plus courts fur les individus
mâles , légèrement pubefeens vers leur fom-
met, garnis de feuilles alternes, pétiolées , oblongues,,
lancéolées , acuminées à leur fommet, rétrécies
à leur bafe, finement dentées en feie. à leur
contour, pubefeentes 8c luifantes à leur face fupérieure,
d’un blanc foyeux en deffous, particuliérement
les feuilles fupérieures; les inférieures
quelquefois glabres en deflus, glauques en deffous,
les dentelures brunes'& glanduleufes ; la
nervure du milieu blanchâtre, les latérales parallèles
, prefque (impies ; le pétiole court, comprimé
, canaliculé, un peu pubefeent. Ces feuilles
font roulées dans leur jeunefle ; celles des individus
mâles plus étroites, plus foyeufes, longues
de deux à trois pouces, fur un demi-pouce de
large.
Les chatons mâles font épars, cylindriques, légèrement
velus, obtus, pédoncules, munis fur
leur pédoncule de trois ou quatre folioles ovales,
lancéolées, médiocrement pédonculées. Les écailles
calicinalesd1 abordimbriquées, puis réfléchies,
ovales, lancéolées, concaves, aiguës, un peu velues,
d’un vert-jaunâtre ou un peu brunes ; elles
contiennent deux étamines, dont lesfilamens font
droits, filiformes, d’un blanc^jaunâtre, cônes,
velus à leur bafe, une fois plus longs que les écailles,
furmontés par des anthères arrondies, à quatre
loges 3 jaunâtres, fouvent de couleur purpurine à
leur fommet.
Les chatons femelles font grêles, alternes, cylindriques,
longs de deux pouces; leur pédoncule
tomenteux, cylindrique, prefque long d’un pouce,
muni de quelques feuilles ovales, lancéolées; les
écailles calicinales oblongues , un peu aiguës à
leur fommet, à peine veillés, d’un blanc-verdâtre.
L’ovaire eft feffile, ovale-oblong, glabre,
verdâtre, furmonté d’un ftyle court, bifide à fon
fommet, terminé par quatre ftigmates obtus, d’un
jaune-pâle, verdâtre. Les capfules font ovales,
oblongues , ventrues à leur bafe, à peine pédonculées,
jaunâtres quand elles font mûres, -à une
loge, à deux valves s’ouvrant à leur fommet;
les valves fortement réfléchies en dehors 5 les fe-
mences environnées à leur bafe d’une aigrette lui-
fante. Les fleurs font quelquefois monoïques fur le
même chaton, dont les fleurs femelles occupent
la bafe, & les fleurs mâles la partie fupérieure.
Cet arbre fe rencontre dans les forêts de l’Europe,
le long des chemins & dans les environs des
bourgs & villages. ( V . v . )
L’écorce un peu avancée de cet arbre eft aflrii>
~gente, mais point balfamique. On peut s’en fervir
pour tanner les cuirs. Sa décoétion eft anti-putride
: celle des jeunes rameaux, prife en infufîon,
eft employée dans les fièvres intermittentes , &
contre les vers lombrics. L’extrait fe donne dans
le cours de ventre, les coliques venteufes, le
vomiffement féreiîx. On fait des bains fortifiais
contre le rachitifme avec la décoéüon des feuilles
& de l'écorce. On obtient de la même écorce une
couleur rouge, fanguine. Dans les pays chauds,
les branches coupées diflillent une liqueur miel-
leufe, qui devient une forte de manne par.ladef-
ficcation. Souvent les feuilles font toutes couvertes
de l’écume blanchâtre du cicada fpumaria.'
• Le bois eft blanc, liffe , fibreux, fort tenace. Il
donne une chaleur médiocre, brûle également,
rend peu de fumée. Ses rameaux flexibles font
employés à faire des liens. C’eft d’ailleurs un arbre
dont la culttïre facile eft agréable; il fournit
un bel ombrage, 8e plaît aux yeux par la beaute
de fon feuillage argenté. Les cnèvres, les vaches
8c les moutons en mangent les feuilles. On ra-
maffe , dans plufieurs pays, le duvet renferme
dans les capfules des chatons, qui approche beaucoup
de l’édredon. On en fait des mèches, 8c l'on
foupçonne qu’il pourroit fervir pour la fabrique
de certaines étoffes. On fait des cercles 8c des
corbeilles avec les groffes branches, & des liens
avec les petits rameaux. Le charbon eft bon pour
.les crayons 8c la poudre à canon.
38. Saule à feuilles d’olivier. Salix oleAfolia.
-Villars.
Salix fo liis oblongis , fubintegerrimis , fupernè
fplendentibus, inferne lanuginofis y iulis ellipticis.
Villars, Plant. Dauph. vol. 4. pag. 784. n°. 28.
tab. 3 1 . fig. 28.
Salix incana. Hoffm. Germ. 4. pag. 1 6 y.
Cette plante a des tiges droites, vertes où un
peu rouflatres , qui s’élèvent à la hauteur de huit
à dix pieds, 8c fe divifent en rameaux diffus,
.alongés, glabres, un peu pubefeens à l’extrémité
des jeunes pouffes , garnis de feuilles alternes,
médiocrement pétiolées, alongées, ttès-étroites,
-prefque linéaires, glabres, vertes & un peu luifantes
à leur face fupérieure, blanchâtres & co-
toneufes en deffous, prefqu’entières ou légèrement
dentées à leur contour, aiguës à leur fom-
:met.
Les fleurs font difpofées fur des chatons alternes,
courts, cylindriques, à peine pédonculés,
obtus ; le pédoncule velu, muni à fa bafe de quelques
petites folioles pubefeentes. Les écailles calicinales
font glabres, un peu ovales, courtes,
obtufes, d’un brun-jaunâtre, contenant chacune
deux étamines dont les filamens font réunis à leur
'bafe. Les capfules font glabres, un peu pédicel
lées, ovales, alongées, prefque fubulées, d’un
vert-jaunâtre, s’ouvrant en deux valves roulées
en dèhors, 8c contenant des femences folitaires,
petites , munies d’un duvet foyeux.
Cette plante croît dans les départemens méri-
’dionaux de la France, le long des ruifleaux. On la
rencontre aufli dans l’Allemagne, "fr ( V . f . )
Obfervations.-11 exifte encore d’autres efpèces de
faule mentionnées par plufieurs auteurs, ou exiftan-
tes dans les herbiers que j’ai vifîrés. Ces plantes ont,
pu trop d’analogie avec celles que j’ai décrites, ou
font trop peu connues, ou en trop mauvais état dans
les herbiers, pour les rapporter ici. La crainte de
«fife de doubles emplois ou d’ajouter à l’obfcu-
rité d un genre déjà fi difficile à traiter, m’a déterminé
à laifler le foin de les décrire à ceux qui pourront
les obferver avec les détails convenables. Je
me bornerai à en mentionner quelques-unes.
Michaux, dans fa Flore de VAmérique feptentrio-
nale3 cite les efpèces fuivantes :
Saule ériocéphale. Salix eriocephala.
" Sdlix diandra , ramulis minuùm tomentofisy fo liis
0jlongo-ovalibus , bafi fubretufis , ftrrulaùsy amentis
ovalibus, conferàm villopjfimis. Mich. Fier, boréal.
Amer. vol. 2. pag. 1 13 .
Ce faule a beaucoup de rapports avec le fa lix
capr&a : fes jeunes rameaux font légèrement tomenteux
, garnis de feuilles alternes, ovales-oblon-
gues, aiguës à leur fommet, un peu émoufféès à
leur bafe, médiocrement dentées à leur contour.
Les chatons font ovales, ferrés, très-velus; chaque
écaille calicinale ne renferme que deux étamines.
Cette plante fe trouve en Amérique, dans le
pays des Illinois, T}
Saule en coeur. Salix cordata.
- Salix ramulis foliifque villofis y floribus cordato-
ovalibus , acuminatis , arguté ferrulatis y ftipulisfolia-
ceis3 maximis. Michaux, Flor. boréal. Amer. vol. 2.
pag. 22;.
Les rameaux de cette plante font velus ; les
feuilles alternes, ovales, velues , échancrées en
coeur à leur bafe, acuminées à leur fommet, finement
8c légèrement defitées en feie à leur contour.
Les chatons font munis fur leurs pédoncules, de
braétées très-grandes, femblables aux feuilles.
Cette plante croît au Canada, fur les bords du
lac de Saint-Jean, f)
Saule blanchâtre. Salix-incana.
Sa lix fo li i s lanceolato - oblongis , integerrimis ,
utrinque tomentofis , fiubtùs candidioribus y petiolis
brevibus 3 bafi auriculatis. Michaux, Flor. boréal.
Amer. vol. 2. pag. 1 1 3 .
Ce faule a des feuilles pétiolées, alternes, oblongues,
lancéolées , très-entières à leurs bords, to-
menreufes à leurs deux faces , plus blanches à leur
face inférieure, fupportées par des pétioles courts^
garnis d’oreillettes à leur bafe.
Cette plante fe trouve au Canada , dans les environs
du lac de Saint-Jean. J7
Sau le à long bec; Salix longirofiris.
Salix pumila , diandra y fo liis fubfejfilibùs , Ion-
giufcule lanceolatis , fubeuneatis 3 iniegriufculis 3
utrinque tenuiter tomentofis y amentis oblongô-ovatis ,
cinereis y capfulis divergentibus , longijfime rofiratis.
Michaux, Flor. boréal. Amer- vol. 2. pag. 226.
Sa lix a lpina.î Walter. Flor. cârolin.
Àrb ri fléau fort petit , voifin du fa lix arenaria ,
dont les feuilles font alternes, à peine pétiolées ,
lancéolées, un peu alongées, prefque rétrécies en
coin à leur bafe, prefqu’entières à leurs bords,
légèrement tomenteufes à leurs deux faces. Les
fleurs font réunies.en chatons ovales-oblongs ,.de
couleur cendrée ; les fleurs mâles munies de deux
étamines. Les capfules font divergentes, longuement
fybulées, en forme de bec.