
Cette plante croît très-communément fur les
rochers, dans les Alpes, l'Allemagne, la France :
on la trouve aufïi à Fontainebleau. ^ ( y . v. )
26. Sab line fcarieufe. Arenaria fquarrofa. Mich.
Arenaria foliis itnis fqiiarrofo-imbricaris 3 canaliculatis
y glabris y cauliculis fimplicijfimis , olygophillis y
fioribus terminalibus 3 paucis 3 ereÜis y petalis calice
fubrotundo multo mujoribus. Michaux, Flor. boreal.-
amer. vol. i. pag. 274.
Cette efpèce , qui a des rapports avec Yarenaria
fax an lis 3 d’aprè's Michaux , en eft diftinfte par fes
calices un peu arrondis 3 & par les feuilles inférieures.
Ellèfedivife dès fa baie en pîufieurs tiges, dont
les rameaux font courts, très-nmples, prefque nus.
Les feuilles inférieures font nombreufes , imbriquées
, étroites , fubulées , glabres , canaliculées
à leur face fupérieure, fcarieufes à leurs bords ;
celles des rameaux plus courtes, oppofées, en
petit nombre. Les fleurs font difpofées à l'extrémité
des tiges en une petite panicule t rè s -p eu ’
garnie. Les pédoncules font droits, filiformes};
les calices prefque globuleux} la corolle blanche,-
beaucoup plus grande que les folioles calicinaies.
' On trouve cette plante dans les terrains fablo-
•neux , au milieu des bois de pin de la Caroline
fur les bords du fleuve Santée. Elle y a été découverte
par Michaux.
27. Sabline printanière. Arenaria verna.
Arcnaria foliis fubulatis , caulibuspaniculatis y ca-
licibusacuminaïis 3 Jiriatis. Linn.Syft. Plant, vol. 2.
pag. 364. n°. 17, — Mantilf. pag. 7 2 .— Jacq. Flor.?
auftr. 5. pag. 2. tab. 404. — Lamarck, Flor. franç.i
vol. 3. pag. 42. n°. 677. XXIII. — Willd. Spéc.j
'Plant, vol. 2. pag. 724. na. 22.
A l fine glabra , tenuijjimis foliis , fioribus aïbis.J
Herm. Parad. pag, 12. tab. 12. An potiiis ad arena-
riam rccurvam, referenda ?
Alfine pufilla 3 pulckro flore 3 folio tenuijfimo 3
nofirâs , feu faxifraga caryophylloides 3 pufilla y flore
albo 3 pulckello. Tourn. inft. R.Herb. 243. — R a i,
Hift. 1033. , ,
Il eft difficile de bien cara&érifer cette plante , ’
.& de la diftinguer de Yarenaria faxatilis autrement
que par fon p or t, étant bien moins élevée 3 fes
pétales d'ailleurs ne font pas beaucoup plus longs
que les calices , & fes pédoncules font quelquefois
légèrement pileux , ainfi que fes rameaux.
Ses racines font petites , tendres , filiformes,
un peu pubefeentes, légèrement fibreufes } elles
pouffent des tiges nombreufes , ferrées, difpofées
en gazon , prefque couchées, d’où s'élèvent des
rameaux droits, prefque fimples,, filiformes, longs
dè deux à trois pouces. Les feuilles font prefque
fafciculées à la bafe des tiges & même des rameaux-
les caulinaires droites, oppofées , plus courtes *
menues, fubulées, aiguës, verdâtres, glabres!
leurs deux faces.
Les fleurs font terminales, difpofées en une pe.
tite panicule à rameaux courts, oppofés. Les pé-
doncules font capillaires, droits, inégaux, à peine
pubefeens. Le calice eft divifé en cinq folioles
glabres, ovales , aiguës, vertes , marquées dans
leur milieu de trois nervures blanchâtres, mem-
braneufes à leurs bords. La corolle eft aulli longue
que le calice, blanche, compofée de cinq pétales
ovales , obtus , renfermant dix étamines toutes
égales, aufli longues que les .pétales, terminés par
des anthères petites , arrondies. Les capfules font
ovales , obtufes, recouvertes par le calice per*
fiftant.
Cette plante croît dans les Alpes &: les dépar*
temens méridionaux de la France, fur les rochers. I p p p .
28. SABLINE gypfophile. Arenaria gypfophi-
loi des.
■ Arenaria foliis linearibus , radicalibus fetaceis,
paniculâ fubpubefcente, petalis lanceolatis. Linn, Sylt.
Plant, vol. 2. pag. 364. n°. 15 .— Schreb. Ad.Nov.
Acad. N. C. vol. 4. pag. 135). — Willd.Spec. Plant,
vol. 2. pag. 723 . Éf$ 17.
. Alfine orientalîs, caryophilli folio y flore parvo,
albo. Tourn. Coroll. 17.
Cette efpèce eft trèsrpeu connue. D’après Linné
elle préfente deux fortes de feuilles} des feuilles
radicales, fines, courtes, fétacées & nombreufes,}
des feuilles caulinaires, linéaires, plus longues que
les entre-noeuds, approchant de celles de l'oeillet.
Ses fleurs font blanches, difpofées en une panicule
légèrementpubefeente, terminale, branchue ,di-
chotome, un peu pyramidale ; les pédoncules pro*
près un peu velus. Le calice le divife en cinq folioles
dures, roidès , ovales,, mucronées. Les pétales
font entiers ,, lancéolés , trois fois plus longs
que les folioles calicinaies.
Cette plante a le port de Yarenaria faxatilis; fes
tiges font droites, hautes d’environ un demi-pied,
liftes , divifées en fept ou huit articulations. Elle
croît dans le Levant.
29. Sab line à petites feuilles. Arenaria leur
folia. Linn.
Arenaria foliis fubulatis , caule paniculato, capfitts
eredtis ; petalis calice brevioribus, lanceolatis. Lino»
Spec. Plant, vol. 1. pag. 607. —* Pollich , Pa‘*
n°. 427-. — (EdeùFJor. dan. tab. 325?. — Hofnn*
Germ. i j ç . — Roth, Germ. vol. I. pag. i9° ‘ ^
II, p ag^Sy, -r- Lam. Flor.. franç. vol. 3-pa8*4r
no 677. XXIV. — Gérard, Flor. gall.-prov. pag.
404. n . y .— Gouan, Monfp. pag. 218.
Arenaria foliis fubulatis y calicinis laciniis mem-
branâ ipfis anguftiore acutis, acutijfimis. Guettard,
Stamp. vol. 2. pag. 282.
Alfine tenuifolia. J. Bauh. Hift. 3. pag. 364. Ic.
_ vaillant, Parif. pag. 7. tab. 3. fig. 1. — Tourn.
Inft. R- Herb. 243.
■ Çette fabline a une très?grande reflemblance
avec Yarenaria faxalilis 3 & l’on pourroit aifément
les confondre fans les fleurs de la première, dont
la corolle eft prefque une fois plus petite que le
calice, & celui-ci à folioles bien plus étroites :
elle eft en général plus fluette , plus délicate dans
toutes fes parties.
Ses racines font grêles, prefque fimples 3 elles
produifent des tiges nombreufes , menues , très-
glabres , quelquefois un peu purpurines à leur partie
inférieure} divifées en rameaux diffus, paniculés,
nombreux, glabres, très-fins } garnis de feuilles
oppofées, petites, fort étroites, connées à leur
bafe, fubulées, aiguës, bien plus courtes que les
entre-noeuds, d’un vert-pâle 3 les fupérieures moins
longues que celles du bas.
Les fleurs font terminales, difpofées en petites
paniculés étalées, dont les ramifications font irrégulières,
les unes dichotomes, d’autres éparfes,
Amples ou un peu rameufes 3 les pédoncules propres
.capillaires, inégaux , filiformes , glabres, point
vifqueux 3 munis à leur bafe de braêtées oppofées,
étroites, lancéolées, très-aiguës. Le calice eft divifé
en cinq folioles glabres , verdâtres, marquées
de trois lignes blanchâtres, point Taillantes, mem-
braneufes à leurs bords, lancéolées, étroites,
très-pointues .à leur fommet. La cotolle eft blanche,
prefque de moitié plus courte que le calice,
compofée de cinq pétales lancéolés, obtus. Les
capfules font glabres, ovales, oblongues, obtufes,
plus longues que les folioles calicinaies , s’ouvrant
à leur fommet en cinq valves, & contenant des fe-
niences glabres, extrêmement petites.
Cette plante croît partout en Europe , fur les
rochers, les vieux murs, & dans les lieux arides.
0 ( r . v . )
3®- Sabline étalée. Arenaria patula. Michaux.
■ Arenaria tota puberula y caulibus filiformibus , paniculatis
, multifioris y foliis fetaceo-fubulatis , paten-
tibus ; petalis fubemarginatis y calice acutijfimo &
{triato, paulo longioribus. Mich. Flor. boreal.-amer.
vo1* pag. 273.
Ses tiges font droites, légèrement pubefeentes,
filiformes, divifées en rameaux très - étalés te
comme paniculés, garnis de feuilles oppofées ,
feffiles , fétacées , fubulées , un peu pubefeentes ,
très-ouvertes. Les fleurs font terminales , nombreufes
p portées fur des pédoncules capillaires ,
difpofés en une panicule étendue. Les calices fe
divifent en cinq folioles prefque glabres , alon-
gées , très-aiguës à leur fommet, itriées fur leur
dos. La corplle eft blanche, un peu plus longue
que le calice , compofée de cinq pétales ovales ,
oblongs, un peu échancrés à leur-fommet.
Cette plante croît dans les contrées féptentrio-
nales de l’Amérique , fur les rochers , aux environs
de Knoxville , où elle a été découverte par
Michaux.
31. Sabline vifqueufe. Arenaria vifcidula.
Arenaria pufilla, ercEia, fetaceo-ramofijfima, tota
vifeido-pubens.y foliis fubulatis y calicibus flriftis 3
linearibus , lanceolatis. Richard , Mffi. — ThuilL
Flor. parif. édit. 2. pag. 219. n°. 7.
Alfine (v ifeo fa ), caule paniculato foliifque pu-
befeentibus y petalis capfulifque calice pubefeente bre-
vioribus. Schreb. Spicil. pag. 30.
Arenaria hybrida. ? Villars, Dauph. tab. 47.
Quoique très-voifîne de Yarenaria tenuifolia,
cette efpèce s’en diftingue en ce qu’elle eft conf-
tamment beaucoup plus p etitë, vifqueufe, chargée
fur le plus grand nombre de fes parties de poils
longs très-fins.
Ses racines font grêles, fimples & blanchâtres 5
fes tiges nombreufes, vertes ou purpurines, hautes
d’un.à deux pouces au plus, droites, couvertes,
ainfi que les rameaux, de longs poils extrêmement
fins} divifées prefque dès leur bafe en rameaux
nombreux, courts, diffus 3 garnis de petites feuilles
oppofées, feffiles, très-étroites, fubulées, ner-
veufes à leur bafe, furtout les inférieures} vif-
queufes, pubefeentes, prefque velues, droites ,
au moins aufli longues que Jes entre - noeuds 3
excepté les dernières.
Les fleurs font difpofées en petites paniculés
terminales, un peu étalées, médiocrement rameufes
> fupportées par des pédoncules inégaux ,
capillaires, droits, velu s , vifqueux, uniflores..
Les calices font compofés de cinq folioles très-
droites, roides, fort étroites, linéaires, lancéolé
es, aiguës, ftriées, velues..La corolle eft blanche,.
prefque de moitié plus courte que le calice5;
les capfules oblongues, obtufes.
Cette efpèce croît aux environs de Paris, dans
le bois de Romainville & ailleurs elle fleurit vers
la fin du printems. O ( ^
32..Sab.line de GétMà. Arenaria Girardi. Willdl