
Un calice a cinq, divifions y une corolle inferieure ,
a trois découpures y une étamine y fin f u i fiylc y une
c npfuie a deux logps monofpertncs.
Ses,liges font herbacées , d^oates., longue? de
fix pouces-, annuelles , fil louée 5 , phiii.eu.rs réunies
fur une même racine , garnies de teujiles mé-
diocreqaent pe.tiolées, .épar fes, en forme .de coeur,
très-entières, glabres à leurs deux faces, aeumi-
nées à leur fommet, marquées de trois nervures.
Les fleurs font violettes, difpofées en un épi $m-
p le , court, droit, terminal.
Chaque fleur offre :
■ i^. Un calice inférieur, comprimé, à cinq dé-
coupures courtes, fubulées, prefqu’égales, un peu
ouvertes.
2°. Une corolle monopétale, cornpofée d'une
larae oblongue, roulée à fa partie inférieure en
un tube cylindrique, fendu longitudinalement,
dont les bords font conniv.ens; élargie à fa partie
iupérieure en un limbe à trois divifions courtes,
droites, arrondies; celle du milieu plus longue,
& recourbée en capuchon.
30. Une feule étamine, dont le filament eft
cou r t, filiforme, fitué vers le milieu de la plus
longue découpure de la corolle, prefque de même
longueur ; terminé par une anthere ovale , inclinée,
recouverte par la partie recourbée de cette
découpure.
4°. Ün ovaire fupérieur, un peu arrondi, com
primé, furmonté d'un ftyle courbé, renflé dans
fon milieu, plus court que l’étamine, terminé par
un ftigmate épais.
Le frqit eft une filique (ou peut-être une capfule
) comprimée, à deux lobes , rude au toucher, :
à deux loges, né renfermant qu’une feule femenqe
comprimée, un peu ovale.
SALPIGLO-SSE. Salpigloffis. Ruiz & Pav. Flor.
peruv. Prodr. pag. 94. tab. 19.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes,
monopétalées, en entonnoir, établi par
Ruiz & Pavon, dont ils n’annoncent qu'une feule
efpèce herbacée , qui ne nous eft encore connue
que par fes çâraétères génériques.
Le cara&ère efleutiel de ce genre eft d’avoir:
Une capfule à deux loges y une corolle infuadibuli-
formey quatre étamines didynames ; le rudiment d'une
cinquième y un ftyle plane & élargi en forme de langue
à fa partie fupérieure , muni de deux petites dents
pppofées.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
Un calice d’une feule pièce, à cinq angles,
divi-fé en cinq découpures égales, lancéolées gués, perfiftantes, les trois inférieures fondes. plus *pro!
i ° . Une corolle très-grande , monopétale, en
forme d’entonnoir, dont le tube eft grêle, mle
fois plus long que le calice; l’orifice dilaté, cam-
p.an-ulé 3 ipl.ifti * anguleux ; le limbe ouvert, inégal
à cinq lobes ovales , échancrés, le fupérieur plus
large.
30. Quatre étamines didynames, dont les fila-
mens font fubuiés, renfermés dans le tube, inférés
vers fon milieu, dont deux plus courts, terminés
par des anthères ovales , à deux loges, 'bifides à
leur bafe, conniventes ; celles des étamines, plus
longues , font plus petites ; le rudiment d’un cinquième
filament fitué entre les deux plus longues
étamines.
40. Un ovaire ovale, fupérieur, furmonté d’un
ftyle de la longueur des étamines, en forme de
langue, grêle / rétrécie à fa partie inférieure; in-
fenfibletnent élargi & plane, muni vers fon fommet
de deux petites dents oppofées, terminé par
un ftigmate tronqué.
L $ fruit eft une capfule renfermée dans le calice, j
ovale, à deux loges, à deux valves, chaque valve
bifide ; la cloifon parallèle aux valves; les femen«
ces attachées de chaque côté de la cloifon, qu'on
peut regarder comme un réceptacle central. Ces
femences font nombreufes, fort petites, ovales ou
arrondies.
La feule efpèce rapportée à ce genre eft une ,
plante herbacée, qui croît au Pérou.
SALSEPAREILLE. Smilax. Genre de plantés
monocotylédones , à fleurs dioïques, de la famille
des afperges, qui a des rapports avec les rufeus
& les diofeorea : il comprend des herbes ou plus
ordinairement des fous-arbriffeaux, tant exotiques
qu’indigènes de l’Europe , dont les feuilles font
très-Couvent armées de deux vrilles à la bafe de
leur pétiole ; les fleurs difpofées en petits corymbes ;
axillaires.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice coloré, a flx divifions profondes y point
de corolle i fix étamines dans les fleurs mâles y unfiyk
trifide dans Us fleurs femelles y trois fiigmates , uM
baie fupérieure, a trois loges , â trais femences.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font dioïques. Chaque fleur male
offre :
i° . Un calice inférieur, coloré, campanule*,
très-ouvert, divifé profondément en.fix folioles
oblongues, réunies à leur bafe y réfléchies a but
fommet,
20. Point
2®. Point de corolle, à moins qu’on ne prenne
le calice pour elle.
30. Six étamines y dont les fi la mens font fimples,
terminés par des anthères oblongues.
Chaque fleur femelle offre : :
i°. Un calice comme celui des fleurs mâles :
| 20. Point.de çorqlUi .
30. Un ovaire ovale, fupérieurfurmonté d’un
ftyle trifide y fort court, terminé par trois ftigvna-
tes oblongs, réfléchis, pubefeens.
; Le fruit eft une baie arrondie, à trois loges, à
trois femences, plus ordinairement deux par l’a-
! vortement dé la trbifièmê.
I Obfervations. Les falfepareiiles forment un genre
l très-naturel j dont aucune efpèce ne, s’écarte du-
caraftère générique, & qui affedent toutes pref-
I que le meme port ; ce qui, /d’ un autre côté, les
I rend tres-difficiles a diftinguër. Ce qui ajoute en-
I core aux difficultés, c’eft que les feuilles font très-
| variables fur la même plante, & qu’ il eft rare de
K trouver une feule efpèce pour laquelle la forme de
I ces feuilles puiflèr être parfaitement bien dëtermi-
I née. Les caraéteres les moins inconflans font ap-
■ pijyés fur la fubftance de ces feuilles, ou coriaces,
I tiès-epaifîes , ou membraneufes & parcheminées ;
I fur la préfence ou l’abfence des épines, dont les
I nervures font fouvent pourvues; fur le nombre &
K Iadifpqfïrion.de ces mêmes nervures; fur les tiges
I cylindriques ou anguleufes, épineufes ou non épi-
E neufes; fur les fleurs, la plupart, à la vérité-, dif-
I poféesen petits corymbes ou ombelles axillaires,
I quelques-unes en longues grappes; fur les propor-
[ tions des pédoncules ; enfin , fur la groffeur & la
[ cou'eur des fruits. Mais comme tous ces caractères
I ne peuvent que difficilement fe vérifier fur les in-
I dividus confervés en herbier, il s’enfuit qu’on j court très-fouvent le rifque de faire de doubles
I emplois en prenant pour efpèces des variétés de
t la même plante.
E s p è c e s . ■
* Tiges anguleufes , armées d'épines.
\ i- Sa l s e p a r e il l e piquante. Smilax afpera.
j Smilax caule aculeato , angulato y fo liis dentato-
I -yeafis3 cordatis, novtmnerviis. Linn, Spec. Plant.
I V°‘- 6 PaS‘ J• — Gouan, Flor. monfp,
I mfr- ceHort. yoy.— Gérard , Flor. gall.Prôv. pag.
1 ç * Gron o v. Orient. 316. — Mill. Di6t. n°. 1.
bcoP- Canx 2. n°. 1221. — Lam. Flor, fr. vol.
2i7*n°. 222. — Duhamel, Arbr. édit, dé
| Mlc^v'pag. 234. tab. 53.
nilax Gaule angulato , aculeato y foliis cordâto-
°bl°ngiSj acutis, aculcatis. Hort. Clîff. 45^. —
: % en>.Lugd.Bat. 228.
'Botanique. Tome F L
Smzlax afpera, fruclu rubente. C . Bauh. Pin. 296.
— Tournef. Inft. R. Herb. 654. — Garid. Aix.
444-
Smilax afpera'. J. Bauh. Hift. 2. pag. n 5. Icon.
Dodon. Pempt. pag. 398. Icon.
Smilax afpera, rutilôfruétu. Cluf. Hift. I. pag.
12.2. -^r- Magn. Botan. 242.
Smilax afpera M.atthioli. Dalech. Hift. 2. pag.
1422. Icop.
Vulgairement liferon épineux , lifetpiquant.-
. g. Smilax afpera , minus fpinofa, fruclu nigro. C.
Bauh. Pin. 236. — Tournef. Inft. R. Herb. 654.
— Garid. Aix. 444. — J. Bauh. Hift, 2. p. 1 16.
Smilax afpera, nigro fruftu. Cluf. Hift» I. pag.
113.
y . Smilax viticulis afpera ; foliis longis , angufiis,
mucronatis , levibus y auriculïs ad bafin rotundiori~
bus. Pluken. Almag. pag. 348. tab. 110. fig. 3.
o. Smilax foliis marginibus leviter fpinofis , haf-
tato auriculatis, feu abfquè auriculis. ( N. )
C ’eft une plante très-épineufe, dure, fèche,
dont les tiges font prefque Iignéufes, menues ,
anguleufes, très-glabres, fl ex u eu fes , garnies d’é-'
pines dures, éparfes, prefque droites, divifées
en rameaux alongés, qui s ’accrochent en grimpant
aux corps voifîns ; garnis de feuilles alternes, pé-
tiolées, roides, fermes, oblongues, lancéolées,
très-aiguës, élargies & échancrées en coeur à leur
bafe, liftes à leurs deux faces, v e r t e s marquées,
très-fouvent détachés blanchâtres, armées à leurs
bords , ainfi qu’à leurs nervures inférieures &: fur
les pétioles, d’épines allez nombreufes, roides ,
très-piquantes, marquées de fept à neuf nervures
longitudinales, longues de deux à trois pouces,
larges d’un pouce & demi ; foutenues par des pétioles
ftriés , roides longs de fix à fept lignes y
munis à leur bafe de deux vrilles oppofées.
Les fleurs font difpofées en grappes terminales,
rarement axillaires, flexueufes, alongées, fimples,
nues ou un peu feuillées, à peine épineufes, a p portant
des fleurs réunies par petits paquets , alternes,
dont les pédoncules font fimples, capillaires
, longs de quatre lignes environ. Le calice
eft glabre, petit, ouvert en étoile, à fix folioles
étroites, linéaires, obtufes, réfléchies. Les individus
femelles portent de petites baies fphëriques,
rouges ou de couleur noire dans la variété j?, divifées
en trois- lo ges , contenant d’une à deux feT
mences arrondies, rarement trois.
Cette plante croît dans les départemens méridionaux
de la France, ainfi que dans l’Efpagne,
l’Italie, la Paleftine, &c. fur les rochers & parmi
les buiffons. T> ( V~. v.; ) ...
La variété <^a été recueillie-, par Michaux, dans
N n n