
Rubus id&us > fpinofus 3’ fruftu albo. J. Bauh. Hift.
2. pag. j j
Rubus id&us , albo fruftu. Cluf. Hift. 1 17.
y. Rubus id&us , /ev/j. C. Bauh. Pin. 479. *—-
•Tournef. Inft. R. Herb. 614.
Rubus id&us , non fpinofus. J. Bauh. Hift. 2.
pag. 60.
Rubus hircinus. Tabern. Icon. 897.
Rubus ('glaber ) 3foliis ternatis 3fubtus tomentofis;
caule glabre. Miller , DiCt. n°. 4.
L’odeur fuave & parfumée des fruits de cette
efpèce, connus fous le nom de framboises , lui
donne le premier rang parmi fes congénères, &
une place diftinguée dans nos jardins..
Ses tiges font droites, hautes de cinq à fix pieds/
foi blés, blanchâtres, divifées en rameaux grêles,
effilés, prefque cylindriques, légèrement ftriés.,
chargés d’ aiguillons fort petits, moins piquans que
dans les autres èfpèces, garnis de feuilles alternes,
pétiolées ; les inférieures ailées, compofées de
cinq folioles ovales , oblongues, aiguës, affez
grandes, d’ un vert gai à leur face fupérieure,
blanchâtres & même légèrement cotonneufes en
deffous, irrégulièrement dentées à leurs bords,
les dents un peu mucronées à leur fommet 5 les
feuilles fupérieures ternées; les pétioles prefque
fans aiguillons, canaliculés à leur face fupérieure.
Les fleurs font blanches, difpofées en petites
panicules latérales & terminales, foutenues par des
■ pédoncules grêles , velus, un peu rameux, munis
'de-petits aiguillons épars. Il leur fuccèdé des fruits
ovales, rougeâtres, un peu pubefcens, d’ une odeur
exquife, confervant à leur bafe le calice divifé en
cinq découpures ouvertes, un peu réfléchies, blanchâtres
, fur tout à leurs bords ; ovales, acuminées
& fubulées.
Cette efpèce produit plufieurs variétés; une £ à
fruits blancs, non moins agréables que ceux de
couleur rouge ; ils femblent même avoir un parfum
plus délicieux : une autre dépourvue d’épines
, qui s’élève moins 5 enfin quelques autres dont
les feuilles font panachées, les fleurs Amples ou
doubles.
Cette plante croît naturellement dans les lieux
montueux & pierreux des contrées méridionales de
l ’Europe, dans les hautes & baffes Alpes, &e. T?
( r . v . ) . . .
Les framboifes font rafraîchiflantes, mais un peu
yenteufes lorfqu’on en mange avec excès ; elles
conviennent, ainfi que leur firop, pour calmer la
foif & les ardeurs de la fièvre. On les mange crues,
mêlées avec les fraifes & les grofeilles : on en fait
des confitures agréables, des compotes, des gelées
, des copferyes 5 elles entrent dans la coir.pofîtion
d’un grand nombre de ratafiats. Avec.de
fucre & l’eau , on en prépare une boiffon extrêmement
agréable & rafraichilfante 3 connue fous
le nom d’eau de framboifes, fort en ufage dans les
grandes chaleurs de l’été. Infufées dans le vin
les framboifes lui communiquent un goût & une
odeur délicieufe. Ce vin eft cordial,ftomachique,
utile dans les vomifiemens qui viennent de la foi-
bleffe & de l’atonie de l’eftomac. Elles donnent
auffi par elles-mêmes, au moyen de la fermentation,
un vin agréable. On en retire, par la diltil-
lation, une eau-de-vie très-fpiritueufe.
Les racines de cette plante colorent l’eau en
rouge. On attribue à fes feuilles les mêmes propriétés
qu’à celles de la ronce des haies.
22. R once de Commerfon. Rubus Comtnerfonii,
Rubus foliis feptenatis quinatifve , glabris ; flore
ma g no , calïcibus longe acuminatis-, caule aculeato,
( N.)
Cette ronce a de grands .rapports avec le rubus
id&us j elle en diffère par fes folioles plus petites,
glabres à leurs deux faces 5 par fes fleurs plus
grandes.
Ses tiges pouffent des rejets d’ une longueur me*
! diocre, prolifères, à tige glabre , cylindrique,
roufiatre, un peu anguleufe, munie de quelques
aiguillons rares, prefque droits ; garnie de feuilles
alternes, pétiolées , ailées , compofées de fept,
cinq ou trois folioles ovales, lancéolées, étroites,
glabres à leurs deux faces, incifées, dentées à
leurs bords , prefque fefliles ; la terminale plus
grande, pétiolée, quelquefois lobée ; les pétioles
pubefcens , cylindriques , armés de quelques aiguillons
courts & foibles.
Les fleurs font terminales ou axillaires, prefque
folitaires. Leur calice fe divife en cinq découpures
étroites, lancéolées, longuement acuminées &
fubulées. La corolle eft blanche, fe double fréquemment
; les pétales affez grands , un peu arrondis,
à peine plus longs que le calice ; les fruits
ovales, rougeâtres, de la groffeur des framboifes i
les femences plus petites, d’une odeur & d'une
faveur bien moins fuaves.
Cette plante croît à l’île de Java, dans les lieux
ombragés des montagnes. Elle a été recueillie par
Commerfon, ( V. f in herb. Jujf. )
13. R once des haies. Rubus fruticofus. Linn.
Rubus foliis quinato - digitatis ternatifque, caule
petiolifque aculeatis. Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag*
707; — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 40 1."
Miller, Di€t. n°. 1. — Flor. fuec. 409. 444* "
Scopol. Carn. n°. 613. — Pollich, Pal. n°. 490.
Kniph, Centur. 5-. n*. 77. — Willd. Arbr. 32(3.—
Miller 3 llluftr. Icon. — Roth. Germ. 1. 2.2.0. — JL i l
C64. — • I - ïo ffm . Gërm. 1 7 7 . — Lam. F l o r . franç.
vol. 3. pag. 134. n°. 7 j 1. V . — Idem, llluftr. Gen.
tab. 441. fig-'2. — Gærtn. de FruCt. & Sem. Cent,
y . tab. 73. fig- 9. — Germ. Hift. 1272. fig. 1.
Rubus caule aculeato, foliis ternatis ac quinatis.
Hort. Cliff. 192. — Gronov. Virgin. 163; — Roy.
Lugd. Bat. 273.
Rubus caule fpinofo , ferpente ; foliis quinatis &
ternatis , fubtiis tomentofis ; baccis levibus. Haller ,
Helv. n°. 1109.
Rubus foliis quinatis & ternatis , softâ fpinofâ j
fruftu nigro & levi. Crantz. Auftr. pag. 82. n°. 2.
Rubus foliis quinato - pinnatis ternatifque, caule
petiolifque aculeatis. Duroi, Harbk. 2. pag. 372.
Rubus vulgaris , five rubus fruftu nigro. C . Bauh.
Pin. 479. — Tournef. Inft. R. Herb. 614. — Duhamel,
Arbr. vol. 2. pag. 232. tab. yy. — Zanich.
lit. tab. 264.
Rubus major /fruftu nigro. J. Bauh, Hift. 2. pag.
/7. Icon.
Rubus. Lobel, Icon. 2. pag. 2 1 1 .— Idem, Ob-
ferv. 619. Icon. — Dodon. Pempt. 742. Icon. —
Fufch, Hift. 552. Içôn. — Tragus, 970. Icon. —
Paul. Dan. tab. 337.— Dalech. Hift. 1. pag. 119.
Icon. — Blackw. tab. 45. — Park. Theatr. 113.
Icon. — Camer. Epitom. 751. Icon.
ß. Rubus vulgaris 3 major ; fruftu albo. Rai, Angl.
3. pag. 467.
Rubus (tomentofus), caule erefto petiolifque aculeatis
; foliolis ternis quinifve, fubrotundo-ovalibus3
fubths candicanti - tomentofis ,* floribus paniculatis.
Thuill. Paris, édit. 2. pag. 253. n®. 4.
y. Rubus flore albo , foliis laciniatis. Mapp. Alf.
272.
Rubus laciniatus. Hort. Parif.
Rubus flore albo , pleno. Magn. Hort. 17/. —
Tournef. Inft. R. Herb. 614.
Rubus vulgaris 3 fine fpinis. Magn. Hort.. 175.
Rubus vulgaris . fpinis carens. Tourn. Inft. R.
Herb. 614.
Rubus non fpinofus, major ; fruftu nigro. Barrel,
Icon. rar. tab. 395. Ronce de Saint-François.
Vulgairement la ronce. Regn. Bot. Icon.
jeuneffe ; munis de feuilles alternes, pétiolées,
compofées de trois & cinq folioles, ovales, pointues
, d’un vert foncé en deflus, un peu cotonneufes
& blanchâtres en deffous, dentées irrégulièrement
en feie à-leurs bords; la foliole impaire
eft très-écartée des deux ou des quatre autres ;
les feuilles fupérieures n’ont ordinairement que
trois folioles : les aiguillons régnent fur les tiges,
les rameaux, les pétioles, rarement fur la principale
nervuré des feuilles ; ils y font alors très-
courts & fort petits.
Les fleurs font blanches ou un peu rougeâtres ;
elles forment des grappes droites, terminales ,
Amples ou un peu paniculées, & même difpofées
en bouquets. Les pédoncules, ainfi que les calices,
font blanchâtreslégèrement tomenteux ; les pétales
très-ouverts, un peu arrondis. Les calices fe
divifent en cinq découpures concaves, ovales,
très-aigues, réfléchies après la floraifon', & perfif-
rantes avec les fruits. Ceux-ci font arrondis ou un
peu ovales, compofés de grains fucculens, d’ un
rouge-noirâtre très-foncé, glabres, luifans.
Cette efpèce préfente plufieurs variétés remarquables
: fouvent fes feuilles font vertes à leurs
deux faces ; elles font fort grandes dans la variété
:£, d’un vert-pâle ou affez clair en deffus, quelquefois
prefque rondes, plus ou moins tomen-
teufes, terminées par une pointe alongée : les tiges
redreflées; les fruits blancs. Dans la variété y , les
folioles font profondément découpées & pinnatifi-
des ; enfin, les fleurs fe doublent affez fouvent, 8û
les aiguillons manquent fur certains individus.
Cette plante eft très-commune en Europe, dans
les bois , les haies, les lieux couverts, f) ( V . v . )
Les fruits que l’on nomme dans certaines contrées
mûres fauvages ou mûres de renard, ont une
faveur acide affez agréable , mais fade en compa-
raifon des véritables mûres. Ils font aftringens ,
diurétiques, rafraîchiffans, mais fujets à donner
des coliques. On s’ en fert pour arrêter le cours de
ventre & rappeler l’excrétion des urines. Leur
firop fe preferit en gargarifme contre l’efquinan-
cie. Ces fruits fervent encore à colorer le vin
mufeat. L’eau diftillée des fleurs eft aromatique ,
un peu cordiale. On emploie les feuilles en décoction
dans les maux de gorge : elles font aftrin-
gentes, déterfives, deflicatives.
14. R once trivale. Rubus trivialis. Mich.
- par tous ceux qui parcouren
les bois, auxquels elle occafionne beaucoup d’in
commodités, & dont elle arrête la marche par fe
tiges ligneufes, très-longues, farmenteufes, plu
ou moins couchées, anguleufes, garnies d ’aiguil
Ions très-forts & crochus, divifées en rameau:
J®ngs 3 bruns & glabres, ou un peu pubefcens
blanchâtres & prefque glauques, furtout dans leui
Botanique. Tome VI.
Rubus farmentofo -procumbens , flipulis fubulatis ,-
foliis $-digitatis ; foliolis oblongo- ovalibus, non
acuminatis, fub&qualiter ferratis , glabriufculis ƒ pe-
dicellis fubfolitariis, elongatis. Michaux, Flor. bor.-
amer. vol. 1. pag. 296.
Rubus fruticofus. Wa lter, Flor. carolin.
1 Malgré les rapports nombreux que cette plapte
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