foit qu’il ait une figure plane, concave ou convexe, |
comme dans le çarduus 9 le leontodon 3 le ckryfan-?
tffemum 5 arrondie , comme dans Yechinopus, le
fph&ranthus j ou conique , comme dans le dipfacus 3
le bellis , & c .
Lorfqu’il forme une efpèce d’axe ou de filet on
le nomme chaton (voye£ ce mot ). Il prend encore
dans d’autres cas celui de fpadice & de rachis
( voye£ ces mots).
La confédération de la furface du réceptacle
commun fournit plufieürs caractères avantageux
pour diftinguer la plupart des fleurs compofées :
c ’eft pourquoi on dit iqu’ il eft :
-TT- Nu (nudum) lorfqu’il n’eft chargé d’aucune
production particulière difpofée entre les fleurs,
& différente de la corolle ou du calice : tel eft le
réceptacle du leontodon ou piffenljt, qui pajroît ,
après la chute des graines, comme une tête entièrement
chauve.
— Velu ( villofum3 pilofum , fetofum) lorfqu’il
eft chargé de poils plus ou moins flexibles, comme
dans les chardons3 des centaurées, les bluets, fkc.
— Garni de paillettes ou lamelle ( paleaceum) ,
lorfqu’ il porte des paillettes ou des efpèces de
James plus ou moins linéaires, très-aplaties 3c dif- ;
pofées entre les fleurs, comme dans la chicorée, !
Yachill&a millefolium , &C.
—■ Alvéolé (favofum ) lorfqttèil eft chargé de
rets alvéolaires c’eft-â-dire, de cellules membra-
neufes & tétragones, comme dans Wonapordum, & c.
RECOMPOSEES (Feuilles). Folia decompofita
On donne ce nom aux feuilles lorfque, confidé-
rées relativement à leur degré de compofition ,
elles font en quelque forte compofées , c’eft-à-
dire , toute? les fois que leur pétiole., au lieu de
porter des folioles de chaque cô té ,p o r te d’autres
petits pétioles, d’ où Portent à droite & à gauche
des folioles paniculières , comme dans un grand
nombre d' ombelliferes , la carotte, le perfil, &c.
RECOURBÉ ( Pçtiole). P étiolas repurvattis.
C ’eft le nom qu’on donne au pétiole, corifidéré
relativement à fa direction. Son fommet e.ft alors
tourné vers la terre , & la feuille qu’il fupporte, eft
pendante ou à peu près.
REDOUL. Corriaria. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs incomplètes, dioïq.ues ou-polygames,
dont la famille & les rapports ne font pas
encore bien déterminés, qui comprend des arbrif-
feaux, les uns exotiques, d’autres indigènes de
l’Europe, dont les tiges font quadrangulaires, les
branches, les rameaux oppo.fés, ainft que les feuilles.
Les fleurs font en épis axillaires $c folitair£S.
Le çamélèi'e effentielde ce genre eft d’avoir :
R E D
Des fieurs dioïquesy un calice a cinq folioles y cinq
pétales très-petits j dix anthères prefque fejftles y cinq
ovaires rapprochés y autant de fiyles & de Jligmates ;
cinq capfules conniventes, monofpermes , recouvertes
par les pétales agrandis.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font dioïques, quelquefois monoïques
ou polygames.
* Chaque fleur mâle offre :
I®. Un calice très-court, composé de cinq folioles
concaves, prefqu'ovales.
^ 2°. Une corolle formée de cinq pétales très-
petits , placés entre les ovaires. (M . Juflîeu les
regarde comme cinq corps glanduleux, appuyés
fur le difque en dehors des étamines. )
,3°. Dix étamines inférées fur le difque, dont
les filamens font extrêmement courts, terminés
par des anthères droites, oblongues, féparées en,
deux loges à leur bafe.
* Chaque fleur femelle offre :
i ° . Un calice femblable à celui des flïurs mâles.
20.. Une carqlle à cinq pétales connivèns, fort
petit?, comme dan? les mâles.
5®. Dix étamines prefque feftiles , dont les anthères
font ftér-iles.
40. Cinq ovaires comprimés, réunis, fur-montés
d’autant de ftyles longs, Cétacés, & terminés par
autant de ftigmates Amples.
Le fruit confifte en cinq capfules petites, eonni-
ventes, monofpermes, recouvertes à leur côté
extérieur par les cinq pétales perfiftans, agrandis
& épaiflîs, qui donnent au fruit l’apparence d’une
baie à fa moitié inférieure. Ces capfules ne s’ouvrent
point, & renferment chacune une femence
réniforme.
E s v È. c e sv
1. Redoul à feuilles de myrte. Coriaria myrti-
folia. Linn.
Coriaria foliis fubpetiolatis , ovato-oblongisy flo-
ribusracemçfs. (N.)
Coriaria foliis ovato-oblongis. Linn. Spec. Plant,
vol. 2. pag. 1.467. — Hort. Upf. 299. — Sauvag.
Monfp. 151. — Gouan. Monfp, yo8, & Illuftr. 80.
■— Miller. DiCt. n°. 1. — Lamarck. Illuftr. Gener.
tab. 822. — Idem. FJor. fr. vol. 2. pag. 236. b°*
244. — Desfont. Fîlor. atlant. vol. 2. pag. .369. —
Angl. Hort. tab. 20. fig. 1. — Qerard. Flor. gali--
i prov. pag. 341. — Me die. in Obferv. Sac. oecon.
: Lutr. 1774. pag. 177.
Coriaria. Hort.Cliff. 461.— Roy. Lugd. Ba?., 222.
Coriaria hermaphroditica. 'Yutï. Farf. 13. (Flos
femina. )
Rhus myrtifolia monfpeliaca. C . Bauh. Pjn.4I4 <
— Garid. Aix. pag. 403.
Rhusplinti myrtyfolia. Lobel. Icon. p. 2.-98. —
Tabern. Icon. 1027. — Lob. Adverf. pag. 413.
Icon.
Coriaria vulgaris. Niffol. Academ. 17 11. tab. 12.
— Duhamel. Arbr. ri pag. 180. tab. 73.
Arbriffeau affez agréable, qui s’élève à la hauteur
de quatre à cinq pieds , dont les tiges font
glabres, cendrées, divifées en rameaux oppofés,
lâches, flexibles, les plus jeunes tétragones, garnis
de feuilles oppofées, fefliles, ou médiocrement
pétiolées , entières, glabres, o v ale s , aiguës,
vertes à leurs deux faces, marquées de trois nervures
principales dans leur longueur: ces feuilles
font beaucoup plus petitesfur les petites branches
latérales & florifères.
Les fleurs font fituées à l’extrémité des jeunes
rameaux qu’elles terminent en forme de grappes
fiinples , garnies de petites bradées linéaires > fu-
bulées à la bafe de chaque pédoncule. Ces pédoncules
font Amples, un peu plus longs que les bractées.
Le calice eft d’ un vert tendre , ainfi que la
corolle, qui fe convertit en une forte de baie à
cinq capfules diftinCtes , noirâtres, mais réunies à
leur bafe & à leur côté intérieur. Les fleurs font
ordinairement dioïques, mais elles varient, & on
en obferve quelquefois de monoïques ou de polygames.
Cette plante croît dans les départêmens méridionaux
ae la France. On la rencontre aufli dans
la Barbarie , fur les montagnes de l’Atlas, f)
{ V . v . )
Toutes les parties de cette plante font très-
aftringentes : on peut s’en fervir utilement pour
tanner les cuirs : les teinturiers l ’ont fouvent employée
pour teindre en noir.
2. Redoul à feuilles de fragon. Coriaria rufci-
folia. Linn.
Coriaria foliis cordato-ovatis 3fejfilibus. Linn. Syft.
Plant, vol. 4. pag. 270. n®. 2.
Coriaria rufeifolia, vulgb deu. Feuill. Pérou, vol.
3. pag. 17. tab. 12.
Cette efpèce, qui a de grands rapports avec la
précédente , s’en diftingue par fes feuilles-, bien
plus grandes, ovales, en coeur, fefliles & prefque
amplexicaules.
C ’eft un arbre qui s’élève à la hauteur de vingt à vingt-cinq pieds, & dont le tronc eft de la grof-
feur d’un homme, rameux dès fa partie inférieure,
garnis de feuilles oppofées & même ternées fur
les jeunes fameaux, d’un pouce 5c demi de longueur,
fuf tin dè largeur , prefqu’amplexicaules ,
ovales, en coeur à leur bafe, aiguës à leur fommer,
d’un vert gai à leurs deux faces.
Les fleurs font difpofées en épis latéraux , axil-«.
laires, Amples, penaans, longs de quatre à cinq
poucès. Chaque fiéur eft fort petite, pédiculée ,
femblable à celles de l’efpèce précédente.
On trouve cette plante au Chili. Les habitons
s’en fervent pour teindre en noir. T? ( Defcript. ex
Feuill.)
3* Redoul à petites feuilles. Coriaria micro^
pkylla.
Coriaria foliis minimisé ovàtis 3 obtufîs , fubfejjt-
libus j floribus fpicatis , lateralibus. fN .)
Cet arbriffeau a des tiges (ou branches) qua-
drangulaires, divifées en rameaux nombreux,très-
rapprochés, filiformes, fouples , courts, garnis
d’un grand nombre de feuilles oppofées, longues
à peine de quatre à cinq lignes -, larges de trois ,
ovales , très-obtufës, fermes , entières , pçefque
fefliles, un peu échancréès à leur b ife , vertes en
deffus', un peu plus pâles en deflous, marquées de
trois nervures.
Les fieurs font difpofées fur des épis Amples,
latéraux, portées chacune fur de petits pédoncules
épars , filiformes, munis à leur bafe d’une petite
bradée aiguë.
Cette plante a étérecueillie au Pérou par M. Jof,
Juflieu. i) ( V . f in herb. Juflleu.)
* Efpece moins connue.
Coriaria ( farmentofa ) , foliis cordato - ovatis ,
fubpetiolatis ,• caule procumbente dijfufo. Forft. Flor.
auftr. pag. 71 .
REDRESSE (Pétiole)- Petiolus eredlus. On dit
que le pétiole eft redrefïé lorfqu’il a fon fommet
tourné vers le c ie l, 8c qu’il forme, avec la tige ,
un angle plus ou moins aigu.
REDU TEA. Redutea. Genre de plantes dicotylédones
, monadelphiques, de la famille des mal-
vaçées , qui a des rapports avec les hybifeus, les
goffypiam-, & qui comprend des herbes exotiques
à l’Europe, à feuilles alternes, ftipulacées, à fleurs
folitaires, axillaires.
Le caractère effentiel de ce genre confifte dans :
Un calice double , perfijlant ; Vextérieur a plufieurs
folioles y Vintérieur a cinq divifions y les filamens monadelphiques
, libres & rameux à leur partie fupé-
rieur e y trois fligmates y une cap fuie polyfperme , h
trois loges , à trois valves, trois placentas.