Les fleurs font difpofées en grappes^fimples , ]
dans l’ aiffelle des feuilles : trois des divifions cali- j
cinales perfiftent avec les fruits, & les rendent ;
membraneux fur leurs angles. Les femences font
noires, un peu comprimées.
Cette plante croît en Amérique. y.
La plante £, que j’ ai vue dans l'herbier de M. La-
marck , a les plus grands rapports avec celle-ci. Je
ne connois point fa fru&ification. Les tiges de. fes
jeunes rameaux font rudes & accrochantes j les
anciennes font prefque liffes ; les feuilles amples, •
en coeur à leur bafe, rudes, un peu pubefcentes.
D’ailleurs, cette plante ne s’élève pas, mais fes
tiges fe traînent & fe répandent au loin de tous
côtés. Elle croît dans l’Amérique feptentrionale.
( P'. f in herh. Lam.')
5J. R enouée multiflore. Polygonum muldfto-
rum. Thunb.
Polygonum foliis cordatis, caule volubili angu-
lato , fiorum paniculâ ramofâ. Thunb. Flor. japon,
pag. 169.
Polygonum foliis cordatis ,* paniculâ divaricatâ ,
axillari ,• caule ereSlo, angulato , fcandente. Willden.
Spec. Plant, vol. 2. pag. 456. n°. 43.
Polygonum chinenfe. Houttuyn. Linn. Pfl. Syft. 6.
pag-4X3- tab- 49- fiS- 3-.-
Cette plante diffère du polygonum dumetorum par
fes fleurs obtufes & plus petites, par fes panicules
rameufes, en grappes très-ouvertes.
Ses racines font blanches, tubéreufes, un peu
charnues; fes tiges grimpantes, angulaufes, liftes,
flexueufes,glabres & filiformes, garnies de feuilles
alternes-, pétiolées, glabres, entières, ovales,
prefqu’ en coeur à leur bafe, acuminées à leur fom-
met ; les inférieures larges d’un pouce & demi,
longues de deux pouces, fouvent tronquées à leur
bafe ; les'fupérieures plus petites, en coeur.
Les fleurs forment, dans les aiffelles des feuilles,
des grappes paniculées, très-ouvertes, dont les
pédoncules communs font divariqués , les partiels
courts & capillaires, garnis de bractées ovales,
aiguës, entières.
Cette plante Croît au Pérou , proche Nagafaki.
( Defcript.jex Thunberg. )
Ses racines paffent pour cordiales, & font employées
comme telles par les Japonais, qui les mangent
crues. Elles deviennent amères lorfqu’ elles
font cuites fous la cendre.
* Efpéces moins connues,
* Polygonum (' èreétum.) , fioribus oUandris, iri-
gynis , axillaribus ; folzis ov,alib us ƒ caule ereéîo , ker-
baceo. Linn. Spec. Plant, vol. i. pàg. 520. '
* Polygonum (ferratum), foliis ferratis. Linn.
Spec. Plant, vol. 1. pag. 517.
Polygonum folio oblongo, crenato. Shaw. A fi.
n°. 489.
Cette efpèce eft peut-être notre polygonum
feabrum.
RENOUÉES ou POLYGONÉES ( Les ). Poly.
gone&. Famille de plantes, ainfi nommée parce
qu’elle comprend un certain nombre de genres,
qui ont des rapports avec celui des renouees (polygonum
) , qui y eft également renfermé.
Les plantes de cette famille ont la plupart des
tiges herbacées, des feuilles alternes , roulées en
deflous dans leur jeuneffe, vaginales à leur bafe,
ou desftipules en forme de gaine, fi tuées entre les
feuilles.
Le calice eft d’ une feule pièce ou découpé : il
n’ y a point de corolle. Les etaminès font en nombre
défini, fituées dans le fond du calice^ L’ovaire
eftfimple, fupérieur, furmonté de plufièurs ftyles
qui manquent quelquefois 5 plufièurs ftigmates.
Une feule femence nue, ou recouverte par le calice
prefque fupérieur. L’embrion eft enveloppé
d’un périfperme farineux.
Les principaux genres contenus dans cette famille
font :
Les raifiniers.
Les atraphaces.
Les renouées.
Coacolobd.
Atraphaxis.
Pot*y go nu
Les patiences ou ofeilles. Rumex.
Les rhubarbes. Rheum.
Les triplaris. Triplaris.
Les calligones. Càlligonum.
Les pallafies. Pallafia.
Les kénjges. Koenigia. '
RENOUELLE. Êriogonum. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs incomplètes, de la famille
des polygonées, qui a quelques rapports avec les
polygonum, qui comprend des herbes exotiques à
l’Europe, dont les tiges font articulées , les feuilles
prefque verticillées, dépourvues de ftipules
vaginales ; les fleurs axillaires, fafciculées, munies
à leur infertion d’ un involucre commun.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’ avoir :
Un calice a fix découpures , trois intérieures plus
grandes ,• point de corolle ; neuf étamines y un fiyd 1
trois ftigmates j une femence triangulaire , enveloppa
par le calice,
CAR' ACTÈ RE G É NÉ RI QU E.
Chaque fleur offre :
i° . Un calice prefque campanulé, divifé en fo
découpures ovales , obtufes, trois intérieures , un
peu plus grandes que les extérieures.
2,°. Point de corolle.
,0. Neuf étamines, dont les filamens font capillaires
, un peu plus longs que le calice, terminés par des anthères courtes, ovales.
4®. Un ovaire fupérieur, à trois faces, furmonté
d’un ftyle très-court, terminé par trois ftigmates
longs j prefque filiformes. ■
Le fruit co nfifte en une femence à trois côtés,
à trois angles aigus, point ailés, enveloppée par
le calice perfiftant.
Obfervations. Le nom latin de ce genre eft corn-
pofé de deux mots grecs, eriosÇlana ) , laine 5 gonu
\genu) 3 genou; plante lanugineufe & articulée.
E S P È G'E.
1. RENOUELLE tomenteufe. Eriogonum temento-
fum. Mich.
Eriogonum erellum , purlibus omnibus tomentofis ;
| foliis ternisy cûneato-obovalibus. Mich. Flor. boréal.-
[■ amer. vol. 1. pag. 246. tab. 24.
i' Plante dont les tiges font droites , herbacées ,
géniculées., tomenteufes, ainfi que les autres par-
- ties de cette plante, divifées en rameaux ouverts,
i dichotomes, droits', cylindriques, garnis aux ar-
[ ticulations de feuilles feffiles, verticillées, trois à
r chaque verticille , prefque ternées ou connées à
[ leur bafe, ovales, prefque cunéiformes, pubef-
I cernes, entières à leurs bords ; les feuilles radicales
bien plus grandes, prefqu’imbriquées à leur
E bafe, pétiolées, oblongues, lancéolées , Amples,
} entières, obtufes à leur Commet, rétrécies à leur
| bafe, velues particuliérement à leur pétiole ; ces
derniers élargis , en gaîne à leur bafe, carialiculés , :
plus courts que les feuilles... .
Les fleurs font blanchâtres , placées par fafçi-
cules aux articulations fupérieures, dans l’ aiffelle
des feuilles : elles fortent d’un involucre campa-
: nu lé , denté à fes bords , affez femblable aux ca-
| lices, mais plus grand ; les pédoncules font courts ,
& filiformes, inégaux, uniflores ; les calices divifés
î en fix découpures ovales', les trois intérieures un
5 peu plus grandes.
1. Cette plante a été recueillie par Michaux dans
l ta Caroline & la Géorgie, au milieu des forêts de
pin. ( Defcript.ex Mich. )
RENVERSÉE (F eu ille ). Folia reclinata. On
donne ce nom aux feuilles lorfqu’elles font très-
réfleçhies , & que leur fommet eft plus bas que la
pointe dé leur infertion. "
REPLIÉS (Rameaux). Ram i infiexi. Les rameaux
portent'ce nom lorfqu’étant pend an s , leur extrémité
fe recourbe vers la tige.
RÉSÉDA. Refeda. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, polypétalées , affiliée
à la famille des câpriers, & qui a des rapports avec
le n'orantea Aubl. Il renferme des herbes à feuilles
alternes, quelquefois glanduleufes à leur bafe , e-n-
tièrës ou divifées, & dont les fleurs font difpofées
en épis terminaux. •
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice perfiftant, a cinq ou fix divifions ; quatre
a fix pétales irréguliers j frangés ƒ on^e a quinze étamines
ÿ trois a cinq ftigmates prefque fejfiles ; une cap-
fule fupêricurc , polyfperme , a une feule loge , s’ouvrant
a fon fommet.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d’une feule pièce , à plufièurs divifions
( de quatre à fix ) , droites, perfiftantes ,
! étroites , aiguës, dont deux s’ouvrent plus que
' les autres.’ ^ !
2*. Une corolle dë quatre à fix pétales inégaux ,
! les uns à trois divifions , d’autres entiers , quel-
• quefois tous triftdes ; le pétale fupérieur muni à
;; fa bafe d’une boffe glanduleufe , pleine de liqueur
I miellée.
i 30. De onze à quinze étamines & plus, dont les
■ filamens font très - courts , terminés par des. anthères
droites, obtufes , de la longueur de la co-
i rolie.
4°. Un ovaire prefque feflîle , fupérieur , fur-
' monté de trois à cinq fl y les quelquefois nuis, &
d’autant de ftigmates Amples.
Le fruit cônfifte en une capfule anguleufe ou re-
| levée en boffe, à une feule loge acuminée par la
• perfiftan.ee des ftigmates, s’ouvrant à fon fommet,
contenant plufièurs femences réniformes , attachées
fur les a'ngles intérieurs-de la capfule , &
dont l’embryon eft recourbé fans périfperme.
Obfervations. Il eft difficile de déterminer avec
précifion à quelle famille naturelle il convient de
rapporter ce genre. M. Juffieu l’a placé à la fuite
des câpriers , avec lefquels il a des rapports par la
forme des femences, & furtout par leur embryon
fans périfperme ; mais il s’en écarte par le nombre
des pétales & des ftigmates.
Quant à ce genre en lui-même, il offre beaucoup
de variétés dans plufièurs parties de fa fruc-
, tification, dans le nombre des divifions du calice,
ainfi que dans celui des pétales , des étamines &
; des piftils : on ne peut donc compter que fur la
çapfule, qui vaîie à la vérité par le nombre de fes