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pédoncule ëft quelquefois muni , dans fa longueur,
de deux autres bradées fetpblables. Les fleurs font
a fiez grandes, & reffemblent beaucoup à celles de
Y arenaria laricifolia. Le calice eft pubefcent, pref-
que velu j les folioles droites , linéaires, oblon-
gues, obtufes, marquées de plufieurs groffes nervures
faillantes j ce qui les rend ftriées', membra-
neufes à leurs bords. La corolle eft blanche, plus
grande que le calice ; les capfules glabres, oblon-
gues, obtufes, de la longueur du calice, s’ouvrant
en cinq valves à leur fommet.
Cette plante croît naturellement dans les Alpes
& en Autriche. ? f ( V . f . )
La plante de M. Villars a , d’après la gravure
qu’ il en a donnée, un port trop différent de celle
d’Aîlioni, pour qu’on puiffe la rapporter certainement
à la même efpèce.
36. Sabline à tiges roides. Arenaria firicla.
Mich.
Arenaria glahra , erecla , firicîe multicaulis ; foliis
fubulato-linearibus , eréélis ■ paniculâ rarifiorâ,• pe-
talis, calice ovalï-lanceolato , confpicue ftriato mule à
longioribus. Michaux, Flor. boréal.-anter. vol. i.
pag. 274.
• Selon Michaux, cette fabline fe rapproche de
Y arenaria firiata, mais elle eft beaucoup plus
élevée.
Elle pouffe de fes racines des tiges nombreufes,
droites, très-roides, rameufes, parfaitement glabres,
garnies de feuilles oppofées, droites, linéaires,
fubulées,»glabres à leurs deux faces, con-
nées à leur bafe,
. Les fleurs font difpofées^en une pànicule très-
peu garnie. Le calice eft divifé en cinq folioles
ovales , lancéolées , marquées extérieurement de
fortes ftries. La corolle eft blanche, beaucoup plus
longue que les folioles calicinales.
Cette efpèce a été découverte par Michaux fur
les rochers dans la Nouvelle - Angleterre & au
Canada.
37. Sabline filiforme. Arenaria filifolia.
Arenaria caulibus fuffruticofis 3 dichotomis ; foliis
fptaceis;pe.dunculis terminalibus}fimplicibus, unifions.
V ah l, Symb, 1. pag. 33. tab. 12. — Willd. Spec.
Plant, vol. 2. pag. 721. n®. 31.
Arenaria ( filifolia ) , foliis filiformibus lileris.
Forskh. Flor. ægypt.-arab. 211.
Ses tige? font un peu frutefeentes, glabres,
foibles , cylindriques , dichotomes, divifées en
rameaux grêles, alternes, prefque fîmples, garnis
de feuilles oppofées, glabres, fefïiles, fétacées,
ouvertes > les inférieures fafciculées.
Les fleurs font axillaires & terminales, portées
S A' B'
fuir des pédoncules fimplés, uniflore's, capillaires
au nombre de deux ou trois , oppofés. Le calice
eft .compole de cinq folioles glabres, étroites
lancéolées , acuminées , marquées de deux ftries•
la corolle blanche, à peu près auflî longue que le
calice j les pétales ovales, oblongs, obtus.
Cette planté croît dans l’Arabie. ^.{Defiript,
ex Vahl. )
38. Sabline fafciculée. Arenaria fafciculata.
Linn.
'Arenaria' foliis fubulatis ; taule . ereélo, flrifto;
floribus fafciculatis, petalis brevijfimis. Linn. Syft;
Plant, vol. 2. pag. 366. n?. 23. — Jacq. Auftr. vol.
2. tab. 182. — Lam. Flor, franç. vol. 3. pag. 41.
n°. 677. XX.
Arendria caule paniculato , firiâlo , dichotomo;
foliis fubulatis t firiatisj calicibus acuminatis 3 ner-
vofis, firiatiSi G’ouan > Illuftr. 30.
Stellaria rubra. Scop. Carn. n°. 538. tab. 17.
Alfine foliis filiformibus , pungentibus j calicibus
arifiatis.î Haller , HiiL n°. 870,
Cette efpèce eft: remarquable par fon port, en
ce que fbrefque toutes fes parties font fafciculées;
fes tiges , fes feuilles, fes fleurs, fes calices font
très-acuminés, plus longs que là corolle. Quelques
auteurs ont confondu cette plante avec mlm
mucronata de Linné : cette dernière en eft très-
diftin&e, très-délicate, fort menue.
Ses racines font grêles., un peu dures, articulées
, un peu traçantes ou horizontales : il s’en élève
des tiges nombreufes, en touffe? gazonneufes,
hautes de cinq à fix pouces, droites, roides,
médiocrement rameufes, glabres, filiformes,garnies
de feuilles linéaires, très-étroites, fubulées,
aiguës, appliquées contre les tig e s , roides; les
inférieures fafciculées ; les fupérieüres oppofées,
plus courtes, vertes, un.peu ftriées à leur baie.
Les fleurs font difpofées , à l’extrémité des rameaux
, en petites panicules ferrées, dont les premières
ramifications font dichotomes, allez longues,
inégales, filiformes, très - glabres ; les pédoncules
particuliers fort courts, ramaffés par
faifeeaux, munis à leur bafe de deux petites bractées
oppofées, courtes, fubulées. Les calices 1®
divifent en cinq folioles longues, étroites, pan^
chées de vert & de blanc, fubulées, roides et
piquantes à leur fommet, ftriées fur leur dos,
membraneufes, à peine ciliées à leurs bords, w
corolle eft blanche , p etite, au moins une roi
plus courte que le calice i les pétales ovales,
oblongs ; la capfule ovale, à peine plus longu
que la corolle.
Cette efpèce croît dans les montagnes alpin®*»
aux environs de Grenoble , de Montpellier 5 3
la Carniole.& l’Autriche. O
2ÿ, SabUH*
S A B
0 t Sablin e hifpide. Arenaria hifpida. Linrr. 1
Arenaria fo liis fubulatis, fu'otîis hifpidis. Linn.
Spec. Plant, vol. r. pag. 608. — Willd.Spec.Plant,
vol. 2. paff 72-5- n°. 23.
H eft difficile de pouvoir prononcer fans doute
fiir la plante que préfente ici Linné, n’en citant
aucune figure, & la courte defeription qu’ il en
donne étant infuffifante.
G’eft, d’après lu i, une plante qui a le port d’un
fpergula, dont les tiges font fimples, chargées de
quelques poils rares ; les feuilles oppofées, planes,
fubulées., hériffées en deffous de quelques poils.
Les fleurs forment d’abord une pànicule dicho-
tome, dont les deux divifions deviennent enfuite
rameufes & (Apportent des pédoncules alternes.
. J’ai obfervé, dans l’herbier de M. Lamarck, une
plante qu'il a reçue des Alpes, & que j’ai cru devoir
rapporter à celle de Linné. Ses tiges font fimples,
blanchâtres,.peu élevées, prefque glabres, fur-
tout à leur partie inférieure* articulées, ' garnies
de feuilles planes , verdâtres, très-aiguës, fort
petites j les inférieures glabres ; les fupérieures
légèrement velues à leur face inférieure.
Les fleurs étoient prefque foîitaires & terminales
fur de longs pédoncules fimples ou dichotomes,
mais fans autres ramifications, peut-être
parce que la plante n’étoit pas arrivée à fon entier
développement ; les pédoncules Hifpides, filiformes,
très-droits > les calices à cinq folioles ovales,
prefque glabres, , très-aiguës, acuminées, à trois
nervures, deux latérales en bordure, une dans le
milieu, point membraneufes ni fearieufes * la corolle
blanche, plus longue que le calice. Ces caractères
rapprochent auflî cette plante de Y arenaria
grandiftora. Le mauvais état des échantillons ne m’a
point permis d’ en juger.
Cette efpèce croît dans les Alpes & aux environs
de Montpellier. ( V . f in herb. Lam.)
. 40. Sabline hériffonne. Arenaria echinata.
Arenaria foliis filiformibus, fubulatis , vix pubef-
etntibus ; fioribus fïbpaniculatis y calicibus peduncu-
lifque kifpido-glandulofis ; corollâ calicem squante ;
caulibus fubramofis, Irevibus. (N.)
. Alfine minima, lufitanica, verna capitulis echi~
natis, Tourn. Inft. R. Herb. 243.
Peut-être cette plante eft-elle Y arenaria hifpida
Linné, avec laquelle elle a de grands rapports,,
diftingue particuliérement par fes calices
terifles & glanduleux , & par fa corolle de la longueur
du calice.
C eft une fort petite efpèce, dont les racines
or,t fort menues, prefque fimples, dures, jaunâ-
r’‘-'^qui produifent des tiges quelquefois Amples,
puis.îouvGnt rameufes, hautes de- deux pouces au
Botanique. Tome V L
S A B 3 77
plus tes , pubefeentes, à rameaux alternes,
ouverts, garnis de feuilles oppofées, fertiles, filiformes,
fubulées , un peu pubefeentes, fafciculées
& plus longues à la bafe des rameaux.
Les fleurs font difpofées en une petite pànicule
courte à l'extrémité des rameaux, dont les premières
& même les fécondés divifions font très-
foiivent dichotomes, pubefeentes & glanduleufes 5
chaque fleur pédiculée. Le calice eft divifé en cinq
folioles lancéolées , prefqu'obtufes , fillonnées ,
hériffées de très-petits poils courts, nombreux,
glanduleux ; blanchâtres & membraneufes i leurs
bords. La corolle eft blanche, au moins de la longueur
du calice. Les capfules font glabres 5 ovales
, obtufes, auflî longues que les folioles çalb*
cinales.
Cette plante croît dans les Alpes î elle fe trouve
dans l’herbier d'Ifnard, chez M. de Juffieu, étiquetée
par Tournefort. ( V . f . in herb. Jujf.)
41. Sabline raboteufe. Arenaria feabra.
Arenaria foliis lanceolato-acutis3patentibus, duris,
feabris ; pedunculis paniculatis , dichotomis ; calicibus
ûfperis 3 corollâ- b revio ri bus y caule fimpliçi , brevif-
fimo. (N.)
C ’cft une fort petite plante, remarquable par les
afpérités dont font chargées fes feuilles & fes
calices.
S îs tiges font droites, fort petites, filiformes,
roides, très-fimples, hautes de deux pouces au
plus, hériffées de poils courts & blanchâtres,
garnies de feuilles fertiles, oppofées, très-ouvertes,
fort petites , lancéolées.., vertes à leurs deux
faces, aiguës & piquantes à leur fommet, pliées
en deux, un peu recourbées en dehors, couvertes
de petits tubercules & de poils roides, connées à
leur bafe.
Les fleurs font terminales, difpofées en une
petite pànicule d’abord trifide, dont les ramifications
font capillaires , droites, pubefeentes*
enfuite dichotome , uniflore ou biflore, une des
deux fleurs prefque fertile * la bafe de chaque divi-
fion garnie de deux petites bradées oppofées, affez
fembîables aux feuilles, mais plus petites. Le calice
eft divifé en cinq folioles ovales, acuminées,
très-aiguës , ftriées, raboteufes, membraneufes &
blanchâtres à leurs bords. La corolle eft blanche,
un peu plus longue qué le calice.
Cette plante croît fur les rochers arides, dans
les Alpes. 7f ( V - f in herb. Jujf.)
42. Sabline verticillée. Arenaria verticillata.
Willd.
Arenaria foliis fubulatis 3 fpinofis floribufque ver-
tiZHiutis. Willd. Spec, Plant, vol. 2. pag. 72J..
n°. 24.
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