
un épi cylindrique, long de deux ou trois pouces
& plus, garni a épillets fe filles , épars, alternes,
dont le rachis eft glabre , flexueux , comprimé.
Chaque épillet eft environné à fa bafe d’un invo-
lucre compofé de poils foyeux , très-fins , nombreux,
prefqu’argentés, un peu plus longs que les
fleurs. Le calice eft compofé de deux valves inégales,
minces, concaves, obtufes , contenant de
deux à quatre fleurs.
Cette plante croît en Egypte. ( V . f i in herb.
Lam. )
12. Racle ciliée. Cenchrus ciliaris. Linn.
Cenchrus fpicâ involuceilis fetaceis , ciliatis , quadrillons.
Linn. Mantilf. 302. — Gifecke. Ic. Fafc. r.
tab, 23. — Desfont. Flor. atl. vol. 2. pag. 387. —
Lam. Illuftr. Gener. tab. 838. fi g. 3.
Efpèce diftinguée par fes feuilles: velues , par
fes involucres fétacés & ciliés, renfermant quatre
. fleurs. '
Ses tiges font grêles, filiformes, hautes d’environ
un pied & demi, noueufes, un peu coudées
à leurs articulations, nues à leur partie fupérieure,
garnies de feuilles affez étroites, un peu velues &
{triées fur leur gaîne, ciliée à fon orifice.
Les fleurs font difpofées à l’extrémité de chaque
tige en un épi cylindrique , un peu interrompu ,
long de deux à trois pouces , garni d’épillets alternes,
fefliles, épars. L’ involucre ou la braCtée
eft divifé en poils fi s , foyeux, de couleur pourpre,
ciliés à leur bafe., deux & trois, fois plus
longs que les valves, enveloppant ordinairement
quatre fleurs réunies : chacun des calices eft bi-
flore', à deux valves membraneufes , inégales 5
l ’ une de ces'deux fleurs eft mâle , l ’autre hermaphrodite
5 les ftigmates font violets , & le rachis
flexueux.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.
M. Desfontaines l’ a également obfervée fur les
côtes de Barbarie , proche Cafsa, dans les lieux
fabloneux, & Forskhal l’a recueillie en Égypte.
On la cultive au Jardin des Plantes du Muféumde
Paris, if ( V. v. )
13. RACLE à petites fleurs. Cenchrus parviflorus.
Cenchrus fpicâ involuceilis fetaceis , nudis y fpi-
culis fubunijloris , mini mis. (N.)
Cette plante a des , tiges' grêles , filiformes,
hautes d’un à deux pieds , glabres , garnies de
feuilles longues étroites , très-aiguës, rudes au
toucher ; lès gaines font liffes , un peu lâches,
nues à leur orifice, munies d’ une petite membrane
courte, rouffâtre, un peu déchirée à fon fommet.
Les fleurs font difpofées en un épi lancéolé, un
peu comprimé, verdâtre ou de couleur purpurine,
compofé depiilets Affiles, fort petits., chacun
enveloppé par un involucre de poils roides, très-
longs, fétacés, accrochans , point ciliés. Il n’y a
ordinairement qu’une feule fleur à chaque épillet,
glabre, fort petite, ovalë , à peine aiguë. -
Cette plante croît à Pcrto-Ricco. Elle a été
communiquée à M. Lamarck par M. Ventenat.
(r.y.)
14- R acle à grappes. Cenchrus racemofus. Linn.
Cenchrus paniculâ fpicatâ , glumis marieatis , fetis
ciliaribus. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag. 1487. —
Guettard. Stamp. 2. pag. 188. — Dalib. Parif. 305-.
— G0uan.M0nfp.j14. — Vahl. Symbol. 1. p. 8r.
Schreb. Gram. 45. tab. 4. — Sauvag.M0nfp.40.
Tragus ( racemofus) , folds ciliatis , afperis y
floribus interrupté fpicatis , glumâ calicinâ exteriore
muricatâ. Desfont. Flor. atl. vol. 2. pag. 586.
Agrofiis paniculâ fpicatâ , glumis echinatis. Gerard.
Prov. 83.
Phalarîs ( muricata ) , fpicâ cylindricâ y floribus
geminatisy calicefrudifero, aculeato-muricato. Forsk.
Flor. ægypt.-arab. pag. 202.
Tragus. Hall. Helv. n°. 1413.
Lappago racemofa. Willd. Spec. Plant, vol. 1.
pag. 484. -^- Schreb. Gen. Plant. n°. 131.
Gramen caninum , maritimum , fpicatum y echinatis
glumis. Barrel. Icon. rar. 718.
Gramen caninum, maritimumt fpicâ echinatâ. Bauh.
Pin. 2. — Scheuz.Gram.76. tab, 2. fig. 7. — Morif.
Oxon. §. 8. tab. 2. fig.-4; — Gefner. tab. 3. fig. 20.
Gramen caninum, maritimum, afperum. C. Bauh.
Theatr. 16. Ic. — Prodr. 2. tab. 2 .— Magnol.
Monfp. 112.
Gramen fpicatum , locufiis echinatis, Tourn. Inft.
R. Herb. J19. — Garidel. Aix. 218.
Gramen parvum , echinatum. J. Bauh. Hift. 2.
pag. 462. Ic. ^ Monti. Prodr. 64. tab. 105. —
Zann. Ift. tab. 208.'
Cenchrus paniculâ fpicatâ , glumis muricatis , fetis
ciliaribus, folds ciliatis. Gouan. Hort. Monfp. p. 31.
n®. 1.
Cenchrus linearis. Lam.Flor. franç. vol. 3. p. 631.
n°. 1192. II.
Après avoir promené cette plante de genre en
genre, l’avoir fait paffer fucçeffivement parmi les
agrofiis, les phalaris, les cenchrus , on a fini par e n
former un genre particulier fous le nom de lappago ,
& que M. Desfontaines a nommé tragus d’après
Haller. C ’étoit le parti le plus Ample pour éviter
les embarras 5 elle s’écartoit en effet de la plupart
des genres auxquels onia rapportoit, & en voulant
éviter d'en faire un genre nouveau, celui des cenchrus
pâroiffoit le genre dont elle approchoit le
R A C
plus, quoiqu’elle fût dépourvue de cet involucre
qui en fait .un des principaux caractères ; mais le
calice, ayant une de fes valves armée de cils roides,
pourroit être confidéié comme remplaçant l’ invo-
îucre. On.conçoit les raifons qui ne nous permettent,
pas de retrancher cette efpéce des cenchrus,
quoique très-éloignés de défapprouver fon paffage
dans un nouveau genre.
Cette plante eft petite, munie de racines fibreufes
& blanchâtres , d’où s’élèvent plufieurs chaumes
coudés à leurs articulations inférieures , hauts de
fix à huit pouces , quelquefois rameux un peu au
deffus de leur bafe, garnis de feuilles courtes ,
aiguës, larges d’environ une ligne , vertes à leurs
deux faces, glabres, médiocrement ciliées à leurs
bords, fouvent purpurines fur leur gaîne, qui eft
velue à fon orifice, garnie d’une membrane courte.
Les fleurs font difpofées en un épi grêle, lâche,
étroit, interrompu, long de deux ou trois pouces,
& qui prend une teinte rougeâtre ou purpurine à
l’époque de la maturité. Les épillets font un peu
écartés les uns des autres, portés fur des pédoncules
courts. Chaque épillet contient de deux à
quatre fleurs mutiques, ordinairement hermaphrodites
s quelquefois le rudiment d’une cinquième j
la balle calicinale, garnie à fes bords de cils roides
& courts j celles de la corolle inégales, l’une d’ elles
comme retournée.
Cette plante croît fur les bords de la mer, dans
les terrains fecs & fabloneux : on la trouve auffi
à Fontainebleau. O ( V.v. )
Obfervations, En établiffant pour cette plante un
nouveau genre, il aura pour caractère effentiel:
Des épillets de deux a quatre fleurs mutiques, la
terminale fiérile y un calice pour chaque, fleur, a une
feule valve ovale, convexe , ftriée , parcheminée , mu-
eronée , armée de pointes courtes, roides, recourbées y
une corolle a deux valves membraneufes , obtufes , inégales
y trois étamines y deux fiyles y une femence oblon-
gue3 recouverte-par le calice. Desfont. -
IJ. R acle purpurine. Cenchrus purpurafeens.
Thunb.
Cenchrus racemo fpicato , fimplici; flofculis circum-
vallatisy ariftislongiffimis, culmo ereSto. Thunb. Aèt.
Soc. Linn. Lond. vol. 2. pag. 329.
Pànicum hordeiforme. y. Thunb. Jap. 38.
Ses tiges font droites, hautes d’ environ deux
pieds , garnies de feuilles plus longues que les
tiges. Les fleurs font difpofées en une grappe fimple,
prefqu’en forme d’ ép i, lâche, longue de fix
â fept pouces j les épillets placés fur deux rangs ,
pédonculés , environnés chacun dé filets roides ,
de couleur purpurine , cinq ou fix fois plus longs
que les fleurs qu'ils entourent, les pédoncules de
la lohgueur des épillets.
Cette plante croît au Japon.
R A D 55
Efpéces moins connues.
Cenchrus (fetofus) 3 fpicâ lineari-oblongâ; in-
volucris fetofis, fetis inermibus finterioribus bafi villo-
fis , villis ciliatisy glumis levibus. Swartz. Prodr. 26.
* Cenchrus ( geniculatus ) , racemo fpicato, fimplici;
florum involuçro polyphyllo , feabro y culmo ge-
niculato. Thunb. Prodr. 24. ^
* Cenchrus ( carolinianus ), fpicâ glomeratây glumis
globo fis 3 muricato-fpinofis, Walter. Flor.
carol. pag. 79.
Obfervations. Nous n’ avôns point parlé du cenchrus
frutefeens Linn., efpèce très-incertaine. Si
c’eft d’après Tournefort & Profper Alpin que Linné
a établi cette efpèce, nous renvoyons alors nos
le&eurs à l’article Pa n ic a u t , n ° .i j . vol. 4 .pag.
7 j6 (eryngium laterifiorum ). On n y verra pas fans
étonnement que Tournefort, trompé par les apparences
du port, avoit pris pour une graminée une
plante que M. Lamarck a reconnu être un eryngium,
d’après l’exemplaire qu’il en a vu dans l’herbier de
Vaillant.
Si Linné n’ a fait que rapporter les fynonymes
de Tournefort & de Profper Alpin à une plante
qu’ il avoit lui-même obfervée, nous ne pouvons
rien ajouter à ce qu’il en dit dans fa phrafe fpéci-
fique , qui d’ailleurs nous.paroît indiquer qu’ il
n’en a parlé que d’après les deux botaniftes que
nous venons de citer.
RADICALES (Feuilles). Radicalia folia. On
donne ce nom aux feuilles lorfqu’elles naiffenc
immédiatement du collet de la racine, & ne font
point attachées aux tiges, comme dans la primevère
& le piffenlit.
Le pédoncule eft également radical Iorfqu il s’infère
immédiatement fur la racine, & dans ce cas
il ne diffère point de la hampe; telle eft Yanemone
hepatica.
Enfin les fleurs font radicales lorfqu’elles fortent
directement de la racine, comme celles du colchique.
RADICANTE (T ig e ) . Radicans caulis. Les
tiges prennent ce nom lorfqu’elles-s’attachent à
des corps élevés, par le moyen des racines qu’elles
produifent latéralement dans toute leur longueur,
comme dans le lierre.
On donne le même nom aux feuilles Iorfque ,
couchées fur la terre ou fur d’autres corps, elles
s’ v attachent par de petites racines qu’ elles four-
niffent de leur propre fubftance : tel eft le faxi-
fraga cotylédon.
RADIÉE ( Fleur ) . Flos radiatus. C ’eft une
fleur compofée, dont le centre ou le milieu, que