
le piftil un peu faillant ; le ftigmate à deux divisons
très-courtes.
Cette plante croît naturellement dans la Ruflîe.
On la cultive au Jardin des Plantes de Paris, if
(K .v .) -
Observations. La plante £ a de fi grands rapports
avec celle-ci, qu’il eft difficile de P en réparer. Ses
tiges n’ont que des feuilles radicales & inférieures
j les premières longuement pétioléës , lancéolées
, inégalement découpées ou crénelées à leurs
bords,' obtufes; les autres un peu aiguës j ridées,
liffes en deffus, légèrement pubefcentes en def
fous. Il paroît qu’il convient de rapporter à la
même plante le fa h ia acutifolia de M. Lamarck.
155'. Sauge haftée. Salvia hafiatà. Etling.
Salvia fo liis hafiàto-lanceolatis 3 crenatis j caule
fubnudo, racemis cernais. Etling. de Salviâ3 n°. 48.
— Willd. Spec. Plant, vol. 1. pag. 151. n°. 75. —
Vahl,Enum. Plant, vol. 1. pag. 280. n°. 135.
Cette efpèce'a des rapports avec le falvia na-
i iris. Ses tiges font droites, à angles moufles, pubefcentes
, rameufes , feuillées feulement à leur
partie inférieure. Les feuilles du bas font haftées ,
lancéolées, inégalement découpées, à trois pointes
inégales à leurs deux lobes inférieurs,- doublement
crénelées, ün peu aiguës, ridées, glabres en deffus,
légèrement pubefcentes en deffous, Soutenues,
par des pétioles élargis; les feuilles fituées à la
bafe des rameaux, font petites, étroites, lancéolées
; échancrees en coeur, prefqu’entières, pubefcentes.
Les fleurs font difpofées en grappes, les unes
latérales , d'autres terminales, droites en partie y
lin peu recourbées en dehors , compoféesde ver-
tïcilles à fixfleurs, munies de bradées plus petites
que les calices, nerveufes , en coeur, aiguës, pubefcentes.
La corolle reffemble à celle du falvia
nutans.
■ Le lieu natal de cette plante eft inconnu. (D e f
çript. ex Etling. )
, 13(j. Sauge pendante. Salvia pendula. Vahl.
■ Salvia fo liis co'rdato-lançeolatis , crenulatis ; ra-
çem'o nutantc. Vahl, Enum. Plant, vol. 1. pag. 281..
n°. 137. ’
-Salvia nutans. Waldft.
Cette plante diffère du falvia nutans par fes feuilles
point décurrentes fur leur pétiole, point échan*
crées à leur bàfe ; par leurs crénelures égales, &
par les grappes de fleurs courtes & folitaires.
. Ses tiges font droites, Amples,.hautes d’un pied
& demi , tétragones, à angles tranchans , pubef-
centes, marquées de plufieurs lignes purpurines.
Les feuilles radicales font nombreufes, en coeur,
lancéolées >■ celles des .tiges au nombre de deux
ou trois paires, diftantes, pétioléës, larges d'un
pouce, longues de deux ou trois pouces ; les friperie
tires plus étroites, en coeur, mais point échan-
crées, régulièrement crénelées, glabres à leur
face fupérieure, velues en deffous, obtufes.
Les fleurs font difpofées en une grappe folitaire,
terminale, longue de trois pouces, pendante avant
la floraifon , redreflée enfuite, compofée de ver-
ticilles à fix fleurs , munie de bradées en coeur;
acuminées, de la longeur du calice, ciliées, colorées.
Le calice eft ftrié , à deux lèvres ; la-fupérieure
übtufe, à trois dents moufles 5 l’inférieure
à deux dents aiguës. La corolle eft de couleur violette
, de la grandeur de celle du falvia filveftris ;
fa lèvre fupérieure comprimée , un peu pubef-
cente, marquée de petits points blanchâtres 5 la
lèvre inférieure à trois découpures; celle du milieu
arrondie, comprimée, concave, très-entière ; les
deux latérales linéaires , obtufes , un peu redref-
fées} le ftyle faillant hors de la lèvre fupérieure.
La patrie de cette plante n’eft pas bien connue:
ôn la foùpçonne originaire de la Ruffie. Elle eft
cultivée au Jardin des Plantes de Paris. ( f . v.)
* Efpèces moins connues ou'douteufes,
* Salvia ( aurita), villofa ; fo liis ovatis , dent a'
f s , auriculatis; floribus verticillaio-fpicdtis. Linn. f.
Suppl, pag. 88.
: Cette efpèce, qui croît au Cap de Bonne-Efpé-
rancë, paroît fe rapprocher du falvia canarienfis.
Elle eft velue j fes feuilles font ovales, auriculées
à leur bafe, dentées à leur contour. Les fleurs font
difpofées en épis verticillés.
* S alvia. ( fcabra ) , fo liis lyratis , dentatis , rugofis
; caule paniculato - ramofo. Linn. f. Suppl,
pag. 89. ,
Cette fauge a des feuilles découpées en lyre à
leurs bords, fcabres , ridées ; fes tiges fe divifent
à leur partie fupérieure en rameaux paniculés.
Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance.
* Salvia ( ru.gofa) , fo liis cordaiis , oblongo-lan-
ceolatis , erofo-crenatis , rugoßs , pilofiufculis ; fin-
minibus corollâ brevioribus. Alton, Hort. iKew.
vol. 1. pag. 42.
Cette efpèce, qui croît au Cap de Bonne-Efpérance
, a de tels rapports avec le falvia difcr-
m a , qu’elle n’en paroît être qu’une variété. Elle
n’en diffère prefque que par fes étamines plus courtes
, qui parviennent à peine à l’orifice du rube de
la corolle. Les fleurs font blanches; les feuilles ob-
longues , lancéolées, échan crées, en coeur, à leur
bafe , ridées & munies de quelques poils, rongées
& crénelées à leur contour.
* Salvia ( colline a-) , fo liis corda tis , a cutis 3fubf
tïis molliJJhne tomentofis ; racemo terminali-verticil-
lato. Murr. Comment. Goett. 1778. tab^r.
Ses feuilles font ovales, en forme de coeur à
leur bafe, aiguës, garnies à lie tir face inférieure
d’un duvet tomenteux, très-moy. Les fleurs font
difpofées, à l’extrémité des tiges, en grappes
compofées de verticales.
* Salvia ( fpielmanni) , caule ramifque verticillo
terminatis, flore medio ereclo, c&teris horiqontaliter
patentibus. Scopol. Del. Inft. 3. pag. 3 tab. 15.
* Salvia ( obtüfata)., villofa ( fo liis ovatis 3 in-
cifis.) crenatis ; ramis flexaofis. Thunb. Prodrôm.
FJor. capenf. 97.
Ses tiges font herbacées, velues ; fes feuilles
ovales , incifées , ciéneléës , velues ; les rameaux
font flexueux. Cette plante croît au Cap de Bonne-
Efpérance.
* Salvia ( triangularis ) , vHlofo-hifpida ; fo liis
triangularibus, dentatis ; ramis patulis. Thunb. Pro-
drom. Flor. capenf. pag. 96.
Elle fë rapproche du falvia canarienfis..Toutes
fes parties font chargées de poils'bérifles ; Tes feuilles
font triangulaires; dentées à leur contour; fes
tiges herbacées , divifées en rameaux étalés. On
trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance.
SAULE. Sa lix . Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs dioïques, de la famille des amentacées ,
qui a de grands rapports avec les peupliers, & qui
comprend des arbres ou arbtiftes tant exotiques
qu’indigènes de l’Europe, dont les fleurs font dif-
pofées en chatons axillaires ou terminaux , renfermes
pendant leur jeuneffe dans une écaille Ample,
en forme de coiffe.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Des fieurs1 dioïques, difpofées fur des chatons charges
d3écaillés imbriquées, a une feule fleur. Dans les
fleurs mâles , deux étamines (quelquefois de l à y )
flous chaque écaille ; le rudiment d'un ovaire en forme
de glande. Dans les fleurs femelles , deux f:\gmates y
une capfule uniloculaire, a deux valves, polyfperme j
■ les femences aigrettées h leur bàfe.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs mâles offrent :
. 1 Un chaton commun , oblong, couvert d’é-
cailles imbriquées de toutes parts, renfermé avant
fon épanouiffementdans une écaille Ample. Chaque
écaille conftitue le calice pour chaque fleur.
i°. Point àe corolle.
3°. Deux étamines (quelquefois d’une à cinq ),
dontles filamens font droits, filiformes, plus longs
flue le calice; terminés par des anthères à deux
lobes, à quatre loges.
Le rudiment d’un ovaire conflitué par une glande
fort petite, cylindrique, tronquée, Atuée dans lé
centre de chaque fleur.
Chaque fleur femelle offre :
i°. Un chaton femblable à celui des fleurs mâles.
2°. Point de corolle.
30. Un ovaire ovale , rétréci à fon fommet en
un ftyle très-court, à peine plus long que l’écaille
calicinale, terminé par deux ftigmates droits, bifides.
Le fruit eft une capfule ovale , fubulée, à une
feule loge, à deux valves réfléchies en déhors après
la maturité des femences. Celles-ci folitaires, ovales
, fort petites, environnées à leur bafe par une
aigrette Ample & velue.
Obfervations. J’ai expofé, à l’article Peuplier ,
la différence qui exiftoit entre ce genre & celui
des fàules, différence peu fenAble dans les parties
de la fr unification , mais très-remarquable,entre
les autres parties de ces deux genres, furtout dans
leur port, celui des peupliers renfermant de très-
grands arbres, celui des faules n’étant prefque com-
poféque d’arbrifléaux, parmi lefquels fe rencontrent
les plus petits des végétaux ligneux connus. '
Les faules forment un genre très-naturel, mais
qui offre de fi grandes difficultés pour la détermination
des efpèces, que tous les botaniftes qui en
ont traité 3 fe font défefpérés de l’impoflibilité de
pouvoirles caraélérifer convenablement.Je ne peux
pas efpérer un plus heureux fuccès de mon travail,
n’ayant pu le faire en partie que d’après leurs
propres recherches , en partie d’après des plantes
confervées en herbier , ou d’après quelques obfervations
fur la nature vivante, mais qui ne portent
que fur un certain nombre d’efpèces.
On conçoit que ce n’eft pas d’après des individus
defféchés dans les herbiers, que l’on peut décrire
exactement des arbres , furtout quand ces arbres
fpnt dioïques, & qu’il s’agit d’y chercher ies individus
mâles & femelles, où fouvent manque
l’un ou l’autre. L’apparition des fleurs avant les
feuilles, dans un grand nombre d’efpèces, eft une
autre fource de difficultés. Enfin , ces plantes va*
rient tellement félon la nature du fol & de l’expo-
fition où elles fe trouvent, que la culture , qui
en mukipiie encore les variétés, augmente fou-
vent les difficultés, bien loin de les lever. Ce n’eft
donc qu’en fuivant long-tems-, & avec foin , ces
efpèces dans leur lieu natal, que l’on pourra parvenir
par la fuite à fixer avec quelque certitude
les bornes & les caractères les plus conftans de
chacune de ces efpèces. Il reftera encore un bien
grand travail, l’accord de la' fynonymié , travail
qu’on fera peut-être forcé d’abandonner en partie
pour éviteras confufion.