
Alfine fperguU , fade mini ma. MagP. Eotan.
Monfp. pag. 14.
Spergula annua , femine foîiaceo , nigro ,< circula
membranaceo., albo, cinfto. Ephemer. Natur. Çur.
Cencur. 5. pag. 27j ; tab. 4.
Quoique cette plante ait prefqu'entiérement le
porc de la précédente, elle en eft cependant une
efpèce très-diftinde, .caradérifée par des-feuilles
plus charnues , des rameaux pubefcens prefque
redreffés , des fleurs plus grottes, & furtout par
le cercle membraneux qui entoure les femences.
Ses tiges fe divifent prefque dès leurs racines:
en rameaux articulés, grêles, pubefcens, d ’une
longueur médiocre, peu ramifiés 5 couchés à;
leur partie inférieure, redrelfés à leur partie
fupérieure ; garnis de feuilles oppofées, épaiffes,
charnues , étroites , linéaires , prefau'obtufes ,
convexes à leur face inférieure, prefque planes
en deffus, légèrement pubefcentes ; munis dans
leurs aiflfelles d'autres feuilles fafciculées, & à leur
bafe de deux ftipules très- fines , mémbraneufes,
oppofées, ovales , acuminées, les entre-noeuds
rapprochés, auffi longs ou plus courts que les
feuilles.
Les fleurs font grandes, terminales, difpofées
en une panicule petite , prefqu’unilatérales, A p portées
par des pédoncules filiformes, pubefcens,
inégaux , munis à leur bafe de petites folioles courtes
, fubulées, & de bradées membraneufes, fem-
blables aux ftipules. Le calice eft divifé en cinq
grandes folioles larges, ovales, obtufes, un peu
velues, blanches & membraneufes à leurs bords.
La corolle,eft blanche , un peu plus longue que le
calice, à cinq pétales obtus; les capfules ovales,
de la longueur du calice, contenant des femences
beaucoup plus grandes que celles de Yarenaria ru-
bra; arrondies, lenticulaires, environnées d'uné
membrane blanche & circulaire.
Cette plante croît en France , en Angleterre ,
dans la Barbarie, fur les rochers, le long des côtes
maritimes. Je l'ai recueillie au mont Saint-Michel,
peu loin d'Avranches. O ( V. v. )
18. S a b l in e à trois fleurs. Arenaria trifiora.
Linn.
Arenaria foliis lanceolato-fubulatis, ciliatis; ramas
fubtrifloris; petaiis lineatis , obtufis. Linn. Syft.
Plant, pag. 423. n°. 10 .— Manc. 240. — Cavan.
lcon. Rar. vol. 3. pag. 26. -tab. 249. fig. 2. —
Willden. Spec. Plant, vol. 2. pag. 721. n®. 12.
Alfine faxatilis , juniperifolio. Vaillant , Parif.
tab. 4. fig. 1.
Les tiges fe divifent, un peu au deffus de la racine,
en un grand nombre de rameaux diffus , af-
cendans, longs de trois à quatre pouces, cylindriqties
-, un peu pubefcens, prefque fîmpies ou
à ramifications alternés.; garnis de feuilles faV
culées, patPjCujàéremeiit à leur partie inférieure*
a fiez femblàbles à celles du genévrier, ouvertes*
préfque places, lancéolées-, étroites, roides fn!
Bolées, très-aiguës, légèrement ciliées à leurs
bords & un peu pubefcentes endeffous; celles qui
avoilînent les fleurs font un peu plus larges, pref.
que velues en deffous, mucronées.
Les fleurs font terminales, portées fur des pédoncules
roides, droits, hifpides, filiformes tantôt
au nombre de trois feulement, inégaux . uni-
flores ; tantôt les rameaux fe, terminent par une
bifurcation , dont chaque branche Apporte trois
pédoncules , outre une fleur folitaire,,droite , pé-;
i donculée dans le milieu de la bifurcation, plus
i courte que les autres : il. arrive auffi que, par fuite
de développement, les fleurs font plusnombreufes
les pédoncules plusieurs fois divifés-j il en réfulte
une forte de panicule : chaque divifion eft munie
à fa bafe de deux petites bradées oppofées, ovales
, oblongues , très - aiguës, pubefcentes. Les
fleurs font greffes : leur calice eft divifé en cinq
folioles ovales , prefque concaves, aiguës, pubefcentes
en dehors. La corolle eft blanche, com-
pofée de cinq pétales prefqu'une fois plus longs
que le calice, très-ouverts, ovales, oblongs 5 les
etamiries font blanches ; le piftil verdâtre, plus
court que les étamines ; la capfuîe ovale, glabre,
renflée, un peu globuleufe, de la-longueur du
calice.
i Cette plante croît dans, les lieux montueux des
contrées méridionales de l'Europe, dans les Pyrénées.
M. Foucault m'en a communiqué des exemplaires
qu'il avoit recueillis à'Fontainebleau, au
mail, d'Henri IV. P i / )
Objervations. La plupart des botâniftes de Paris
regardent cette plante , qu’on trouve, à F ontaineb
l e a u , comme Yarenaria laricifolia d e L in n é . Je
ne fuis point de cet avis , & il me femble qu’elle
convient parfaitement à Yarenaria trifiora du même
auteur; & quoiqu'elle ait en effet quelques rapports
avec Yarenaria laricifolia-, elle n'en a ni les
calices prefque tubulés, ni le même nombre de
fleurs. - , •. -
\ 19. Sa b l in e d’Autriche. Arenaria aujlrha.
Linn.
-Arenaria caulibus fujfruticofis, proflratis, inde ht-
bacëis & eréftis ; foliis fubùlat'is , floribus gemimh
petaiis emarginatis. Linn/Syft. veget. edit. 14 Pa?‘
425. — Jacq. Flor. auftr. vol. 3 tab. 270. — Alli°nI»
F'ior. pedem. n°. 1708. — tab. 64. fig. 2.
Arenaria ( auftriaca ) , foliis linearibus ; H j
erectis - pedunculis terminalibus , longijfimis, bina i
petaiis obtufis 3 emarginatis,Willden. Spec. Phnt'
vol. 2. pag. 728. n°. 33.
, 1 5 /■ , ■ . m - -• ' l- • Artnin*
■Armand trifiora. Villars, Plant, du Dauph. vol.
5. pag. 613. tab- 47-
Ses racines font grêles, cylindriques,' un peu
rouffâtres, fibreüfes : il s'en élève quelques tiges
diffufes, dures & étendues par terre à leur bafe ,
«ès-rameufes, à peine légèrement pubefcentes ,
longues de fix à fept pouces, garnies de feuilles
oppofées, Amples, légèrement ftriées , étroites ,
fubulées, alongées, à peine velues, prefque plane* 5
les inférieures très-rapprochées & plus longues.
Les fleurs font terminales, difpofées en une petite
panicule, au nombre de deux ou trois fur
chaque pédoncule commun, qui eft très-long, bifurqué
à fon fommet; chaque pédoncule partiel
grêle, filiforme, uniflore, muni à la.bafe & A u vent
dans fon milieu de deux petites bradées
courtes, ovalès : les pédoncules latéraux n'ont
ordinairement que deux fleurs : le terminal en offre
une troifième fituée dans fa bifurcation, & auffi
longue que les autres. Le calice fe divifé en cinq
foliolesoblorigues, aiguës, cannelées extérieurement.
La corolle eft blanche, un peu plus longue que
le calice, compofée de cinq pétales ovales, obtus,
très-fouvènt tronqués ou légèrement échancrés à
leur extrémité.
Je doute un peu que la plante d'Allioni foit exac-
tëment la même que celle de M. VÎIlars : elle pà-
roît avoir de bien grands rapports avec Yarenaria
laricifolia. Quant au fiellarïd biflora de Jacquin, je
ne puis être de l’opinion de Wi.lîdenowr , qui la
regarde comme une fimple Variété de cette efpèce,
quoiqu’elle en foit en effet un peu rapprochée 5
mais l'on port, la forme de fes pétales, leur échancrure
confiante & régulière, la largeur de fes
feuilles, la doivent faire diftinguer comme une
efpèce de ftellaria
Cette plante croît fur les montagnes alpines
aux environs de Grenoble, dans l'Allemagne & la
$uiffe.' y ( F . f ) ,
20. Sabline de Bavière. Arenaria bavarica.
Linn. >
Arenaria foliis femzcylindricis , carnofis , obtufis
fttdlis lanceolatis • pedunculis terminalibus, fubbi-
uatis, Linn. Syft. Plant, vol. 2. pag. 363. n®. 14.
*—Amoen. Academ.' vol. 4. pag. 31J. —• Pallas,
her 2. pag. 522.
, Alfine alpina , foliis teretibus, obtufis } flore albo,
béguier, Veron. vol. 1. pag. 429.
Saxifraga bavarica. Rai , Hift. LC? 3. — Pon.
m
Saxifraga bavarica Jungermanni & Varkinfonn.
haï, Catal. Stirp. Ext. 3 38.
Cette plante a fes tiges rameufes & fes feuilles
©ppofées, feffiles, charnues, à demi-cylindriques,
Botanique, Tome
glabres, obtufes, plus longues que les entrenoeuds
, difpofées fur des rameaux prefque dicho-
tomes , durs, étalés , géniculés.
Les fleurs font terminales, Auvent au nombre
de deux ; les pédoncules font Amples , uniflores ,
munis à leur bafe & quelquefois vers leur milieu
de deux petites bradées oppofées. Les pétales.font
très-minces, lancéolés, blancs ; ils renferment dix
étamines & trois ftyles.
On trouve cette plante dans la Bavière,
21. Sabline à feuilles d'oeillet. Arenaria dian-
tkoides. Smith.
Arenaria foliis linearibus, margine feabris; bracleis
ventricofis, pedunculis fuperantibus. Smith , lcon.
inéd. vol. 1. pag. 16. tab. 16. — Willd.Spec.Plant,
vol. 2. pag. 725. n®. 19.
Alfine orientalis , carÿopkilli folio; flore magno , in
capitulum congefto. Tourn. Coroll. 17.
Gette plante a de très-grands rapports avec Yarenaria
cucubaloides3quanta fon port & à la forme
des feuilles ; mais elle en eft très-différente par la
difpofition des fleurs, qui font réunies, à l’extré-r
mité des tiges , en un épi court, prefqu'en tête ,
& dont les bradées ventrues font plus longues
que les pédoncules.
Les racines font prefque ligneufes, garnies de
filamens grêles : il s'en élève plufieurs tiges droites,
hautes d'un pied, prefque fimples, cylindriques,
glabres, articulées ; les articulations diftantes, garnies
de feuilles oppofées, feffiles, connées à leur
bafe, très-glabres , épaiffes, linéaires , fubulées,
très-étroites, denticulées'& rudes à leurs bords,
canaliculées à leur face extérieure, auffi longues
& même plus longues que les entre-noeuds : les
dernières font plus courtes, plus élargies à leur
partie inférieure, très-aiguës, ayant prefque la
forme des bradées.
Les fleuri font toutes terminales , formant un
épi court, ferré, ovale ; chacune d'elles Autenue
par un pédoncule fimple, filiforme, très-court,
muni de bradées ventrues, mémbraneufes , plus
longues que les pédoncules, acuminées; les fupé-
rieures plus courtes. Ces fleurs font monoïques
par avortement. Leur calice eft compofé de cinq
folioles glabres, ovales, obtufes, membraneufes.
La corolle eft blanche, prefque trois fois plus longue
que le^calice ; les pétales ovales, onguiculés.
Ils renferment, dans les fleurs mâles, dix étamines,
dont cinq auffi longues que les pétales ; les autres
plus courtes. Les anthères font fagittées ; lovaire
ovale , ftérile, furmonté de trois ftyles très-
courts.
Les fleurs femelles contiennent dix étamines
; très-courtes; des anthères membraneufes, vides;
un ovaire ovale, furmonté de trois ftyles auffi longs
Aaa