
neufes & blanchâtres à leurs bords. La corolle ed
blanche, un peu plus courte que le calice j les‘pétales
entiers, elliptiques 5 ils renferment dix étamines
à peine aufli longues que la corolle, trois ftyles
capillaires, écartés. Il leur fuccède une capfule
glabre, ovale, obtufe , de la longueur du calice,
qui s’ouvre en ciuq valves à fon fomraet, & qui
renferme des femences fort petites , d’un brun-
noirâtre.
J’ai recueilli cette efpèce en Barbarie, dans les
environs de la Calle, où elle croît dans le fable,
fur les bords de la mer. M. Desfontaines l’a également
obfervée dans les environs de Madagafcar. 2^
i r . v . )
14. Sabline des montagnes. Arenaria montana.
Linn.
Arenaria foliis lineari - lanceolatis , fcabris y eau-
.libusfterilibus longifiimis , procumbennbus. Linn.Syft.
Plant, vol. 2. pag. 362. n°. 11 . — Amoen. Acad,
vol. 4 . pag. 272. — Lam. Flor. franç. vol. 3.P.41.
n \ 677. XVIII.
Aljine foliis linearibus , açuminatis } petalis forum
jntegris, calice duplo longioribus. Monn. Gbferv. 127.
Arenaria ( montana) , foliis lineari-lancée lotis ;
ramis foriferis ereftisj fieri libus longijjimis} procum-
bentibus. Vent. Jard. d eC e ls , pag. 34. tab. 34.
Myofotis lufitanica , linarU folio , magno fore.
Tourn. Inft. R. Herb. ex herb. Vaillant. ( Vent. )
. I l exifte quelques rapports entre notre arenaria
geniculaia & cette efpèce 5 cependant cette dernière
en eft très-diftinéte par fes: fleurs plus grandes , &
par fes corolles plus longues que les calices.
- Ses racines font blanchâtres, grêles, (impies,
articulées, garnies de quelques fibres courtes à
leurs articulations} elles produifent un grand nombre
de tiges ou rameaux aiongës , étendus fur la
terre , les uns fteriles , beaucoup plus longs & couchés
; les autres fertiles, plus courts, relevés. Ils
font foibles , articulés, prefquè glabres, verts où
un peu rougeâtres, garnis de feuilles oppofées ,
fefliles, planes, linéaires, lancéolées, prefqu’ob-
tufes, vertes à leurs deux faces, couvertes (particuliérement
en deffous ) de très-petits poils couchés
, à peine fenfibles 5 ce qui les rend rudes au
toucher-, au moins aufli longues que les entre-
noeuds.
Les fleurs font grandes., auxiliaires , folitaires,
fi tuées vers l’extrémité des rameaux, quelquefois
terminales , au nombre de deux ou trois au même
point d’ infertion ; fupportées par des pédoncules
filiformes, (impies , pubefeens, droits avant la
floraifon , recourbes vers l’époque de la maturité
dès fruits, munis vers leur milieu de deux petites
bradées oppofées, lancéolées, velues. Leur calice
eft divifé en cinq folioles ovales, lancéolées, trèsaigu.
es -, â peine pubefeentes, d’un vert- tendre
un peu membraneufes à leurs bords. La corolle e|î
blanche , ouverte j les pétales deux fois plus Ion«
que le calice, très-entiers, ouverts, ovales arrondis
, obtus. La capfule eft glabre, ovale \ un
peu renflée, au moins aufli longue que le calice
s’ouvrant par fon Commet & jufque vers fon milieu
en cinq valves > elle renferme des femences chagrinées
, prefqu'arrondies, d’un brun-foncé, un
peu échancrées en rein.
Cette plante croît dans le fable & fur les montagnes,
dans les contrées méridionales de l’Europe.
On la trouve en France. M. Defportes m’en a communiqué
un exemplaire recueilli dans les environs
du Mans. if- ( V. f . )
i j . Sabline â feuilles de linaire. Arenam li*
neari folia.
Arenaria caulibus dijfufis, foliis lineari-acutis
fubpubefcentibus y floribus fubfolitariis y foliolis ca-
licinis ovatis , fubvillofis y corollà calicibus multo
majore. ( N. )
Cette efpèce fe diftingue par fes feuilleslinéaires,
aiguës î par la grandeur de fes corolles, beaucoup
plus longues que les calices. Elle a de grands rapports
avec Y arenaria montana, dont elle n’eft peut-
être qu’ une variété.
; Ses tiges fe divifent en rameaux grêles, nombreux
, prefquecouchés, pubefeens, particuliérement
vers leur Commet ; garnis de feuilles oppofées
, prefque lancéolées, étroites, linéaires,aiguës
, fefliles, longues d’un.demi-pouce & plus,
celles de la bafe des rameaux plus longues, vertes
à leurs deux faces, glabres en deffus, légèrement
pubefeentes en deflous.
Les fleurs font latérales, axillaires, quelquefois
terminales, portées fur des pédoncules alongés,
Couvent folitaires, (impies, ou bien,à deux ou trois
fleur,s pédiculées j les pédoncules filiformes, velus ;
les calices à cinq folioles allez larges , ovales, aigues
, pubefeentes, fans nervures fer.fibles, à
peine fearieufes à leurs bords. La corolle eft blanch
e , au moins une fois plus grande que le calice,
ample\ à cinq grands pétales ovales, très-larges,
arrondis à leur fommet, onguiculés à leur baie.
Cette plante croît naturellement en Efpagne*
f V. f . in herb. Lamarck. )
16. Sa b l in e à fleurs rougeâtres. Arenaria ruora.
Linn.
Arenaria foliis filiformibusy ftipulis membranaccist
vaginantibus. Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag.606*
— Flor. fuec. 376. 399. W Neck. Gallob. Pa8*
1 9 8 . Pallas, Iter. vol. 1. pag. 170. —
Pal. n°. 42J. — Mænch. Haff. n9. Gouan/
Monfp. pag. 218. —• Lam. Flor. franç. vol. F P j
44. b°. 677. X X V I. Poirec, Voyag. en Earu.
S A B
vol. 2- pag. 166. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1.
naa. U7- — Willden. Spec. Plant, vol. 2. pag.
L2i . M m — Petir. Fier b. tab. 59. fig. 8. ■
Alfine foliis linearibus y ftipulis ovato-lanceolatis,
argenteis. Haller , Helv. n°. 872.
Alfine fperguU facie ‘minor ,• five fpergula minor ,
fiofeulo fiu.bcs.hdeo. Tournef. Inft. K. Herb. 244. — C. Bauh. Pin. 2 j 1. & Prodr. 119. —Lindern.
Alfat. 149. tab. 4. fig,. 2.
a. Arenaria rubra (campefhis).
Arenaria ( rubra ) y c a u lib u s p r o ftra tis y f o l i i s o p -
p0finis3 f ilifo rm ib u s , in t e r n o d i i s d u p lo b r e v io r ib u s y
calicibus cap fu lis a q u a lib u s . Roth, Germ. vol. 1.
pag. 189. — II. 481. — Hoffm. Germ. 1 j-4;
Polygonum foliis gram ineis , fperguU capitulis.
Larf. Pruff. 203. tab. 63,
Spergula purpurea. J. Bauh. Plift. 3. pag. 722.
: Icon. t -ß‘
Arenaria foliis linearibus , vaginantibus,, inter-
nodio longioribus. Sauvag. 1 j 3..
Arenaria rubra (marina); (Eder. Flor. dan.
tab. 740. . •
Arenaria ( marina ) , caulibus profiratis y foliis
oppofitis, linearibus , carnofis , longitudine interno-
diorumy calicibus capfuló dimidio brevioribus. Roth,
. Gèrm. vol. 1. p a g / 189. — II. 482. -H o f f tD .
IGerm. 1J4.
Arenaria foliis linearibus , longitudine internodio-
Tm, Hort. Clifforr. 173. •— Gronov. Virg. 16l.
Royen, Lugd. Bat. 4 j 1.
Spergula marina nofirds. Rai , Hift. 1024. — J.
Bauh. Hift., 3. pag, 723. Icon. MexLiocr.
Alfine fperguU facie media. Tournef. Inft. R.
Herb. 243. — C. Bauh. Pin. 2 j i .
Arenaria foliis ïirtedrilms:, longitudine intefhódio-
rum. Sauvag. 141.
marina. Daleeh. Hift. 2. pag. 158J.
“ o. 22
I ^ara<^.ères particuliers à cette efpèx
I châf aV°or 5 a 1-a ^es fiebilies , des ltipules triai
1 rommS - x me'rnbr'anéufes , caractère qui lui e
»■ avec Arenaria media , ave
I cetrp - a t>eauÇoup d’autres rapports j ma
lidiKo fjllere en diffère par fes fleurs b eau go,n
Se ^ Blde' & })ar fGS fe," ences I iie membraneufe. entourées d’ur
[ WèÏL'l!65 fe div'ifen.t prefqiie dès la racine e
; es - ‘ os;rameaux cylindriques, diffus, très-éc, J ,endlls la terre; Couples j cÿlindiiquè:
SAB 36>
rrès-ramifiesj noueux, articulés/ légèrement pu-,
befeens à leur partie fupérieure; garnis de feuilles
feffiles , oppofées, épai-ffes, un peu charnues ,
très-étroites, linéaires, fubuiées, convexes en
deffous, glabres à leurs deux faces, longues au
moins d'un pouce dans la variété a , environ de
la longueur des entre-noeuds ; munies â leur bafe
de deux flipules oppofées, ovales, aiguës, blanches,
tranfparenres & très-nrincés. De.l'aiifeile dë la plupart
de ces feuilles il en.fort d'autres plus pe-
tites , fafciculées.
Les fleurs font petites, axillaires 5 quelques-unes
latérales : les autres forment, à l’extrémité dés rameaux,
de petites panicules, dont lés pédoncules
font capillaires, courts, inégaux, prefque rameux,
velus , un peu vifqueux j -uniflores , munis à leur
bafe de petites bra&ées oppofées, femblables aux
flipules. Le calice eft partagé en cinq folioles étroites
, oblongueS', aiguës, membraneufes à leurs
bords, velues extérieurement. La corolle, à peine
plus longue que le calice, eft d’ un rofe-tendre ou
purpurine, quelquefois bleuâtre, très - rarement
blanche, compofée de cinq pétales ovales, obtus,
très-entiers. H n’y a fouvent que cinq étamines à-
anthères doubles , & de trois à cinq piflils, félon
I Haller & Fabricius. Les capfules font ovales, aiguës,
de la longueur du calice ; elles s’ouvrent à
leur fommet en cinq valves, & contiennent des
femences fort ^etites , planes, roufiatres , point
environnées d’ une aile membraneufe-.
La variété p, diffère de la précédente par fes
noeuds beaucoup plus rapprochés, par fes feuilles
plus courtes, plus nombreufes & moins étroites,,
légèrement pubefeentes en deflous & à leurs bords. -
Quelques botaniftes afferent que le nombre des étam
in e s varie de quatre à dix. Les capfules font pins
courtes que les calices.
Cette plante croît dans les contrées méridionales
dé l’Europe, dans les terrains élevés & fa-
blonneux : on la rencontre aux environs de Paris..
La variété p croît plus particuliérernent fur les.
côtes maritimes. J’ai recueilli l’une &: l ’autre fur
la côte de Barbarie. G ( .K v .}
17. Sabline à femences ailées. Arenaria media.*.
Linn..
. Arenaria foliis linearibus , carnofis ; fiipulis mem—
branaceis 5 fe minibus margine membranaceo cindiis ,
caule pubèfcente. ( N. )
Arenaria foliis linearibus 3 carnofis y fiipulis mem-
branaceiscaulibus pubefeentibusK Linn. Spec. Plant,
vol. 1. pag. 606.—- Alton, Hort. Kev^. v'ol. 2. pag;
102.. — ' Willden. Spec,. Plant, vol. 2. pag. 722.*— -
Desfiout. Flor. atlant. vol. 1. pag. 358.
I Alfine fperguU yfacic minimâ, Jeminibue marginal
tidy Toürnef. Inft. K. Herb. 244.