
d’ombilic , clos à Ton fommet j & Ce diviCant en
cinq découpures conniventes.
Ce champignon , ajoute M.Ventenat, que l on
trouve dans différentes provinces de la Chine,
croît Cur les racines & fur les feuilles prefque
pourries du mûrier : il parvient 3 félonla deCcrip-
tion qu’en a donnée le millionnaire Cibot, a-Con
.parfait développement dans l’efpace. de. douze
heures ; alors il s’affaiffe & exhale une odeur déC-
agréable. Les Chinois en font un grand ufage en
médecine, pour guérir les ulcérés cancéreux > ils
le fervent aufli quelquefois Cur la table j mais ils
choififlent les individus qui n ont pas èncore été
attaqués par lés infe&es. ( Ventenat. ) $
6. S a t ir e ridé. Phallus corrugatus. Vent. f
Phallus valvâ muldp&rtitâ ; fiipite tereti ; pileo
corrugato , umbilicato ; umbilico impervio. Vent.
Mém. de Plnfi. vol. I. pag. 514.
Phallus qui fungusphalloïdes , major , germanicus,
pileo corrugato. Michel3 pag. 201.— Sterb.tab. 30*
fig. K. L. M.
Ce champignon Te diftingue de toutes les efpèces
de ce genre , par fa coiffe fendue en cinq ou fîx
découpures ovoïdes, prefqu’égales, & fixées à peu
près dans la moitié de fa hauteur, qui eft d’environ
fîx pouces. Son pédicule eft cylindrique &
d’une' groffeur égale dans toute fa longueur. Son
chapeau eft conique, ridé, celluleux, long d’environ
un pouce 3 & à peu près de la même largeurs
il eft furmonté d’un ombilic mamelonné ,
très-faillant & non perforé* ( Ventenat.') •
Ce champignon croît dans l’Allemagne.
7. S a t ir e grillé. Phallus cancellatus. Vent.
Phallus fiipite cylindraceo 3 levi ; pileo cancellato 3
impervio. Vent. Mém. de Plnfi. vol. 1. pag. p y .
Phallus volvatus 3 pzleo apice claufo. Linn. Flor.
fuec.edit. i.n°.Tioi. — Edit. 2. n°. 1261.—Aét.
Stock. 1742. tab. 2. fig. 1. ’
Phallus alpinus 3 v o lv â fubrotundâ , albâ ; pileo
cancellato 3 umbilico pervio carente. Michel 3 Nov.
Gener. pag. 202.
Linnæus, dit, M. Ventenat 3 cite, dans fa Flore
de Suède , comme fynonyme du phallus imptidicus,
le champignon que nous décrivons 5 cependant il
en diffère par un fi grand nombre de caràdtèrës,
qu’on ne peuthéfiter à le regarder comme une ef-
pèce ttès-diftinëte.
Ce champignon s’élève à la hauteur d’environ
huit pouces. Sa coiffe eft de forme orbiculaire,
ridée, pîiffee, communément rongée par les infectes,
& terminée par une petite touffe dé.raci-
fies- : fa longueur & fa largeur font environ de deux
pouces & demi. Le pédicule eft cylindrique, lifte,
blanchâtre , filin leux, de manière à contenir une
forte plume à écrire 5 long de quatre pouces fur
un de large. Le chapeau qui le furmonté, eft co.
nique, oblong, creufé de plufieurs petites cavités
difpofées en lignes parallèles, de couleur brune 1
excepté au fommet, qui eft blanchâtre, ombiliqué
& parfaitement clos. Ce chapeau , adhérent dans
toute fon étendue au pédicule qui le fupporte, a
près de deux pouces de long, fur environ quatorze
lignes de largeur à fa bafe. Tout ce champignon
à une odeur agréable & vive , comme un orchis}
félon la remarque de Rothman.
Il a été trouvé à Smaoland , dans un terrain
maigre & couvert de mouffe, par Jean Rothman,
doéteur en médecine.
SATIRION. Satyrium. Genre de plantes mono. I
cotylédones, à fleurs incomplètes, gynandriques,
de la famille des- orchidées, qui a des rapports I
avec les orchis, & qui comprend des herbes tant I
exotiques qii'indigènes de l’Europe , dont lies I
feuilles font alternes, vaginales, & les fleurs dif-1
pofées en épis.
Le caractère effentiefde ce genre eft d’avoir :
Le pétale inferieur pendant, étroit, dlongé, renflé I
en bourfe à fa bafe; deux étamines inférées fur k I
p i f il.
■ C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur.offre :
i°. Point de calice.
2°. Une corolle à fix pétales, ou profondément
divifée en fix découpures, dont cinq.fupérieures,
connivenresy-trois extérieures., deux intérieures
rapprochées à leur partie fupérieure en forme de
cafque 5 la fixième pendante, en forme de bourfe a
fa bafe, prolongée en éperon fouvent très-court,
& à trois divifîons inégales.
3°. Deux étamines, dont les filamens font très-
courts, inférés furie piftil dans fa partie concave;
terminés par des anthères ovales, recouvertes .par
le bord fupérieur du pétale inférieur.
40. Un ovaire inférieur, contourné,, oblong;
un ftyle concave, adné fur le bord fupérieur du
pétale inférieur, furmonté d’un ftigmate comprimé
, obtus.
Le fru it eft une capfule oblongue, à une feule
loge, à trois côtés en carène , à trois valvèSi
s’ouvrant à fes angles, qui reftent adhérentes a
leur fommet & à leur bafe.
Les femences font petites , nombreufes.
Obfervations. Les fatirions font fi rapprochés
des orchis , qu’il eft difficile de les regarder comme
fufceptibles de former un genre féparé. IM®
■ - H . ' ' " - • s en
s'en diftinguent guère que par la partie du fixième
pétale, à laquelle Linné adonné le nom d’éperon,
allez courte. & renflée en bourfe, dont elle a
plutôt la reflemblance que celle d’un éperon. Ce caractère n’eft pas toujours confiant, & les efpèces dans lefquelles il exifte paroififent rentrer parmi
les elléborines ( ferapias). Au refte, il a été fait
fur ce génre, & fur plufieurs autres de la famille
des orchidées, des changemens fur lefquels nous
ne pouvons revenir, la plupart de ces genres ayant
, été déjà décrits dans cet ouvrage.
E s p *è c e s .
I. SATIRION fétide. Satyrium hircinum. Linn.
[ Satyrium bulbis indivifis ; fo ld s lanceolatis ; necta-
\ru labio trifido ; intermedia linearL elongatd , obli-
[qua, pr&morfd. Linn. Spec. Plane, vol. 2. p. 1337.
j — Aft. -Upfal.1740, tab. 18. — Dalib. Parif. 275.
— Gouan, Monfp. 471. — Miller, Did. n°. 2.
— Jacq. Flor. auftr. tab. 367. — Pollich, Pal.
in0. 8y 1 .— Lam. Flor. fran$. vol. 3. pag. 510.
In0. 1104. — Idem, 111. Gen. tab. 726. fig. 1. —
[Gerard, Flor. gall. Prov. 129. n°. 1.
[ Orchis radicibus fubrotundis; labello longijfimo,
Unpartito3plicato. Haller, Helv. nQ. 1368. tab. 25..
Orchis hircina. Scop. Carn. edit. 2. n°. 1113. —
Crantz, Auftr. pag. 484.
Orchis barbata, fetida. J. Bauh. Hift. 2. pag. 7
[ic. — Vaillant, Parif. tab. 30. fig. 6 .— Segui.
Plant, ver. tab. ij . fig. 1.—Rivin. Hexap. tab. 18.
I Orchis barbata , odore kirci , breviore latioreque
wllo.C. Bauh. Pin. 20.-^-Morif. Hift. 3. pag. 491.
§• 12. tab. 12. fig. 9. — Tournef. Inft. R. Herb,
tab, 43 3. — Garidel, Aix. 340.
Tragorchis , tefiiculus kirci. Dodon. Pempt. 237.
Tellicuius hircinus , Vulgaris feu tragorchis , or-
Uhis faurodes vel fcincophora , lacertarum emulatione.
Lobel. Icon. 177.— Idem, Obferv. pag. 88 &90.
[Icon; :: .
Orckis faprodes vel fcincophora gemma ; tefticu-
hircinus vulgaris. Dalech, Hift. 2. pag. 1553.
Icon.
I Cette belle efpèce eft facile à diftinguer de fes
l'congénère s par la lèvre inférieure du pétale infé-
| r^ur, divifée en trois lanières-j celle du milieu
| tres-longue & fort étroite.
I Ses racines font munies de deux bulbes arron-
■ dtes, tiès-entières, furmontées de plufieurs fibres
I iimples, un peu épaiffes, charnues : il s’en élève
lune tige droite , ferme, cylindrique , feuillée,
phbre , fiftuleufe , un peu ftriée, haute d’environ
jojuxpieds, garnie de feuilles alternes, vaginales,
S élargies 3 glabres à leurs deux faces, très-liffes ,
lancéolées, aiguës, d'un vert luifant} les fupé-
Botiunique. Tome V I .
Heures, prefque membraneufes, paroiffent être
des bradées fans fleurs, très-étroites , alongées.
Les fleurs forment un très-long épi fimple ,
droit, fur lequel ces fleurs font fefliles, éparfes,
un peu diftantes , d’un blanc - ro'uflatre, d’une
odeur de bouc très-défagréable, munies de bractées
minces, très-étroites, membraneufes, plus
longues que les fleurs, excepté le pétale inférieur.
Les cinq pétales fupérieurs de la corolle ( ou fes
cinq divifîons ) font connivens, égaux , réunis en
forme de cafque, & l’inférieur eft très-long, pendant,
tacheté de pourpré à fa bafe, divifé inférieurement
en trois découpures, dont deux laté^
raies plus courtes, fort petites, fubulées, un peu
ondulées j celle du milieu très-étroite , longue
d’un pouce & demi à deux pouces, linéaire, bi-
' fide ou prefque frangée à fon extrémité, roulée
fur elle-même avant l’épanouiffement de la fleur.
Le fruit eft une capfule ovale, alongée, droite,
un peu aiguë ou rétrécie à fes deux extrémités ,
légèrement membraneufe fur fes angles, renfermant'
des femences fort petites.
Cette plante croît en France, en Allemagne,
dans les montagnes alpines, dans les prés mon-
tueux & fur le bord des bois, if ( V . v. )
2. Satirion à fleurs verdâtres. Satyrium v i-
ride. Linn.
Satyrium bulbis palmatis ; f o l ii s oblongis , obtufis ;
ne cla iii labio lin ea r i, trifido ; intermediâ obfoletâ.
Linn.Spec. Plant, vol. 2. pag. 13 37. — A6t. Upfal.
1740. pag. 18. — Flor. fuec. 730. 804. — Dalib.
Parif. 276'.— Miller, Diét. n°. .3.—-Gmel. Sibir.
vol. 1. pag. 21. — Pollich, Pal. n°. 852. — Flor.
dan. tab. 73. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 312.
n°. 110 4 . — Gérard, Flor. gall. Prov. pag. 130.
n°. 2. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 726. fig. 2.
Orchis radicibus palmatis . galeâ connivente , la bello
tri fuie 0 y calcare brevijfimo. Haller , Helv.
n°. 1269. tab. 26.-—Seguier, Plant, veron. vol. 2.
tab-. 16. fig. 18.
Orchis viridis. Crantz, Auftr. pag. 491.-—Scop.
Carn. 2. n°. 1122. — Allion. Flor. pedem. n°.
184 é.
Satyrium fo liis oblongis , caulinis. Flor. lappor.
Orchis palmata 3 flore viridi. C. Bauh. Pin. 8é.
Prodr. 30. — Tournef. Inft. R. Herb. 433. —
Vaill. Bot. Parif. tab. 31. fig. 6 ,7 ,8 .
Orchis palmata , flore galericulato , dilate viridi<,
Loef. Pruif. 192. tab. 39.
ê'. Orckis palmata , -batrachites. C. Bauh. Pin. 86.
— Pollich, L. c.
Serapias batrachites , vel myoides. Lobel. Icon.
195,
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