
ment pédonculées. Les calices, un peu plus grands
que ceux du carditas cafabons,, (ont velus , cylindriques,
garnis d’écailles oblongues, ferrées, très-
nombreufes, armées à leur fommet d’une épine
courte, recourbée en dehors : à la bafe du calice
eft un involucre compofé de trois à cinq feuilles.
La corolle efi blanche, formée de fleurons hermaphrodites.
Cette, plante croît naturellement dans l’île de
Crète. ( Defcript. ex W illd . )
y 6. S a r r Èt e piquante. Serratula pungens.
Serratula fo liis decurrentibus 9 fubtîis lanuginofls ,
pinnatifidis , fpinofis y fioribus rqcemofo-glomeratisy
fquamis calicinis ovatis , fpinofis; fpinis patentibus.
Willden.
Cnicus pungens. Willd. Spec. Plant, vol. 3. pag.
1663. n®. 2.
Cirfium orientait) acanthifolio ; flore obfolete pur-
pureo. Tournef. Inft. R. Herb. coroll. 32.
Cette efpèce fe rapporte, par fes fleurs & fon
port, au carduus paluftris, & par la forme de fes
feuilles , au carduus lanceolatus : peut-être feroit-
çlle mieux placée parmi les chardons.
Ses tiges font droites , rameufes, élevées, fil-
lonées, un peu lanugineufes dans les endroits où
les feuilles font décurrentes, armées d’épines fortes,
fubulées, jaunâtres, longues d’un demi-pouce.
Les feuilles font décurrentes à leur bafe, pinnati-
fides, vertes, prefque glabres en deffus, blanchâtres
& légérement-tomenteufes à leur face inférieure
; les pinnules divifées en deux ou trois
découpures très-entières à leur fommet, termi-
nécs-à leur fommet par une épine jaunâtre.
Les fleurs font difpofées à l’extrémité des tiges
en petites grappes ou paquets agglomérés, de la
groffeur de celles du carduus paluflris y leur calice
eft muni d’écailles ovales, très-ferrées , armées à
leur fommet d’une forte épine roide , jaunâtre,
écartée. La corolle eft blanche, toute compofée de
fleurons fertiles.
Cette plante croît dans l’Arménie. ( Dçfcript.
ex W illd .)
SARRIÈTE. Satureia. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs labiées , de la famille des labiées,
qui a des rapports avec les hyffopes, & qui
comprend des herbes ou fous-arorifleaux , tant
exotiques qu’indigènes de l’Europe, dont les fleurs
font verticillées, axillaires ou réunies en têtes terminales
, ayant des feuilles oppofées, pondtuées
dans quelques efpèces.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
JJn calice fir ié , à cinq dents ; une corolle labiée à
quatre lobes y le lobe fupérieur prefque plane y quatre
étamines à peine aufli longues que la corolle.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i°. Un calice d'une feule pièce, tubulé, droit
ftrié, perfiftant, divifé à fon orifice en cinq dents
droites, prefqu’égales.
2°. Une corolle monopétale, irrégulière, labiée
dont le tube eft cylindrique, plus court que le calice
; l'orifice Ample, divifé en deux lèvres ; la
lèvre fupérieure droite, prefque plane, obtufe,
médiocrement échancrée, de la longueur de la
lèvre inférieure : celle-ci divifée en trois lobes obtus
, prefqu’égaux 3 le lobe du milieu un peu plus
grand.
3°. Quatre étamines, dont les filamens font fe'«
tacés, écartés, de la longueur de la lèvre fupé-
rieure, les deux inferieurs un peu plus courts, terminés
par des anthères connivences.
L ’ ovaire eft partagé en quatre lobes, furmontés
d’un ftyle fétacé de la longueur de la corolle, ter*
miné par deux ftigmates- Cétacés.
Les femences font nues, arrondies, au nombre
de quatre, renfermées dans le fond du calice per-
fiftant & connivent.
Obfervations. Ce genre eft déterminé particuliérement
d’après la forme du calice & de la corolle.
Il diffère peu de 1 hylTope. Les calices ne font
pas divifés en deux lèvres, mais terminés à leur
orifice en cinq petites dents aiguës, prqfqu’égales;1
ils font d’ailleurs roides , tubulés ou campanulés,
allez fortement ftriés, quelquefois dépourvus de'
ftiies. La corolle , ordinairement affez petite, fe
partage à l’extrémité du tube en deux lèvres courtes;
la fupérieure entière, prefque plane , quelquefois
légèrement échancrée ; l'inférieure à trois
lobes entiers, prefqu’égaux. Dans les hyffopes les
calices font peu ftriés, le lobe intermédiaire de la
lèvre inférieure de la corolle eft crénelé ; les étamines
faillantes hors de la corolle. II y a aufli des
différences dans le port. En général, les hyffopes
font plus élevées, & quelques efpèces ont des
feuilles grandes & larges.
Les culina ont également de très-grands rapports
avec lès farriètes, mais ils en diffèrent en ce qu’ils
n’ont que deux étamines fertiles. D’ailleurs, l’orifice
de leur calice eft fermé par une touffe de poils*
Tournefort avoit borné le genre Sarriète a
une feule efpèce, la farriéte desjardins, appuyant le
caractère générique fur la difpofition des fleurs dans
les aiffelles des feuilles , mais point verticillées J
fes autres genres, thymus, tymbra , calamintha»
avoient également pour cara&èrediftin&if, la di 1-
pofition particulière des fleurs, en tête terminal®1
dans le tfym > verticillées dans les thymbra, axillaires
& portées fur des pédoncules rameux dans
les calamtns. Plufieurs efpèces de ces trois genres
doivent rentrer dans les farriètes, d’après le caractère
efientiel que j’ai expofé plus haur.
Moench a divifé ce genre en deux, d’après la confédération
du c a lic e , qui n’eft pas le même dans
toutes les efpèces. Il a confervé le nom de fe tu -
rtiaà celles dont les calices font campanulés, point
flriés, terminés par cinq dents , & qui ne font point
fermés par des poils à l’ époque de la maturité. Il a
donné le nom a e fabatda à celles qui ont le calice
cylindrique , marqué de ftr ié s, & fermé par des
poils à fon o r if ic e , à l’ époque de la maturité.
E s p I q e s .
I.SARRie t e julienne. Satureia ju tia n i. Linn.
Satureia verticillis fafligiatis , fo liis lincari-lan-
uolatis, Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag* 75)3. —
Miller, Diét. n°. 6. — Lam. Illuftr. Gener. tab.
S°4- !•
Satureia fioribus verticillatis, fo liis lanceolatis ,
glabris. Royen, Lugd. Bat. 324.
Satureia fpicata. C. Bauh. Pin. 218.
Thymbra fanBi Juliani, five fatureia vera. Tourn.
Inft. R. Herb. 198. — Lobel. Icon. 42f.Mediocris.
—Idem, Adverf. pag. 182. Icon.
Satureia perennis, verticillis fpicaàm & denflus
éifpofitis. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 412. §. 11. tab. 17. fig. 4.
Thymbra vera. Tabern. Icon.
Satureia fo liis tenuibus , five tenuifolia , fanBi Ju-
lianiquorumdam. J. Bauh. Hift. 3. pag. 273. Icon.
Thymbra vera P en a . Dalecli. Hift. 1. pag. 897.
Icon.
Sabattia corymbofa. Moench. Method. 300.
Cette plante varie beaucoup, par la culture,
tant dans fa grandeur que dans la forme de fes
feuilles j elle .eft particuliérement caraétérifée par
fes fleurs en verticilles axillaires, très-ferrés ; par
fes calices hifpides ; par fes feuilles lancéolées,
plus ou moins étroites.
Dans fon fol natal cette plante s’élève peu ; elle
a des tiges grêles, prefque .ligneufes, médiocrement
tétragones, glabres, munies de rameaux
droits, nombreux, à peine pubefeens, cendrés ,
garnis de feuilles feflîles, oppofées, très-étroites,
linéaires ou lancéolées, aiguës, un peu rétrécies
a leur bafe; ces feuillès, par la culture, font fou-
vent plus larges, ovales, lancéolées ou linéaires,
longues de deux à trois lignes, un peu rudes, particuliérement
à leur face inférieure; plus ou moins
nerveufès, un peu roulées, à leurs bords*
Les fleurs font difpofées, dans I’aiffelle des
feuilles, en paquets verticillës, en forme de petits
corymbes oppofés, très-denfes, pédonculés, tantôt
plus courts, quelquefois plus longs que les
feuilles : fouvent les verticilles des rameaux tardifs
font peu garnis. Le calice eft tubulé, cylindrique,
ftrié, hériffé de poils très-courts, divifé à fon
orifice en cinq dents droites, prefqu’égales, très-
aiguës , fermées par des poiis à l’époque de la
maturité<des femences. La corolle eft fort petite,
légèrement purpurine ou un peu rougeâtre ; fon
tube plus court que le calice.
Cette plante croît dans l’Étrurie, fur le mont
Saint-Julien & fur les bords de la mer de Tof-
cane. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris.
T? (K .v .) ,
2. Sa r r iÈte nerveufe. Satureia nervofa. Desf.
Satureia caule fruticofo, filiformi y fo liis ovatis,
fubtîts nervofis ; pedunculis muliifioris, fo lio brevio-
ribus; calicibus ciliatis. Desfont. Flor. atlant. vol.
2. pag. 9. tab. 121. fig. 2.
Satureia (r.srvofa ) , verticillis congeflisy calicibus
villofis y fo liis ovatis, acutis, fubtiis venofis, glabris.
Willd. Spec. Plant, vol. 3. pag. 42. n°. 2.
Cette efpèce fe rapproche beaucoup du fatureia
juliana, dont elle diffère par fes feuilles ovales,
nerveufes en deflous, & par fes calices très-velus.
U s’élève, d’une Touche commune, un grand
nombre de tiges grêles, ligneufes, droites, hautes,
d’environ un pied, revêtues d’un duvet très-court,
divifées en rameaux droits, effilés, garnis de feuilles
oppofées, prefque fefliles, roides, ovales, très-
entières , glabres à leurs deux faces, nerveufes en
deffous, très-aiguës à leur fommet, longues d’environ
quatre lignes, fur deux ou trois de large.
Les fleurs font petites, difpofées en verticilles,
lés uns axillaires , oppofés ; d’autres terminaux,
épais, conôuens ; fupportées par des pédoncules
communs , oppofés, plus courts que les feuilles.
Leur calice eft grêle, cylindrique, velu, divifé à
fon orifice en cinq dents fétacées, garnies de cils
très-fins, nombreux, alongés; l'orifice fermé par
des poils. La corolle eft petite, de couleur rofe,
pubefeente, un peu plus longue que le calice,
divifée à fon orifice en deux lèvres; la fupérieure
un peu plus courte, plane, obtufe; la lèvre inférieure
partagée en trois lobes entiers ; celui du
milieu plus large, en ovale renverfé.
Cette plante a été recueillie, par M. Desfontaines,
dans les fentes des rochers fur le mont
Atlas. T? ( V. ƒ.)
3. Sarriète de la Grèce. Satureia gr&ca. Linn.
Satureia pedunculis axillaribus , tri - fexflorifve y
braBeis calice brevioribus ; fo liis oymis, hifpidis ,