d'aiguillons droits, appliqués contre les tiges ; elles
diftillent une forte de gomme rougeâtre, à laquelle
on a donné, comme à beaucoup d'autres, le nom
de fang de dragon. Les articulations font longues
de deux & trois pieds, au moins de la groffeur du
d o ig t, d'un jaune plus ou moins clair , inégales.
Les feuilles font ailées, garnies le long de leurs
pétioles d’aiguillons droits, ouverts , aigus. Les
folioles font alternes, linéaires , aigues, munies
de quelques poils rares, rétrécis à leur bafe.
Les fpadices font droits, rameux, compofés de
petites grappes courtes, qui fupportent des fruits
ovales, de la groffeur d'une noifette, terminés
par une pointe obtufe, contenant une feule femence
liffe , ovale.
Cette plante croît dans les Indes orientales. T>
On fa it , avec les jets de fes tiges , de très-belles
cannes & l ’on profite de la groffeur inégale de
uelques-unes de fes articulations pour y former
es poignées.
8. R o t a n g noir. Calamus, niger,. Willd.
Calamus aculeis caudicis & ftondium hor'vçontali-
hus y fpadice coarftato , pendulo. Willd.. Spec. Plant,
■ vol. 2. pag. 203. n°. 4.
Palmijuncus niger. Rumph. Amboin. vol. J. pag.
s o i. tab. y 2.
Calamus rotangy var. £. Linn. Syft. Plant, vol. 2.
pag--5>3-
Ses tiges font épaiffes, d’abord de couleur verdâtre,
armées d’aiguillons fouples , d’un brun-noirâtre,
horizontaux, qui entrent facilement dans
la peau , fe rompent & y caufent des douleurs aigues.
Les feuilles font très-longues, alternes, terminales
, ailées , compofées de folioles alternes ,
étroites, rétrécies prefqu’en pétiole à leur bafe,
très-aiguës , munies fur leur pétiole d'aiguillons
femblabjes à ceux des tiges.
Les fpadices font axillaires, pendans, en grappes
touffues, ferrées, chargées de fruits, petits , globuleux
, delà groffeur à peine d’un très-petit pois,
fupportés par des pédicules courts, fétacés.
Cette plante croît fur les rivages de l’Inde orientale.
f?
Elle eft peu en ufage, ne pouvant que difficilement
fe réduire en filaffe. Ses tiges font trop irrégulières
pour les employer aux mêmes ufages que
les autres efpèces.
9 » Rotang,ofier. Calamus viminalis./WiWd.
Calamus aculeis caudicis patentibus , frondium,
diftantibus , refiexis y fpadice nutante. Willd. Spec.
Plant, vol. 2. pag. 203. n°. y.
P almijuncus vi mina lis. Rumph. Amboin. vol. y.
gag. ipé, tab. yy.
Calamus rotang, var. e. Linn. Syfi. Plant, vol 1
pag. ?3-
Ce rotang a un afpeél différent du calamus equf.
tris 3 quoiqu'il paroiffe y avoir beaucoup de rap.
ports. '
_ Ses tiges font de la groffeur d’une plume d’oie
divifées en articulations longues d’un pied & pilt$
à la partie inférieure , plus rapprochées vers le
fommet, où elles font munies d’aiguillons droits
horizontaux, très-fins. Les feuilles font alternes'
diftantes , ailées, compofées de folioles étroites5
'longues, aiguës, & dont les aiguillons font recourbés
; les pétioles fe prolongent au - delà des
folioles.
Les fpadices font axillaires , pendans, rameux
en grappes médiocrement étalées, garnies de fleurs
médiocrement pédiculées , prefqu’oppofées. Elles
produifent des fruits fort petits, revêtus d’écailles
imbriquées.
Cette plante croît à Java & aux îles Célèbes,
dans les forêts humides.
Ses tiges fervent à faire tous les ouvrages que
l’on fabrique avec l’ofier: divifées en lanières, on
en fait quantité d’autres petits ouvrages agréables,
10. ROTANG à fouets. Calamus equeftris. Willd,
Calamus aculeis caudicis eretto - patentibus, frondiumuncinatis
i f o l io li s ellip ticis , utrinqué atténuais;
fpadice erecto. Willd. Spec. Plant, vol. 2. pag. 204.
n°. 7.;
P almijuncus equeftris. Rumph. Amboin. vol. ƒ.
pag. 110. tab. j6 . & tab. 57. fig. 1.
Calamus rotang, var. £. Linn. Syft. Plant, vol. 2.
pag. 95.
Ses tiges font grêles, très-fouples, compofées
d’articulations courtes, égales, liffes, garnies vers
leur fommet de feuilles alternes , ailées, munies
d'aiguillons recourbés en hameçon , tandis que
ceux du fommet des tiges font droits. Les folioles
font lancéolées, elliptiques, rétrécies à leurs deux
extrémités, alternes, longues de huit à dix pouces.
Les pétioles communs fë terminent par un prolongement
très-long , nu, muni d'aiguillons. Les fpadices
font droits; les fruits arrondis, fort petits,
à peine de la groffeur d’un pois.
Cette plante croît à l’île d’Amboine, fur les rochers
humides. J)
Les tiges fervent de fouet pour les chevaux, fl*
font, pour cet objet , d'un ufage général dans
l'Inde.
11. R o t a n g dioïque. Calamus dioicus. L©ur>
Calamus caule tenuijjimo, frondibus & fptriis bii*
•vioribus, flore dioico. Lour. Flor. cochinch. pag.
Cette efpèce, d’après Loureiro, fe rapproche
beaucoup du palmijuncus equeftris & du palmijuncus
viminalis de Rumphius, que nous avons mentionnés
dans les deux efpèces précédentes. Peut-être
neft-ce qu’une variété de l'une des deuxj, ou une
efpèce intermédiaire. En attendant de nouvelles
obfervations, Loureiro nous en préfente les détails
fuivans:
Ses tiges font grêles, à peine de la groffeur
d’une plume d’o ie , hautes de vingt pieds, égales,
très—flexibles, luifantes, d’un jaune-pâle, divifées
en articulations longues d'un pied, garnies à leur
fommet de feuilles ailées, plus courtes que celles
des autres efpèces de ce genre, ainfî que leurs
aiguillons. Les fleurs font dioïques. Le calice eft
à fix divifions inégales; trois extérieures très-
courtes; trois intérieures plus longues, pétali-
formës, blanches, ovales, lancéolées, ftrïées; fix
étamines ; un ftyle trifide ; un fruit écailleux , à
une feule femence.
Cette plante croît dans les forêts de la Cochin-
chinele long des rivières & des fleuves. Q
( Defcript". ex Lour. J
|, On fe fert de fes tiges pour plufieurs petits
meubles élégans, ainfi que pour faire des panniers, !
des corbeilles , &c.
12. Rotang zalac. Calamus spalacca. Gaertn.
;. Calamus aculeis patentibus, fpadice radicali. Willd.
Spec. Plant, vol. 2. pag. 204. n°. 8.
i Calamus q-alàcca. Gærtfi. de Fruét. & Sém. vol.
i. pag. 267. tab. 139. fig. 1. — Lam. Illuftr. Gen.
tab. 770. fig. 2.
fruüus.baly infula pyrifor mis, afper. Jv Bauh.
HUt. 1. pag. 401. Icon.
Calamus rotang>var. <i. Linn. Syft. Plant, vol. i .
PaS' 95- • •
Zalacca, feu rotang ralack. Rumph. Amb. vol. f.
pag, i i j . tàb. J7. fig. 2.
Z , ej Z . du collet des reines ; elles Ion
I f i i de dlx a d o lu e Pieds , ailées , & les fo
S pnilïL - Z éer ’ alSuès 5. les pétioles garnis d’ai
I Les rniy;leS'/ 0ltS' droics> nombreux , ouverts
r11H„P, d,CeS„ forment de Petites grappes prefqus
| turhinp^* files produifent des fruits allez, gros,
I d’aborrl ! ? Un,? PeuJe i°Se . dont l’enveloppe
nuées ^ PU,Çfllfe J eft compofée d’écailles imbri-
; ferme’ acres * un peu bombées. Ce fruit rem
avortent •dima’^?-ent trn 'S femeI,ces • dont deus
vexé dbn la.tr?lfieme,eft Presque globuleufe, con
vexe, d un cote, angu eufe de l’autre.
' On trouve cette plante dans les Indes orientales
, à Java, & c . O
Ses fruits ont une faveur acide agréable & très-
rafraîchiffante, qui lés fait rechercher.
ROTHE. Rotkia. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs compofées', flofculeufes, de la
famille des corymbifères, qui a des rapports avec
lés ethulia, qui comprend des herbes exotiques à
l’Europe, à feuilles alternes, pinnatifides , &
dont les fleurs font terminales, difpofées en co-
rymbe.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice ci folioles membraneufes, prefqu égales y
colorées a leur partie fupérieure y des fleurons hermaphrodites
y le réceptacle nu y les femences couronnées
par plufieurs paillettes fearieufes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font toutes compofées de fleurons
fertiles, hermaphrodites.
Chaque fleur offre :
! s i° . Un calice commun, prefque fimple, compofé
d’environ dix folioles prefqu'egales, difpofées fur
; deux rangs, lâches, ovoïdes, membraneufes, co-
[ Jorées à leur partie fupérieure..
' . z ° ■ Une corolle entièrement compofée de fleurons
fertiles, hermaphrodites, égaux, nombreux.
Chaque fleuron eft droit, infundibuliforme, un
peu hifpide, muni d'un tube cylindrique, dilaté
à fa bafe , & d’un limbe campanule ^ à cinq découpures
réfléchies en dehors.
3°. Cinq étamines fyngénèfes, dont-Ies filamens
font courts,capillaires, terminés par des anthères
réunies en cylindre, ftriées, plus longues que le
fleuron,
4°; Un ovaire inférieur, turbiné, en cône ren-
v erfé, prefque triangulaire, un peu velu, prefque
frangé à fon fommet par plufieurs petites dents
courtes, furmonté d ’un ftyle filiforme, auffi long
que les étamines, terminé par deux ftigmates fail-
lans, linéaires-obiongs-, roulés en dehors.
Les femences font nues , folitaires , ovoïdes o s
en cône renverfé, couronnées par un feul uang de
paillettes courtes,membraneufes,fearieufes,prefi
qu'ovales , obtufes, légèrement denticulées.
Le réceptacle eft nu, plane, légèrement convexe.
Obfervations. C e genre a été confacré, par
M. Lamarck, à M. Roth , favant botanifte allemand.
Lhéritier, & après lui Michaux, lui ont
donné le nom d hymenopappus.
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