
— Mill. Dia. n°. 3. — Jacq. Hort. tab. Mt. —
Lam. llluftr. G. ner. voL 1. pag. 149. n°. 1301. —
Willd. Spec. Plant. vol. ï.pag. 547. n°. 6. — All.
Flor. pedera. n°. 504. tab. 48.
Scabiofa alt ißt ma , annua , foliis agrimonie non-
nihilfimilibus. Herrn. Lugd. Bat. 539* —“ Tourn.
Ihft. R. Herb. 464.
tab. 142. r—Pollich. Pal. n®. 140. — Gmel. Sibir.
' vol. 2. pag. 110. — Hoffm. Germ. 43.— Roth.
| Germ. vol. I. pag. 58. — II. 163. — Lam Fior.
* fran$. vol. 3. pag. 350. n°. 936. XI. — Gerard |
’ Flor. gall. Prov* pag- 119- n9. 3- — Willd. Spec.
Plant, vol. 1. pag. 348. n°. 9. Gouan , Monfp.
pag. 62. n°. 5.-—Dalib. Parif.43.— Poiret, Voyage
eh Barb. vol. 2. pag. 108.
Scabiofa annua , procerior , agrimonU folio y flore
aibo, globofo. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 46. §. 6.
tab. 13. fig. 13.
Ses tiges font très-élevées , droites, hautes de
trois à quatre pieds & plus, glabres, anguleufes ,
divifées en rameaux oppofés, ftriés ou anguleux,
très-ouverts, élancés, un peu rudes fur leurs angles,
munis quelquefois de poils rares, plus nombreux
à la bafe. Les feuilles radicales font pétio-
lées, aîongées, lancéolées, pinnatifides ou echan-
crées en forme de lyre à leur contour, vertes à
leurs deux faces , prefque glabres î les lobes di-
vifés à leurs bords en larges crénelures irrégulières.
Les feuilles caulinaires font plus profondément
pinnatifides, oppofées, cônées à leur bafe}
les pinnules ovales, lancéolées, entières ou munies
de quelques lobes ou crénelures ; la foliole
terminale beaucoup plus grande, alongée , étroite,
très-aiguë, furtout aux feuilles fupérieures.
Les fleurs font fplitaires , terminales, portées
fur de très-longs pédoncules roides , durs , ftriés ,
chargés d’afpérités fur leurs angles, prefque glabres.
Le calice commun eft compofé d’écailles imbriquées,
ovales, prefque membraneufes, d’un
vert-blanchâtre, marquées dans leur milieu d’une
ligne purpurine* ciliées , fcarieufes à leurs bords,
très-aiguës & ariftées à leur fommet. Les corolles
font blanches ou un peu jaunâtres, plus longues
que le calice commun, à quatre découpures égales,
obtufes î le tube pubefcent extérieurement } le réceptacle
-convexe \ un peu alongé, garni de paillettes
ariftées , ft mblables aux écailles du calice
commun , maïs plus étroites ; les femences ovales,
ftriées, anguleufes, couronnées par des dents
courtes, aiguës, très-roides, fubulées, au nombre
de huit ou dix.
Cette plante croît dans la Tranftlvanie. On la
cultive au Jardin des plantes de Paris. O ( V . v . )
1 1. Scabieuse mors du diable. Scabiofa fuccifa.
Linn;, .
Scabiofa corollulis quadrifidis , Aqualibus y caule
fubfimplicî, paucifloro y fo liis lanceolato-ovatis. Lam.
llluftr: Gener. vol. i> pag. 249. n®. 1505.
Scabiofa corollulis quadrifidis , squalibus y caule
flmplici.y ramis approximatis , foliis lanceolato-ovatis.
Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag. 142, — G£der.
Flor. dan. tab. 279* — Hort. Cliff. 30. — Flor.
fuec. 112. 119. —■ Mater* mediç. 49. —-Biackw.
Scabiofa folio integro, glabro y flore c&ruleo. Tourn.
Inft. R. Herb. 466. — Garid. Aix. 430.
Scabiofa p rat en f i s , no(l ras , fieu morfus di aboli.
Motif, Oxon. Hift. 3. pag. 43. §. 6. tab. 13. fig, 7.
Succifa glalra. C. Bauh. Pin 2.69,.
Succifa , fieu morfus aiaboli. Carner. Epft. 397. —
Matth. Çomm. 623. Icon. — J. Bauh. Hift. 3.
pag. 11. Icon. — Magn. Bot. Monfp. pag. 247. —
Dalech. Hift. 1. pag. 1066. Icon.
Succifa caule trifloro 3floribus convexis , fo liis ra-
d :calibus ovatis , caulinis lanceolatis. Hall. Helv.
n°. 201.
£. Scabiofa folio infegro , hirfùto. Tourn. Inft. R.
Herb. pag. 466.
Succifa hir fu ta .C . Bauh. Pin. 269.
y. Eadem s fo liis fubincifis feu. répandis y caule ra-
mofiore. (N.)
Morfus diabolu Lobel. Icon. 346. — Idem,
Obferv. 2.93. Icon.
Succifa 3 five morfus di aboli* Dod. Penvpt. 124.
Icon.
Ses racines font courtes, affez grofles, un peu
rudes , ftriées , fibreufes & comme rongées dans
leur milieu j ce qui a fait donner à cette plante le
nom de mors du diable, à ce que l’on prétend. Ses
tiges font droites, hautes d’environ deux pieds,
fouillées, cylindriques , prefque (impies , ou munies
vers leur fommet de quelques rameaux op-
pofés , très - rapprochés des tiges , pubefoens.
Toutes les feuilles font entières, pétiolées 5 les
inférieures ovales , obtufes, affez grandes, glabres
ou un peu velues, ciliées, & fouvent un peu
lïnuées y les feuilles fupérieures plus étroites , lancéolées,
entières, aiguës, rétrécies à leur bafe,
cônées à l’attache de leur pétiole, diftantes.
Les fleurs font peu nombreufes, folitaires, quelquefois
au nombre de trois feulement, terminales,
réunies en têtes convexes, fupportées par des pédoncules
finrples -, alongés, pubefeens. Le calice
commun eft imbriqué de petites folioles vertes,
prefque planes, lancéolées , aiguës, inégales y les
extérieures un peu plus grandes, à peine velues,
plus courtes que les fleurs. Les corolles font d’un
bleu-vif, quelquefois blanches^ toutes égales, divifées
en quatre découpures régulières , chargées
extérieurement fur leur tube de quelques poils
blanchâtres ; les femences quadrangulaires, courtes
, velues, furmontées par les calices propres ,
très-courts j l’extérieur à quatre petites dents}
l’intérieur compofé de quatre filets roides, courts,
noirâtres} les étamines plus longues que la corolle.
Cette efpèce offre plufieurs variétés : j’ai indiqué
les plus remarquables. Ses feuilles font, ou
parfaitement glabres , ou plus ou moins velues ,
ciliées. La plante y a fes feuilles velues } les inférieures
légèrement fumées , ou crénelées, ou légèrement
dentées en foie} les fupérieures affez fou-
vent plus ou moins profondément incifées, toutes
lancéolées. Les fleurs font aufli beaucoup plus nom-
breufes} les tiges rame u fes prefque dès leur bafej
les rameaux axillaires & oppofés. Les fleurs, dans
toutes ces variétés, font quelquefois entièrement
blanches , ou d’un bleu plus pâle : on rencontre
auffi quelques individus prolifères.
Cette plante croît dans les prés un peuhumides,
partout en Europe, if { V .v .y
Cette feabieufe , dit M. Durande, eft d’une faveur
herbacée, un peu amère , aftringente 5 elle
a été recommandée contre lès fleurs blanches : on
s’en fort en gargarifme dans l'elquinancie catar-
rale y, on l’applique fur les plaies. Les feuilles ,
avant le développement des fleurs , fourniffent
une teinture verte. Tous les beftiaux la mangent,
excepté les cochons : elle convient dans les pâturages
, mais elle tient trop de place dans les prairies
, & acquiert, en féchant, trop de dureté. Gn
ramaffe cette plante en Suède , au mois de mgi,
& par la fermentation, comme pour le pattel, on
en retire une fécule qui colore en vert.
12. Scabieuse à fleurs entières. Scabiofa inte-
tegrifolia. Linn.
Scabiofa corollulis quadrifidis , radiantibus ; fo ins
indivifis y radicalibus ovatis , ferratis ; rameis
lanceolatis, caule kerbaceo. Linn. Spec. Plant, vol. 1.
pag. 142. — Hoffm. Germ. 43.-7- Roth. Germ.
vol. I. pag. 38. — Us pag. 164. — Willden. Spec.
Plant, vol. 1. pag. 348. n°. To.
Scabiofa corollulis quadrifidis , fo liis omnibus lan-
çcolatis , ferratis. Linn. Spec. Plant, pag. 99.—
Sauvag. Monfp. 136.— Gouan, Monfp. pag. 62.
n°.3.
Scabiofa corollulis quadrifidis', caule fifiulofio. Ge-r
rard. Flor. gall. Prov. pag. 220. n°. 4.
Scabiofa annua , integàfolia , feu fo liis bellidis.
Magn. Botari. Monfp. pag. 231. Tournef. Inft.
R. Herb. 463.
Scabiofa fo liis lanceolatis 3 ferratis 6? integris.
Hall. Helv. n°. 2,03.
Scabiofi annua, centauroides, fifluhfa. ? Cupatl.
Hart. Cathol.
Scabiofa hellidifolia. Lam. Flor. feanç. vol. 3.
pag. .347'n*. 95y.IV.
Scabiofa ( ferrata) , corollulis quadrifidis ,, radiantibus
; fo liis indivifis y inferioribus petiolatis ,
ovato-acutis , ferratis , fuperioribus lanceolatis. ?
Lam. llluftr. Gener. vol. i. pag. 349. ré*. 1306.
Lorfque l’on rapproche les cara&ères de cette
efpèce avec ceux de quelques variétés du feabiofa
fuccifa , il^ft difficile de prononcer fur ceux qui
les féparent : d’où il fuit que la plante préfentée ici
par Linné peut laifler quelques doutes lorfqu'il
eft queftion de la reconnoître dans la nature, cet
auteur n’en citant d’ailleurs aucune figure. Je la
crois cependant diftindte du feabiofa fuccifa' â en
juger, par un individu défectueux à la vérité, que
j’ai recueilli autrefois dans les environs d’Aix en
Provence , qui convient parfaitement à ladeforip-
tion de Linné.
Ses tiges font hautes d’environ deux pieds, très-
glabres ou peu velues , ftriées ou prefque cylindriques,
divifées en quelques rameaux étalés. Les
feuilles radicales font pétiolées, ovales, approchant
un peu de celles de la pâquerette, glabres,
un peu rudes , médiocrement ciliées à leur partie
inférieure, obtufes, entières, légèrement dénotées
ou crénelées à leur fommet, élargies vers
leur partie fnpérieure, rétrécies infenfiblement
vers leur pétiole ; ce qui les rend prefque fpatu-
! lées, quelquefois pinnatifides à leur bafe. Les feuilles
caulinaires font peu nombreufes, lancéolées,
entières ou quelquefois pinnatifides} les fupérieu-
res très-alongées, étroites, prefque feffiles, en-*-
tières, à peine dentées, légèrement ciliées.
Les fleurs forment de petites têtes terminales,
portées fur de longs pédoncules fimples, ftriés. Le
calice commun eft compofé de plufieurs folioles
imbriquées, lancéolées, bien plus courtes que les
corolles, aiguës, inégales. Les corolles font rougeâtres
, étalées en rayons, â quatre divifions inégales,
tellement quelles femblenc labiées} la lèvrç
intérieure1 entière j l’extérieure à trois découpures
linéaires. Le calice propre extérieur eft court,
denticulé à fes bords > le calice intérieur compofé
de quatre filets fubulés, alongés, Cétacés, d’un
brun noirâtre , très-ouverts y les femences étroites
, glabres, quadrangulaires.
Cette plante fe rencontre dans les départemens
méridionaux de la France, aux environs d’Aix ,
de IVlontpellier, en Suifte, &c. O ( f^. f )
Obfervations. Le feabiofa ferrata des Illuftrations
de M. Lamarck me paroît appartenir davantage au
feabiofa fuccifa , comme variété, qu’à la plante
dont il eft ici queftion. La defoription que ce même
favant en a donnés dans fa Flore françaife, eft fort
exaéte , & convient parfaitement à la plante que
j’ai obfervée en Provencè ; & que je regarde
V v v v 2