
portées par des pétioles courts, cylindriques, •
garnis à leur bafe de ftipules grandes , larges,
membraneufes . ovales , en coeur, d'un blanc-
pâle.
De l’aifiTelie des ftipules fortent des pédoncules
plus courts que les pétioles, fupportant une petite
ombelle à trois fleurs, munie d'une involucre
■ d’une feule pièce , à quatre diviflons ovales, ouvertes,
hifptdes. Ch;:que fleur eft pédiculée. Leur
Jcalice efl fupérieur, partagé en quatre découpures
lancéolées--, longues, droites, ftriéts, velues, per-
'fi liante s. La corolle eft en entonnoir, munie d'un
tube deux fois plus long que !e Calice , velu à fon
orifice j & d’un limbe plane, -à cinq diviflons lancéolées.
Les anthères ont leurs filamens fubules,
de la longueur du tube; les anthères au fil longues
que les filamens; l'ovaire ovale, furmortté d'un
ltyle firrpie, auflî long que la corolle, terminé
par un fligmate à cinq diviflons. Le fruit eft une
Date arrondie, couronnée par le calice, de couleur
blanche à l’époque de fa maturité, contenant
p lu fleurs petites femences dans des loges en demi
cercle.
Cette plante croît dans les forêts montueufes
de la Jamaïque. T? ( Defcript. ex Sworcz.)
2. SABICETude. Sabicea ajlera. Aubier.
Sabtcea eaule voltfbili,foliis ovatis, a cutis , a [péris
3 fibtus villofls. Aubl. Guian. vol., i. pag. 194.
tab. 76. — Lam. Illuftr. Gen. tab. i6j.
Sckwenkfeldia ( afpera ) , foliis ellipticis, acumi- \
natis , afperis , fubtits incanis y floribus fejfllibus.
Willden. Spec. Plant, vol. 1. pag. 982. n°. 3,
Cette efpèce diffère de la précédente par fes
tiges velues, par fes feuilles plus étroites, acuminées.
Ses racines font traçantes & produifent plu-
fieurs tiges ligneufes, farménteufes, & fe divifent
en rameaux alongés, grimpans, velus garnis de
feuilles oppofées, médiocrement pétiolees, lancéolées
, vertes, ponfruées à leur face fupérieure,
rudes, velues en deflfous, acuminées à leur fom-
met, rétrécies en pétiole à leur bafe, longues de
quatre pouces fur un & demi de large , marquées
de nervures latérales, Amples, obliques, rougeâtres,
munies à leur bafe de deux ftipules petites,
.linéaires, aiguës.
Les fleurs naiffent par petits paquets dans I’aif-
felle des feuilles, au nombre de cinq à fept * fou-
tenues par des pédoncules très-courts, munies à
leur bafe de petites brafrées, a fiez femblables aux
ftipules. Le calice eft velu, à cinq diviflons étroites
, entre chacune defquelles eft une tache rougeâtre.
La corolle eft blanche, velue; fon tube
grêle, chargé de poils blancs à fon orifice fon
limbe varie par le nombre de fes diviflons, de quatre
à cinq : il en eft de même pour les étamines &
les ftigmateç, qui manquent quelquefois d’une
partie. Le ftyle fe di.vife en trois , quatre ou cinq
iligmates charnus, alongés. L ’ovaire fe convertit
en une baie molle , rouge, velue , couronnée par
! les découpures du calice, partagée intérieurement
en trois, quatre ou cinq loges, remplies de femences
fort menues.
Cette plante croît dans la Guïane, fur les bords
de la rivière de Sinérnari, au deffus du troisième
faut ; elle fleurit & fructifie dans' le commencement
de Ihiver. Les Galibis la nomment fabifabi.
Tj (Defcript. ex'Aubl.')
SABLIER. Hura. Genre de plantes dicotylédo-*
nés, a fleurs- monoïques, de la famille des euphorbes,
qui a quelques rapports avec les-ompkaleay
& qui comprend des arbres exotiques d l’Europe,
laiteux , garnis de feuilles alternes & de fleurs en
chaton ; les fleurs femelles folitaires.
Le car?,frère effentiel de ce genre eft d’ avoir:
Des fleurs monoïques y les fleurs mâles. imbriquées
fur un chaton y un calice court , urcéolé, tronqué ;
point de corolle} les filamens réunis en cylindre ; les
antKeres verticillées. Les fleurs femelles folitaires ; un
calice urcéoléy point de corolle ; un fligmate pelté} a
douT^e ou dix-huit rayons y une capfule orbiculaire h
autant dé cê/tes.
C A R A C T è R E G É NÉ R I Q U E .
Les fleurs font monoïques. ,
Les fleurs mâles font imbriquées , & difpofées,
dans la bifurcation des rameaux , en un chaton
oblong, pendant, garni de fleurs feffiles & d’é*
cailles oblongues,. fous chacune defquelles eft une
fleur qui offre :
i° .U n calice très-court, cylindrique, tronqué,
en forme de pot.
20. Point de corolle.
30. Des étamines nombreufes, dont les filamens
font réunis en un feul corps cylindrique, un peu
plus long que le calice, roide, bifide & pelté d fon
fommet, garni dans fon milieu de deux ou trois
rangs de tubercules verticillés, fous chacun def-
quels font placées deux anthères ovales & bifides.
Les fleurs femelles font folitaires, & fur la même
plante que les fleurs mâles. Chacune d’elles offre:
i° . Un calice d’une feule p iè ce , cylindrique,
urcéolé, flllonnë, très-entier, tronqué, fixement
appliqué contre l’ovaire, quelquefoisdivife
en trois parties à l’époque de la maturité.
2°. Point de corolle.
30. Un ovaire fupérieur, un peu arrondi , fitue
dans le fond du calice, furmonté d’un ftyle long ,
cylindrique, prefqu’infundibuli forme , terminé
par un grand fligmate pelté, concave,- coloré ,
ûivifé à fon contour en douze ou dix-huit rayons
obtus.
'le fruit ei\ une capfule ügneufe, orbiculaire ou
0 lobule u fe, comprimée, marquée extérieurement
de douze ou dix-huit cotes fai liantes, partagée en
autant de loges courbées en quart de cercle, terminées
à leur fommet par une pointe élaflique,
contenant chacune une feule ftmenc'e grande ,J
comprimée, prcfqu’orbiculaire.
' E s p è c e .
Sa è l iER élaftiqùe. Hura crepitans. Linn.
Hura foliis ovato- cordatis , crenatis y petiolis fuperné
glandulofls. (N.)
Hura. Linn. Syft. Plant, vol. 4. pag. 198. —
Hort. Cliffort. 486. t.ib. 34. — Roy. Lugd. Bat.
232. — Miller, Difr. — Lam. 111 Gen. tab. 793.
Hura americana, abutili ihd:ci folio. Comme!.
Hort. 2. pag. 131. tab. 66. — Ephr. Pifr. 12. —
Trevc\ Ehret. $4. 35. fig. 1.
Hippomane arboreum, ramulis ternatis yfoliis cor-
datis 3 crenatis. Brown. Jam. h .
Burau ex pluribus nucibus arboris hure. J. Bauh.
Hift. 1. pag. 333. le. Sloan , Jam. 2J4.
Arbor crepitans. Hernand, Mex. 88.
Vulgairement le buis de.fable, noyer d’Amérique,
lablier ou pet du diable.
C’-eft un fort grànd arbre, qui s’élève à plus de
quatre-vingts pieds de haut, fur un tronc droit,
divifé en piufieurs branches & rameaux étalés,
d'où découle un fûc blanc & laiteux, & dont l’ écorce
eft marquée d’un grand nombre de cicatrices
occafionnées par l’attache & la chute des feuilles.
Celles-ci font grandes, alternes , pétiolées, ovales,
oblongues, échancrëes en coeur à leur bafe,
aiguës, acuminées à leur fommet, -crénelées à
leurs bords, d’un beau v ert, glabres à leurs deux
faces, marquées de nervures Amples , latérales ,
parallèles, tranfverfes, dont l'intervalle eft rempli
pat un réfeau fin, à larges mailles ; elles ont près
d’un pied de longueur, fur huit à neuf pouces de
largeur ; fupportées par. des pétioles grêles, pref-
qu’aufli longs que les feuilles, glanduleux à leur
partie fupérieure, munis-à leur bafe de ftipules
lancéolées, très-caduques ; les jeunes feuilles font
roulées en dedans fur elles- mêmes.
Les fl eurs font monoïques ; les mâles féparées
des femelles, fur le même pied. Les fleurs mâles
font difpoïeëTpar imbrication fur un chaton fim-
ple, pendant fur un long pédoncule, terminal ou
Portant d’entre les aiftelles des rameaux, de forme
' ovale, oblongue, conique ; chaque fleur fituée
dans l'aiflfelle d’ une écaille , munie d’ un calice
court, éntier, tronqué à fan fommet ; d’étamines
! donc les anthères font inférées fous un double ,ou
triple rang de tubercules qui environnent,en forme
d'anneau, une colonne plus longue que le calice :
il n’y à point de corolle.
Les fleurs femelfès font folitaires dans !e voi-
' fliiage des fleurs mâles, pédonculées, droites,
dont le calice eft un tube tronqué, un peu urcéo'é,
appliqué contre l’ovaire. Le ftyle eft épais, charnu,
cylindrique, un peu évafé en entonnoir vers
fon fommet, terminé par un ftigmate concave ,
, élargi eri forme de bouclier, divifé en douze ou
dix-huit rayons obtus, recourbés : il lui fuccède une
capfule îigneufé, orbiculaire3 comprimée a fa face
fupérieure, ombiliquée à fon fommet, compofée.
de douze ou dix-huit côtes, qui forment aurantde
loges, dans chacune defquelles eft renfermée une
femence grande , comprimée; ces capfules, iorf-
qu’elles font mûres , s'ouvrent avec élafticité &
avec bruit, & lancent au loin leurs femences.
Cet arbre croît dans les contrées méridionales
de l’Amérique, au Mexique, à la Jamaïque, dans
l'île de Cayenne, Stc. ( V - f . )
Les hab'rans de l’Amérique fe fervent des capfules
de cette.plante , après en avoir enlevé les
femences , pour y mettre du fable, qu'ils répandent
enfuite fur l'écriture ; ce qui leur a fait donner
le nom de fablier. Linné dit que fi le fuc quf
découle de cet arbre entre dans les yeux, il occa-
fionne une cécité qui dure huit jours. Son bois eft
propre à faire des folives & des poutres. On pré-»
tend que fes fruits font purgatifs.
SABLINE. Arenaria. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs régulières, polypétalées, de la
famille des caryophyllées, qui a de très - grands
rapports avec les flellaria & les affine, & qui comprend
des herbes, tant exotiques qu'indigènes de
l’Europe, dont les feuilles font petites, entières3
oppofées ; les fleurs axillaires ou terminales.
Le carafrère effentiel de ce genre eft-d'a voir :
Un calice perflflant, a. cinq folioles y une corolle h.
cinq pétales entiers y dix étamines , trois flyles y une
capfule a une feule loge , polyfperme y un réceptacle
central, libre.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice perfiftant, à cinq folioles ohloa-
gues, acuminées, ouvertes.
2°. Une corolle compofée de cinq pétales ovales,
entiers.
3°. Dix étamines, dont les filamens font fubulés4
furmpntés par des anthères arrondies.